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Le « Mot du Jour » 9 Tichri 5785 – 10 octobre 2024
YOM KIPPOUR 5785
Nous venons de vivre Roch Hachana dans la joie et l’allégresse d’avoir été jugés selon l’engagement que nous avons pris de faire Techouva, à savoir : regretter les transgressions commises, s’engager à ne plus récidiver, mais aussi vouloir avancer sur le chemin qui nous rapproche davantage du Maître du monde pour réaliser ce qu’Il attend de nous.
TANT DE MIRACLES. Au-delà des mots, déjà lourds de sens, il y a une réalité qu’il convient d’appréhender. C’est la présence ô combien bienveillante de Hakadoch Baroukh Hou, le Maître du monde, envers nous tous. Il réalise tant de miracles pour Son Peuple ! On ne peut pas ne pas le remarquer et se retenir de L’en remercier de tout notre cœur. C’est inouï ce qui se passe. Chacun le sait et il n’apparaît pas utile de le répéter. Si, peut-être, pour ceux qui encore n’en prennent pas entièrement conscience. Israël est dans une situation périlleuse, menacé et attaqué sur tant de fronts avec des armes extrêmement puissantes, porteuses de mort. Face à elles, Israël prend l’initiative courageuse, téméraire même, non seulement de réagir, mais même d’apporter la désolation chez l’ennemi. Il semble que cela n’est qu’un début qui pourrait aboutir au final au dévoilement du Machia’h, du Messie. Des centaines de missiles et autres drones ont été lancés sur Israël et aucune âme juive n’a été atteinte ! Certes un armement très sophistiqué a été développé pour parer à ces attaques. Mais qui en a donné l’idée, de même que les moyens, si ce n’est Hakadoch Baroukh Hou ?!
DEMANDER. Or ce qu’Il a permis de réaliser, on n’en doute pas, demeure peu de choses eu égard à ce qu’Il peut faire. Or il suffit aujourd’hui de Lui demander pour qu’Il veuille bien l’exaucer ! Oui, il suffit de le Lui demander ! C’est Eth Ratson, un temps propice et particulièrement indiqué pour adresser nos demandes, toutes nos demandes, nos suppliques même ! Il est notre Père et nous sommes Ses enfants. Un Père ne refuse rien à Ses enfants chéris qui, eux aussi, s’attachent à accomplir Sa volonté. Bien entendu il ne faut pas agir comme cet homme qui dépourvu de tout, ayant entre autres quantité de dettes à rembourser, parvient à convaincre un très généreux donateur de l’aider. Celui-ci, ému par son histoire, lui fait un chèque au porteur sans préciser la somme, en lui disant qu’il calcule lui-même le montant de toutes ses dettes, plus ce qu’il lui faut pour faire face à ses besoins. Qu’il écrive ensuite le montant sur le chèque. L’homme n’en croit pas ses yeux et remercie avec grande effusion le très généreux donateur. Sur le chemin du retour, la faim fait son œuvre, il entre dans une auberge, commande à boire et à manger puis encore à boire, jusqu’à ce qu’il en oublie la raison. L’aubergiste vient ensuite avec l’addition. L’homme n’a pas d’argent, mais il se rappelle qu’il a un chèque. Il le donne pour payer son repas et sa bouteille de liqueur. Plus tard, sorti de sa torpeur, il se rend compte qu’il a tout perdu (1). Ou encore l’histoire de cet homme qui, avec sa famille, habite dans une sorte de grande poubelle. Le Roi vient dans la région qu’il visite chaque année. L’occasion est ainsi offerte aux habitants de pouvoir adresser leur requête au Roi. L’homme s’y rend et supplie le Roi de lui accorder une plus grande poubelle. Il n’a pas pris conscience qu’il aurait pu demander et obtenir une vraie maison, voire un château (2).
L’INTERVENTION DIVINE. Probablement cent mille personnes ont dû quitter leurs maisons depuis plus d’un an pour se mettre à l’abri. Quel autre pays civilisé et digne aurait accepté d’endurer une telle situation sans déclencher une riposte significative ? La retenue d’Israël, c’est aussi HACHEM qui l’a inspirée et permise. Même si certains pourraient prétexter que Tsahal avait déjà fort à faire avec la bande de Gaza, qu’il avait besoin de se préparer à cette confrontation et, parallèlement, le pouvoir politique avait aussi à gérer au plan diplomatique les pressions internationales. Il lui fallait comprendre qu’il devait recouvrer son indépendance et agir selon ses propres critères et priorités. La diplomatie, on l’a vu, a des limites qui trompent et font croire à la sincérité des puissances conseilleurs. Or même cette compréhension, ainsi que l’audace de s’affranchir de tout dictat, est également le résultat de l’intervention Divine. Dès lors, on comprend que toutes nos pensées nous viennent à l’esprit -nous sont insufflées- par la Présence Divine, selon notre position, le rôle et la place que nous occupons dans la chaine de décision. La prière qu’il nous reste à faire alors est de pouvoir être à la hauteur de ce qui est attendu de nous.
AU NIVEAU DES ANGES. Et là nous arrivons au Yom Kippour, ce jour du « Grand Pardon » qui nous est accordé si nous le demandons. C’est un jour où il est donné à chacun d’entre nous de se purifier, suite au sacrifice que nous faisons en jeûnant et en nous restreignant de quelques jouissances. Pour mémoire, il nous est prescrit de s’abstenir de prendre toute nourriture et boisson, sauf nécessités d’ordre médical, de s’interdire de se laver, sauf là où l’on s’est sali, de porter des chaussures de cuir, de s’enduire le corps, se frictionner, se mettre de la crème, se parfumer, et enfin s’interdire toute relation conjugale. Cela nous rapproche du niveau des anges. Ne sont-ils pas, eux, très proches de HACHEM ? Puissions-nous leur ressembler un tout petit peu plus ! Ils acceptent d’accomplir le plus parfaitement les missions qu’ils reçoivent sans récriminer ni poser de question. Puissions-nous, nous aussi, accomplir le mieux possible ce qui nous incombe, en l’occurrence de respecter tous les préceptes de la Torah. Mais les anges n’ont pas comme les hommes de Yétser Hara, de mauvais penchant, qui les poussent à transgresser les Commandements. C’est vrai ! Mais en luttant pour ne pas céder aux tentations du Yétser Hara, nous nous élevons, nous nous surpassons, nous nous purifions et nous nous rapprochons encore un peu plus de la perfection voulue pour nous par HACHEM. C’est d’ailleurs là le but des Mitsvoth qu’Il nous a données. Les respecter dès le début est loin d’être facile, mais lorsqu’on y parvient, nous réalisons quelque chose de grand ! C’est un peu comme si nous gravissons une montagne et que nous atteignons le sommet. L’immensité du paysage qui s’offre alors à nous fait partie de notre récompense. Mais quelle gratification recevons-nous de HACHEM lorsque nous réussissons à obéir à Ses préceptes ? Nous voudrions répondre : « faites et vous comprendrez ». C’est pourtant bien vrai, comme est vrai le fait que l’homme qui n’est pas tout à fait un ange… aimerait aussi savoir où il va et ce qui l’attend. Et en effet, en vivant les Mitsvoth il sentira son âme se réjouir. Il saura qu’il est en phase, en profonde harmonie avec lui-même. Un sentiment de plénitude remplira tout son être, associé à un élan de gratitude et de reconnaissance envers le Maître du monde. Rappelons-nous qu’Il est à la fois Le donneur d’ordres et Le pourvoyeur de moyens pour les réaliser. Nous ne pouvons que vivement suggérer de goûter -sans modération- à ces moments sublimes. Plus l’homme les vivra, imprégné de l’idée qu’il accomplit la volonté de HACHEM, et plus son visage rayonnera d’une joie contagieuse. Mais surtout qu’il n’en vienne pas à désespérer en cas d’échec. Le Tsadik, l’homme sage, à l’inverse du Racha, du mécréant, est celui qui peut parfois tomber, mais qui ensuite fait tout pour se relever. Le Racha ne se relève pas et reste à terre dans l’impureté. Il est essentiel de toujours vouloir se relever pour ne pas demeurer dans l’erreur de la faute. À la longue, il trouvera la force de résister pour ne pas tomber. Il en viendra à vaincre son Yétser Hara et il pourra goûter au sentiment de plénitude et tout ce qui l’accompagne, cité plus haut. Il est plus prudent d’avancer à petits pas, mais sûrement, qu’en risquant de trébucher en faisant de grandes enjambées. Lorsque l’on sait où se trouve le Émeth, le vrai, l’authentique, on veut très vite quitter le faux, le superficiel, le « tape à l’œil » et le mensonger. Mais il est capital d’être très attentif et prudent, pour bien « prendre ses marques », comme un alpiniste en ascension sur une paroi un peu raide. Chacun doit trouver son rythme pour avancer, vivre et s’épanouir dans la pureté et la sainteté. Tout assumer dès le début est probablement difficile, mais en avançant, cela doit assez vite devenir de plus en plus exaltant.
PARDONNER LES OFFENSES. C’est vrai que ce n’est pas superficiel, mais l’homme n’a au plus que 120 ans à vivre ! Qui peut prétendre qu’il peut les gaspiller et les gâcher ? D’autant que ce qui a été évoqué jusqu’à présent ne concerne que la relation entre l’homme et HACHEM. Le pardon n’est ici accordé que pour les seuls écarts commis envers Ses préceptes, pas pour les préjudices subis entre les hommes ! Or si quelqu’un a souffert du fait d’un comportement inadéquat envers lui, il y a lieu de tout faire pour obtenir son pardon. S’il y a eu préjudice matériel, il faut aussi le dédommager. Et la réciproque est tout aussi vraie : il faut qu’à notre tour nous acceptions de pardonner pour les offenses et autres manquements commis envers nous ! Ce n’est quelquefois pas du tout facile (3). Il faut s’armer de courage et mettre son orgueil en veilleuse. L’idéal serait de réussir à écraser son égo en s’inspirant de Avraham Avinou qui se considérait comme de la poussière, ou encore de Moché Rabbénou et Aharon Hakohen qui déclarèrent « Que sommes-nous ? ». Nous serions alors débarrassés de quantités de réflexions qui empoisonnent notre vie. Et nous pourrions alors nous consacrer avec beaucoup plus de bonheur à servir HACHEM et à nous rapprocher de Lui. Que tous s’y attèlent avec l’envie impérieuse de réussir ! Behatsla’ha Rabba ! Yom Kippour est à la fois un jour très sérieux, vu les enjeux, mais aussi de très grande joie, car nous sommes assurés d’être purifiés, compte tenu des dispositions que nous avons prises et du chemin clair et dégagé qui s’ouvre dorénavant devant nous.
DATES ET HORAIRES. Yom Kippour commence le vendredi 11 oct. 2024 (allumage des bougies à 18:49 à Paris) jusqu’à la sortie des étoiles le samedi soir 12 oct. 2024 (à 19:54 à Paris). Vient ensuite la fête de Soukoth qui s’étale sur 7 jours dont les 2 premiers (1 seul en Israël) sont des jours de fête à part entière, soit le 1er jour depuis le 16 oct dès 18:40 à Paris jusqu’au lendemain 17 oct à 19 :44 à Paris, puis le 2ème jour le 17 oct – dès 19:44 à Paris jusqu’au lendemain 18 oct à 18:36. Puis vient l’allumage des lumières de Chabbath à 18:36 à Paris jusqu’au lendemain soir à 19:41 à Paris. Puis viennent les jours de ‘Hol Hamoèd, ou demie-fête, jusqu’à Chemini Atséreth le 23 oct à 18:26 à Paris, jusqu’au 24 oct à 19:32 à Paris, suivi de Sim’hath Torah le 24 oct à 19:32, jusqu’au lendemain 25 oct à l’allumage des bougies de Chabbath Berechith à 18:23 à Paris, jusqu’au lendemain soir à 19:29 à Paris. En Israël Sim’hath Torah et Chemini Atsérèth sont fêtés le même jour.
RAPPEL. S’il vous était donné de nous adresser votre ou une partie de votre Maasser, la dîme sur les revenus nets d’impôts, vous serez assurés de réaliser la Mitzva de diffusion de la Torah tout en soutenant Dvar Torah. Vous recevrez en retour un reçu cerfa. D’avance nous vous souhaitons Tizkou LeMitsvoth ! qu’il vous soit donné de réaliser de nombreuses Mitsvoth ! Nous vous encourageons vivement aussi à lire les Divreï Torah des Éminents Rabbanim à l’onglet « Paracha ». Merci de faire suivre ce « Mot du Jour » à tous vos contacts uniquement dans la Communauté. Enfin nous vous souhaitons Gmar ‘Hatima Tova ! Chana Tova, Metouka OuMevourékhèth ! Bonne fin de signature dans le Grand Livre de la Vie ! Et Bonne Année Douce et Bénie ! Et nous ajoutons encore nos vœux de bonne santé et de prospérité. Yehiel Yoel GRONNER
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- Histoire contée dans le cadre des émissions de Hachga’ha Pratite, au téléphone en Belgique au 32 38 08 44 28 ou en Israël au 972 2301 1400 (n° fixe).
- Histoire contée par Rav Frankforter chlita lors de l’un de ses cours à la rue Cadet il y a 35 ans environ.
- Comme l’histoire évoquée dans le mot du jour du 24 Elloul 5784 – 27 09 2024 publiée sur notre site www.dvartorah.org à l’onglet « Nos Écrits » puis « Mot du Jour ».