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LE RABBI DE KALOV – 171 – ‘Hanouka – 5786
Le respect de la sainteté nous assure une protection face aux ennemis du peuple d’Israël.
Lorsque nous constatons que la haine à l’égard du peuple juif s’enflamme dans de nombreux endroits du monde, et que n’importe qui peut brandir un couteau ou une arme pour attaquer des Juifs, que D.ieu préserve, il faut considérer l’idée que d’après la nature, il devrait y avoir bien plus d’attentats, que D.ieu préserve. Or, Hachem déjoue les plans de nos ennemis. Le Gaon Rabbi Its’hak de Volozyne relate que lorsqu’il se rendit chez l’empereur Nicolas de Russie pour l’implorer de bien traiter le peuple juif, il aperçut dans le palais royal de grands chiens carnassiers. Or, ces chiens s’approchaient de chaque visiteur qui entrait en audience chez le souverain et lui léchaient les jambes. Il interrogea les éleveurs de chiens : comment est-il possible que les chiens aient changé de nature et ne soient plus prédateurs ? On lui expliqua que c’était dû au fait qu’ils étaient attachés à des chaînes, et n’étaient pas libres d’agir comme bon leur semble. Ainsi, il est possible de les entraîner à surmonter leur nature. Mais si on le libère de ses chaînes, le chien retournera aussitôt à sa nature et attaquera la personne face à lui. Le Gaon de Volozyne affirme que l’on peut également appliquer cette idée à la conduite des nations du monde à l’égard du peuple juif. La nature de la majorité des nations du monde est d’agresser le peuple juif, qui ressemble à un agneau parmi soixante-dix loups, mais si on n’observe pas cette conduite, cela tient au fait qu’ils sont liés et attachés par des menottes par Hachem, qui protège le peuple juif pour éviter de leur causer du tort. Cependant, lorsque Hachem retire Sa protection, immédiatement, ils se mettent à l’œuvre pour nuire au peuple d’Israël. À la lumière de ces données, lorsqu’on observe une vague de haine contre les Juifs dans le monde, il faut se fortifier dans le domaine de la sainteté, car par ce mérite, on bénéficie du renforcement de la protection céleste. Le Rav et auteur du Tiféret Chlomo de Radomsk zatsal, interprète le verset (Devarim 32,10) : « Il le garde comme la prunelle de son œil »: de la même manière que l’homme protège son regard, ainsi Hachem le protège et le sauve ; comme il est dit (Chemouël I, 2,10) : « Il veille sur les pas de Ses adorateurs. » On raconte à ce sujet que lors de la Première convention de l’Agoudat Israël qui eut lieu en 1922 dans la ville de Vienne, on installa les femmes sur une galerie en hauteur au fond de la salle, et les organisateurs n’avaient pas installé une Mé’hitsa (partition) jusqu’au toit, car ils voulaient que les femmes puissent entendre et voir le mieux possible. Lorsque les ‘Hassidim de Gour entrèrent dans la salle, ils expliquèrent aux organisateurs que leur Rabbi, auteur du Imré Emet de Gour zatsal, ne serait pas prêt à entrer dans la salle avant d’installer une Méhitsa haute, de sorte qu’on ne puisse absolument pas voir les femmes. Mais les organisateurs restèrent sur leur position, arguant qu’il n’était pas nécessaire d’installer une Méhitsa aussi haute, car la galerie était située à l’arrière de la salle et en hauteur. Au final, ils interrogèrent le ‘Hafets ‘Haïm zatsal, affirmant qu’ils se plieraient à sa décision. Après avoir écouté les arguments des deux parties, le ‘Hafets ‘Haïm répondit que même s’il était possible de trouver une permission selon la Loi, il était impératif que Hachem réside au sein du peuple d’Israël et lui accorde une protection importante de tout mal, et à cet effet, on était tenu de s’écarter de tout ce qui pourrait porter atteinte à la sainteté. En effet, il est dit à ce sujet (Devarim 23,15) : » Il ne faut pas que D.ieu voie chez toi une chose déshonnête, car Il se retirerait d’avec toi », et dans ce cas, il vaut la peine de s’efforcer de respecter toutes les mesures de rigueur dans ce domaine, afin que Hachem réside au sein de nous au degré le plus élevé. De même, lorsque les Midiyanim voulurent porter atteinte aux Bné Israël, le mécréant Bilam leur conseilla de tenter au maximum de les faire trébucher sur les restrictions liées à la sainteté, afin de chasser d’eux la protection céleste, comme l’indique le traité Sanhédrin (106a). Nous pouvons affirmer que c’était également la méthode des Grecs, qui voulurent conquérir et soumettre totalement le peuple juif, mais comme ils savaient qu’ils ne pourraient les vaincre en guerre, car ils bénéficiaient de la protection divine, ils firent des manigances pour les inciter à enfreindre les règles de la sainteté. C’est pourquoi ils décrétèrent d’abolir la Mitsva de la Brit Mila, car cette Mitsva affaiblit la puissance du désir, comme l’explique le Rambam (Moré Névoukhim, troisième partie) et les Grecs voulaient que leur désir se multiplie afin qu’ils s’adonnent à leur passion de manière incontrôlable. De même, les Grecs en Erets Israël érigèrent de grands stades où se rassemblaient de nombreux Juifs dans leur temps libre, pour regarder leurs spectacles de combats. Ils étaient assis en mixité avec les femmes, et passaient leur temps libre à des plaisanteries et des moqueries légères, qui conduisent à la faute. De même, les Grecs faisaient de la propagande et de la publicité pour toutes sortes de désirs impurs, et de cette manière, ils œuvraient pour qu’ils évitent de réfléchir à la réalité et aux conséquences. À ce sujet, nos Maîtres affirment (Béréchit Rabba 2,4) : « L’obscurité, c’est l’exil grec, qui obscurcit les yeux des Bné Israël. » Or, les ‘Hachmonaïm s’efforcèrent de se protéger des épreuves envoyées par les Grecs, et grâce à cela, ils méritèrent une protection divine céleste, et les Grecs furent dans l’incapacité de leur nuire. Ainsi, les hommes purs en petit nombre vainquirent les nombreux hommes impurs, et allumèrent des bougies qui symbolisent la lumière de la sainteté qui éclaire leurs yeux, à l’inverse de la méthode des Grecs qui avaient obscurci les yeux des Juifs. Sur l’obscurité de la culture grecque, le Zohar Hakadoch explique (troisième partie) qu’elle reviendra et se développera dans le monde à la fin de l’exil, avant la venue du Machia’h. Nous le constatons aujourd’hui avec l’omniprésence des outils technologiques qui entraînent une brèche dans la sainteté de manière terrifiante. Ils incitent l’homme à passer son temps et à détruire sa vie sur des désirs impurs et nuisibles, sans se rendre compte des dégâts qui en découlent. Même au bout de plusieurs années, alors que l’on perçoit clairement que les grands Maîtres d’Israël avaient raison lorsqu’ils avaient mis en garde au départ sur l’ampleur des nuisances de ces outils technologiques, malgré tout, les nations du monde continuent à avancer dans l’obscurité, et au maximum, légifèrent pour réduire l’usage de ces téléphones pour des tranches d’âge précis, ou des endroits précis, mais bien moins que nécessaire. À cette époque des lumières de ‘Hanouka, c’est le moment de nous engager à nous écarter de l’usage des appareils technologiques non-filtrés et à nous fortifier dans le respect des règles de la Kédoucha, et par ce mérite, nous aurons droit à une protection supérieure de toutes sortes de nuisances dans le domaine spirituel et matériel et nous mériterons une vie de lumière et de joie. Toute personne qui renforce au moins d’un niveau son degré de filtrage peut s’inscrire pour obtenir une bénédiction spéciale propice à la protection, de l’Admour de Kalov chlita, le jour de Zot ‘Hanouka, favorable à l’exaucement des prière ‘Hanouka saméa’h et Hodech Tov !