Devons-nous suivre la mode ?
« Vous offrirez à l’Éternel une oblation nouvelle.» (Vayikra 23,16).
Le Gaon Rabbi Chemouël de Sokhtchov, dans son ouvrage Chem Michemouël, écrit que la nation française est plongée dans la débauche plus que toute autre nation. Toute forme d’impureté se répand dans le monde par le biais d’une nation particulière, et cette grande impureté se diffuse par le biais du peuple français.
Dans cet esprit, Rabbi Tsadok Hacohen de Lublin, dans son ouvrage Israël Kédochim, explique que le nom de la capitale française lui correspond bien, étant donné que la consonance du nom de « Paris » ressemble au terme de «parouts» (indécent). Dans cette ville, la barrière de la pudeur, qui protège les êtres humains, est brisée
Pour contrer cette dépravation, Hachem nous a prescrit dans Sa Torah ce principe (Dévarim 23,15) : « Il ne verra pas chez toi une chose de nudité. » Dans le traité Guitin (90b), nos Sages en mentionnent un exemple : « Une femme qui sort dans la rue avec un vêtement indécent ouvert sur les côtés de sorte que l’on voit sa peau de côté. » Rachi mentionne un exemple de son pays de résidence : « comme les femmes d’Edom vivant en France. » Ces propos de Rachi figurent dans la Halakha (Touré Zahav sur le Even Haézer) : une femme vêtue de manière indécente, « à l’image des femmes édomites de France» est un exemple de chose de nudité.
À notre époque, nous sommes confrontés dans ce domaine à de grandes épreuves. En effet, la dépravation française s’est beaucoup répandue dans le monde entier. De nombreuses femmes légères suivent la tendance majoritaire de la rue, et suivent la mode parisienne, portant des vêtements interdits par les lois de la Torah.
Ceci va à l’encontre de la logique : quelques individus à Paris déterminent, chaque année, des modèles de choix qui seront ensuite adoptés par des millions de personnes dans le monde entier, qui se pressent d’acheter ces vêtements au prix fort, et jettent leurs vêtements de l’année précédente. Ils porteront ces vêtements, même s’ils leur causent un inconfort, étant par exemple courts ou serrés.
De plus, cette débauche détruit la ville de famille. Lorsqu’une femme porte des vêtements indécents dont le but est d’attirer l’attention et de trouver grâce aux yeux des personnes qu’elle rencontre, elle provoque chez eux des idées et le désir de se rapprocher d’elle. Ainsi, nos Sages (Souca 26a) ont dit à ce sujet : « Une fissure attire le voleur » : la fidélité entre époux est compromise et c’est le facteur de la majorité des divorces. Cela peut même conduire au meurtre ou à d’autres cas graves qui se multiplient à notre époque.
Il y a quelques générations, une grande partie des nations du monde se préservaient dans une certaine mesure dans le domaine de la pudeur. C’était notamment le cas des filles de rois, particulièrement vigilantes à ce sujet. Cela leur donnait un sens d’honneur et d’importance. Le Maharal de Prague explique que la couronne, qui est au-dessus de tout, est un symbole de l’honneur de la royauté, le signe qu’un roi n’est soumis à rien d’autre.
Je me souviens qu’à l’époque où je résidais à Londres il y a environ cinquante ans, un scandale éclata au sein de la famille royale d’Angleterre : l’une des filles de la famille s’était écartée un jour de la tradition familiale qui exige de ne pas porter de vêtements indécents.
Mais à notre époque, depuis la prolifération des outils technologiques, on perd totalement la faculté de concentration nécessaire à la réflexion, et le monde entier est attiré par les nouvelles modes, même de manière illogique. C’est une conduite animale : en effet, l’animal suit toujours la bête devant lui, sans savoir quelle direction elle emprunte, et c’est ainsi qu’elles se suivent même en direction de l’abattoir.
Nos Sages, dans le traité Sota, affirment qu’une femme Sota qui s’est isolée avec un homme, apporte une oblation d’orge et non de blé, contrairement à l’usage. Comme elle s’est conduite à l’image d’un animal, de ce fait, son offrande est un aliment dont se nourrit l’animal. Elle s’est en effet comportée comme un animal dépourvu d’intelligence, en portant des vêtements indécents sans réfléchir aux répercussions de son acte. En raison de ce geste, un homme a voulu s’isoler avec elle, et son entente conjugale en a souffert. De ce fait, elle apporte une offrande d’orge, pour indiquer qu’elle s’est conduite sans réflexion. En effet, la consommation d’orge ne renforce pas l’intelligence comme le blé. Lorsqu’on a du blé et de l’orge, on donne l’orge aux bêtes, dépourvues d’intelligence, et le blé à l’homme (D’après le Maharcha sur Pessa’him).
Nous pouvons ainsi expliciter le principe du décompte du Omer. Lorsque les Bné Israël étaient en Égypte, lieu de débauche par excellence, ils étaient privés d’intelligence. Or, lorsque Hachem, loué soit-Il, nous fit sortir de l’impureté égyptienne, nous avons commencé, avec l’aide de D.ieu, à monter de niveau en niveau, jusqu’au jour du don de la Torah où nous avons obtenu une intelligence nous permettant de nous conduire dans la sainteté. C’est pourquoi le Saint béni soit-Il nous a prescrit, dès le lendemain de Pessa’h, d’apporter l’oblation du Omer, faite d’orge, et d’apporter le jour de la fête de Chavouot, une nouvelle oblation : deux pains de farine de blé, pour avoir un signe qui nous rappelle ce principe : quelqu’un qui était plongé dans l’impureté, privé d’intelligence, peut, avec l’aide de Hachem, se repentir et s’élever dans la sainteté.
C’est pourquoi il est écrit au sujet de la fête d’Atséret (autre nom de la fête de Chavouot) : « Vous offrirez à l’Éternel une oblation nouvelle…Ce sera pour vous une convocation sainte. »
Le Saint béni soit-Il nous accorde cette faculté à chaque génération, comme nous le voyons à notre époque : les femmes juives, dans le monde entier, même en France, pays de la dépravation, lorsqu’elles se renforcent pour porter des habits pudiques, obtiennent une aide divine pour contrer l’influence de la rue, et méritent de mener une vie de sainteté, de sérénité, d’entente conjugale et bénéficient de toutes les bénédictions.
Chabbath Chalom !