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Parasha – 225 – Soucot – 5786

בס »ד
A peine sortis de Yom Kippour qui a conclu la période « sérieuse » de Techouva commencée 40 jours avant, à Roch ‘Hodech Eloul, nous abordons la fête de Soucot, le rendez-vous de la Sim’ha (Joie), comme la Torah définit la Souca ! (Vayikra 23, 40 ; Devarim 16, 14-15).
Soucot est particulièrement définie comme la fête de la Sim’ha !
A l’apogée de Tichri, après les « bilans » de Roch Hachana et Yom Kippour, où nous nous sommes présentés devant Hachem – pas trop fiers de nos réalisations passées, venant demander un nouveau « crédit » pour l’année qui commence, Hachem nous appelle à vivre sept jours de Sim’ha …
Mais de quoi doit être constituée cette Sim’ha ?
Comment attendre de chaque Juif, à chaque époque, dans chaque situation, d’être plongé dans la Sim’ha ?!
Rav Chimchon Raphaël Hirsch, qui a vécu au long du « 19ème siècle », dans l’atmosphère d’enthousiasme pour les progrès de la science, en même temps qu’un grand essor des « idées progressistes », fait le point de la situation de la « jeune génération ». Les découvertes scientifiques qui ne « découvraient » pas Le Créateur dans les phénomènes observés menèrent à la négation des valeurs spirituelles qui déboucha sur une atmosphère de permissivité dans la satisfaction de tous les appétits et désirs. Les « jeunes » qui avaient perdu leurs repères n’affichaient pas pour autant une joie de vivre épanouie. L’alternative présentée par les « corbeaux noirs » de la religion sous la forme d’un rejet de toute forme de satisfaction matérielle ne menait évidemment pas plus au bonheur …
Rav Hirsch (BeMaaguelé Chana, p.125) met en contraste la voie de la Torah, la voie de la Berakha !
A l’apogée de la période » solennelle » de Tichri, après seulement un jour de Roch Hachana (selon la Torah, avant que les ‘Hakhamim n’aient ajouté un second jour en raison de l’incertitude relative aujour de Roch ‘Hodech), et un seul jour de Yom Kippour pour « remettre notre compteur à zéro » en nous tournant de toutes nos forces vers Hachem, Hachem nous appelle à vivre dès après Yom Kippour une semaine entière, (représentant les sept décennies de vie humaine) dans la Souca, dans la Sim’ha !
Ce n’est qu’après avoir été affranchis des chaines des divinités que sont les appétits et les idéaux faussés sur l’existence que nous pouvons construire avec Sim’ha et Chalom la Souca de notre vie sur Terre.
Toute démarche autre que le lien entier à Hachem ne peut pas satisfaire le besoin profond de notre être spirituel. Les satisfactions matérielles sans Kedoucha ne s’adressent qu’au corps, accentuant le caractère « bestial » de l’Homme.
Hachem attend de l’homme qu’il atteigne la Chlémout (l’épanouissement et qu’il retire des satisfactions de tout ce qu’Il met à sa disposition avec une Sim’ha complète que seule une vie empreinte de Kedoucha peut amener.
Le Chalom, Harmonie réelle et non pas une « paix » stérile limitée à la « non-belligérance », ne peut résider dans les foyers, dans les villes et dans les nations que dans l’épanouissement des Midot (les Valeurs) que Hachem nous octroie.
Que les parois de la Souca soient solides en béton, ou fragiles en simples panneaux de bois, elles représentent les limites indispensables de notre foyer, et dépendent pour leur sécurité de la protection de Hachem qu’exprime le Sekhakh (couverture de la Souca) qui n’est valable que s’il est constitué d’éléments végétaux détachés du sol (et ainsi indépendants de la nature), et non de produits de l’activité humaine …
Rav Hirsch développe encore merveilleusement les enseignements de la Souca et des quatre espèces du Loulav, mais nous devons ici nous contenter d’extraits …
Rav Ye’hezkel Sarna (Dalyot Ye’hezkel, III, p.191) explique le verset relatif à la Souca (Vayikra 23, 40) « …et vous vous réjouirez devant Hachem votre Dieu (pendant) sept jours » : « qu’est-ce qui amène la Sim’ha ? Le fait de pouvoirêtre « devant Hachem votre Dieu » ! C’est l’apogée de la Sim’ha de Tichri : de Roch Hachana où nous passons, chacun, devant Hachem pour juger de notre avenir, à Yom Kippour où Hachem nous purifie de nos fautes (voir Dvar Torah sur Yom Kippour), nous arrivons à Soucot où nous vivons entièrement « devant Hachem ».
A la fin de Soucot, le huitième jour – Chemini Atsérêt, dont la Sim’ha est l’écho de la Sim’ha qui caractérise particulièrement Soucot. Rav Sarna souligne que de-même que l’acquis de Pessa’h, l’affranchissement des chaines de l’idolâtrie, et celui de Chavouot, le Don de notre Torah ne se limitent pas au moment des fêtes, mais s’étendent à toute l’année, de même l’acquis de Soucot, la Sim’ha, doit nous accompagner toute l’année, dans le sentiment de l’amour qui nous lie à Hachem.
Rav Its’hak Ayzik Scherr (Leket Si’hot Moussar, II, p135) explique les rondes que nous faisons à Soucot autour de la Bima (le pupitre de lecture de la Torah). Rav Scherr souligne que la chose autour de laquelle nous tournons est le centre de la valorisation pour nous. Chaque jour nous entourons le Sefer Torah en portant le Loulav, pour manifester le lien qui attache la Mitsva à la Torah. Et le dernier jour, àHochana Raba, nous tournons ainsi sept fois autour de la Bima. Le jour suivant, Chemini Atsérêt-Sim’hat Torah, nous tournons encore autour de la Bima avec, cette fois, tous les Sifré Torah.
Que représente la Bima, sans la présence des Sifré Torah que l’on y pose ?! Rav Scherr répond : nous manifestons par cela le lien de la Torah avec la Bima de la lecture de la Torah, et avec le « Stender » (le pupitre d’étude dans le Beth HaMidrach – la Salle d’étude de la Torah) pour souligner que l’essentiel de la place de la Torah n’est pas d’être « enfermée » dans le Aron HaKodech, mais dans sa lecture, et pareillement la place des livres n’est pas sur les étagères, mais dans leur utilisation assidue.
De plus, la ronde dans laquelle chacun tient la main de son frère Juif exprime l’amour profond entre nous autour de la Torah qui nous unit !
A Chemini Atsérêt nous lisons la dernière Paracha de la Torah, Vezot HaBerakha, pour conclure et recommencer le cycle annuel. Dans cette Paracha, Moché Rabénou exprime ses Berakhot aux Chevatim (les Tribus) d’Israël. Il commence par rappeler le lien de Hachem à Son Peuple.
Le verset (Devarim 33, 5) dit « Et Il fut dans « Yechouroun » (nom d’Israël issu de « Yachar » – droit) Roi, lorsque s’assemblent les Têtes du Peuple, ensemble les Chevatim (Tribus) d’Israël ».
Rav Sim’ha Mordekhaï Zisskind Broydé (Sam Derekh Devarim p. 335) cite Rachi : » … lorsqu’ils s’assemblent tous ensemble, en un faisceau, et que le Chalom est entre eux, Il est leur Roi, et non lorsqu’il y a la dissension entre eux ». Rav Broydé souligne le contraste entre l’unité fondamentale qui doit régner dans le Peuple de Hachem, et la définition des Chevatim comme des « peuples » distincts (Verset 19 ; Rachi). La particularité des Chevatim n’est pas un facteur de divergence, mais une complémentarité. Il cite le Maguen Avraham (commentaire sur le Choul’han Aroukh, O »H, Chap. 68) au nom du Ari Zal, qui dit que les divers Minhaguim (coutumes) dans la Tefila ne doivent pas être changés, car ils correspondent à douze « portes » dans le Ciel, Chaque Chevet ayant la sienne.
Ces quelques éléments doivent nous éclairer dans le chemin de la Sim’ha authentique de Soucot et Sim’hat Torah pour préparer une année de Berakha où s’épanouira notre lien à Hachem. בס »ד
גמר חתימה טובה

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