LE RABBI DE KALOV – 28 Toledot 5783

Très grand succès de la visite du Rabbi de Kalov à Madrid, Porto, Genève, Lyon, Villeurbanne !
Des milliers de personnes ont mérité de rencontrer le Rabbi de Kalov, étaient contents de bénéficier de ses conseils et de sa bénédiction spéciale, et ont pris sur eux des engagements spirtuels. Que ce mérite les accompagne eux et toute leur famille !!

Un Grand Merci à tous les responsables de communautés, directeurs et responsables d’écoles, responsables des centres de Jeunes pour leur dévouement et leur accueil chaleureux !

La prière, une arme pour échapper à la violence.
«Ceci est l’histoire d’Its’hak, fils d’Avraham.» (Béréchit 25,19).
Le Gaon Rabbi Chemaya Dikhovsky, auteur du Néot Déché, relate qu’avant de monter en Erets Israël en 1932, il se rendit tout d’abord à Radin pour obtenir une Brakha du Gaon le ‘Hafets ‘Haïm.
Dans sa conversation avec le ‘Hafets ‘Haïm, il mentionna la question de l’avenir des relations avec les voisins musulmans en terre sainte. D’une part, les Juifs les redoutaient, du fait du terrible massacre survenu à ‘Hévron par des Arabes qui s’étaient attaqués aux élèves de la Yéchiva avec une sauvagerie inégalée et une terrible cruauté, mais d’autre part, il existait un espoir que certains pays réussissent à les influencer et à les inciter à changer en se conduisant avec humanité.
Le ‘Hafets ‘Haïm répondit alors : « La sainte Torah dit à propos d’Ichmaël : “Celui-ci sera un homme sauvage “(Béréchit 16,12). On sait que notre Torah est éternelle, et si elle affirme qu’Ichmaël est un homme sauvage, Ichmaël sera pour toujours sauvage. Même si tous les peuples du monde se rassemblaient pour donner une leçon à Ichmaël et en faire un homme civilisé, ils ne réussiraient pas ; même si Ichmaël se formait et étudiait pour devenir avocat par exemple, il serait un avocat sauvage. S’il faisait des études pour devenir professeur, il serait un professeur sauvage. Sa caractéristique de sauvage ne le quittera jamais. »
Pour conclure, le ‘Hafets ‘Haïm soupira et dit : « Oïe ! Qui sait ce que ce sauvage pourra entreprendre contre le peuple juif vers la fin des temps ! »
Cette prophétie du ‘Hafets ‘Haïm, qui se réalise aujourd’hui sous nos yeux, a déjà été mentionnée dans d’autres textes, en particulier dans les Pirké Dérabbi Eliézer, où il est écrit que vers la fin de la période d’exil, Ichmaël dominera le monde avec cruauté.
Le Livre de Daniel (chap. 7) décrit le rêve de Daniel qui aperçut quatre bêtes ; l’ange lui expliqua qu’elles étaient parallèle à quatre royaumes qui régneraient en exil. La quatrième bête, qui fait allusion à l’exil d’Edom, était très étrange, portant dix cornes sur la tête, ainsi qu’une autre petite corne. Le Malbim explique que la corne supplémentaire est une allusion à l’exil d’Ichmaël qui s’étendra jusqu’à la venue du Machia’h.
Cet exil est particulièrement éprouvant, comme l’indique le Zohar : aucun exil n’est plus difficile pour Israël que celui d’Ichmaël.

D’après Rabbénou Bé’hayé (Dévarim 30,7), les Écritures attribuent le terme : « tes ennemis» à Ichmaël, et « ceux dont la haine t’aura persécuté » à propos d’Essav, indiquant que le premier est pire que le second.
Rabbi Yéhochoua Leib Diskin, Rav de Jérusalem, commente le verset : «Celui-ci sera un homme sauvage » : bien qu’en langue sainte, l’usage est de placer le substantif avant l’adjectif : Adam Tov (un homme bon) et non Tov Adam, la Torah ne dit pas à propos d’Ichmaël : Adam Péré (un homme sauvage) mais : Péré Adam : en effet, son aspect sauvage constitue l’essentiel de sa personnalité. Le peu de caractéristiques d’Adam (d’humanité) qui subsistent sont considérées comme un adjectif qui accompagne le substantif.
Lorsqu’on souffre de telles personnes dont il est impossible d’échapper par les voies naturelles, nous devons nous remémorer les propos de nos Sages à la fin du traité Sota, sur la période précédant la venue du Machia’h, où il est dit : sur qui pouvons-nous reposer ? Sur notre Père céleste. Notre rôle principal et essentiel en cette période est de nous appuyer uniquement sur notre Père céleste, et non sur la force de notre poignet.

Pour parer aux difficultés de l’exil d’Ichmaël, il nous faut adresser une prière à Hachem, comme l’explique notre maître, Rabbi ‘Haïm Vital, dans son ouvrage Ets Hadaat Tov (chap. 24) : à la fin des temps, l’exil le plus éprouvant aura lieu par le biais d’Ichmaël, et c’est uniquement par de prières et d’implorations à Hachem que nous pourrons y échapper.
L’Admour de Klausenbourg, au nom du Rabbi de Belz, explique que généralement, les meurtriers arabes, dépassent en cruauté les Allemands, et de ce fait, à notre époque, il faut multiplier les prières en faveur des Juifs en tout lieu, afin qu’ils échappent à leur emprise.
Nous en trouvons une allusion au début de la Paracha de la semaine. Le Ba’al Hatourim écrit (Béréchit 25,18) que c’est la raison pour laquelle le verset de la fin de la Paracha ‘Hayé Sarah sur Ichmaël : « Il s’étendit (littéralement : il tomba) ainsi à la face de tous ses frères », est tout proche du verset du début de la Paracha de Toledot : «Ceci est l’histoire d’Its’hak. » En effet, lorsqu’Ichmaël tombera à la fin des temps, le Machia’h ben David, issu de la descendance d’Its’hak, viendra.
C’est la raison pour laquelle nous trouvons une allusion à la venue du Machia’h spécifiquement à propos de la descendance d’Its’hak Avinou. En effet, nous remarquons chez Its’hak une prière particulièrement intense, comme l’affirment nos Sages (Brakhot 26b) : « Its’hak institua la prière de Min’ha, comme il est dit : «Its’hak était sorti dans les champs pour se livrer à la méditation, à l’approche du soir. ” (Béréchit 24,63). Cette méditation est une prière comme il est dit : « Prière d’un malheureux qui se sent défaillir et répand sa plainte devant l’Éternel.» (Téhilim 102,1).
Dans le traité Chabbath (89b), nous voyons qu’à l’époque de la venue du Machia’h, Hachem s’adressera à chacun des patriarches en ces termes : «tes fils ont fauté », et seul Its’hak Avinou déploiera des efforts dans sa prière en faveur des Bné Israël afin qu’ils méritent la Guéoula.
Il est donc fait allusion ici au Machia’h dans la généalogie d’Its’hak, car lorsque nous nous évertuerons à imiter l’exemple d’Its’hak Avinou dans sa prière intense, nous mériterons la chute de la Galout d’Ichmaël et la venue du Machia’h, bientôt et de nos jours, Amen.
Chabbath Chalom !