Le « Mot du Jour » 7 Adar 5785 – 7 mars 2025

7 Adar 5785 – 7 mars 2025

Ce message est dédié à la mémoire et pour l’élévation de l’âme de Malka bath Yehouda Leibish SPINGARN Aléa Hashalom

Et à la mémoire et pour l’élévation de l’âme de Jacqueline Élishéva Sara bath Shmouel Émile UZAN Aléa Hashalom.

POURIM 5785

MisheNikhnass Adar Marbim BeSim’ha ! Depuis le début du mois d’Adar on augmente la joie !

Pourquoi cela ? Parce que le mois d’Adar est celui de Pourim, qui est une fête de grande joie. En voici quelques traits succincts. 

Hamane, descendant de Amalek, a voulu faire exterminer le Peuple juif. Il avait convaincu Ha’hashvérosh, Assuérus, le Roi de Perse, où le Peuple Juif avait été exilé après la destruction du 1er Temple, de lui donner les pleins pouvoirs pour ce faire. Mais HASHEM a finalement tout bouleversé. Il le fit d’une manière douce et « naturelle » par la mise en place d’une succession de faits, en entrainant d’autres, comme si un puzzle prenait forme. Le Peuple Juif a été sauvé et Hamane et 10 de ses fils ont été pendus à la potence qu’Hamane avait fait dresser pour y pendre Mordekhaï. Mordekhaï était le Grand de la génération. Il était aussi l’oncle de la Reine Esther que le Roi Ha’hashvérosh avait pris pour femme après avoir fait exécuter la Reine Vashti.  Mordekhaï refusait de se prosterner devant Hamane. Ce que Hamane ne tolérait pas et le mettait hors de lui. Une nuit le Roi fut pris d’insomnie. Il demanda à se qu’on lui lise le livre des chroniques du Royaume. Il découvrit, ce qu’on avait voulu lui cacher, qu’aucune récompense ne fut attribuée à Mordekhaï qui, pourtant, l’avait sauvé en dénonçant un complot qui se tramait contre le Roi. C’est alors que Hamane vint lui demander la permission de pendre Mordekhaï. Mais le Roi l’interpella et lui demanda de quelle manière pouvait-on récompenser un homme particulièrement méritant. Qui cela pouvait-il être d’autre que lui-même ? pensa Hamane. Il dit au Roi qu’il fallait le vêtir des habits royaux et le promener, montant le cheval du roi, en faisant crier devant de lui « voici l’homme que le Roi tient à honorer ». Le Roi dit alors à Hamane de faire strictement ce qu’il venait de lui conseiller au profit de Mordekhaï. C’est à partir de ce moment-là que tout s’enchaina très vite et les projets funestes de Hamane furent bien heureusement renversés. Ce fut au détriment d’Hamane et au bénéfice du Peuple Juif, qu’Hamane s’était employé à vouloir faire exterminer. Lorsque le Roi apprit par la Reine Esther qu’il s’agissait de son Peuple et que ‘Harbona, l’un des serviteurs de la Reine, lui montra la potence que Hamane avait préparé pour y pendre Mordekhaï, le Roi fit pendre Hamane et éleva Mordekhaï au rang de 1er ministre. Au lieu d’être massacrés, tous les Juifs purent au contraire se protéger, se défendre, et être sauvés.

La Meguila, le rouleau d’Esther, relate cette formidable histoire. Elle dévoile d’un bout à l’autre, à la manière d’un puzzle, la mise en place de cette prodigieuse protection divine pour le Peuple de HASHEM. Certes tous les Juifs ont jeûné et prié durant trois jours pour demander le pardon des fautes qu’ils ont commises en participant au festin du Roi Ha’hashvérosh, en se prosternant devant Hamane et aussi pour qu’ils soient sauvés des desseins funestes d’Hamane. Et Baroukh Hashem qu’Il les a entendus et qu’Il accepta leurs prières et leur Teshouva. Le Peuple Juif a alors renouvelé son acceptation publique de toute la Torah, de plein gré. Autrement, ‘Hass VeShalom, à D.ieu ne plaise, nous ne serions pas là ! 

Depuis, il nous est donné de revivre la fête de Pourim dans la plus grande joie en accomplissant quelques Mitsvoth. C’est aussi une formidable occasion de s’identifier aux moments cruciaux vécus par nos ancêtres, de revivre les miracles accomplis par HASHEM pour les sauver et, bien sûr, avoir à l’esprit combien nous jouissons aujourd’hui de Sa protection constante. Voici le programme des Mitsvoth à accomplir à Pourim :

  1. Donner LeZékhèr Ma’hatsit HaShékel –en souvenir de la contribution d’un demi sicle d’argent donnée par personne pour les besoins du Mishkane, le Tabernacle, dans le désert du Sinaï après la sortie d’Égypte-. Le don se fait dès le début du mois d’Adar et de préférence avant Min’ha le jour du Jeûne, soit 3 pièces de 0,50€ pour chacun (certains saisissent l’occasion de faire Tsedaka en suggérant 18€ , voire plus, par personne). 
  2. Jeûner la veille, le 13 Adar, soit cette année le jeudi 13 mars (dès 05:38 jusqu’à 19:32 à Paris), pour nous rappeler le jeûne décrété par la Reine Esther et suivi par tout le Peuple Juif. Notez qu’en cas de grande faiblesse physique ou de contre-indication médicale, il faut demander l’avis d’un Rav. 
  3. Lire et écouter la lecture de la Meguila, le rouleau d’Esther, une première fois le jeudi 13 dès la la nuit tombée et le lendemain durant le jour le 14 mars.
  4. Donner Matanoth LaÉvionim, un don à au-moins deux pauvres de la Communauté, en permettant à chacun d’acheter un repas le jour de Pourim. Octroyez ces dons avec joie et de préférence dans la première partie de la journée, pour qu’eux aussi puissent se réjouir durant la fête. Attachons-nous également à répondre favorablement à tout indigent qui tendrait la main pour recevoir un don de notre part. Rappelons-nous que nous ne faisons que donner une partie de ce que HASHEM nous a confié pour en faire le meilleur usage.
  5. Mishloa’h Manoth, offrir au moins deux mets prêts à être dégustés à au moins une personne de la Communauté. 
  6. Et enfin, organiser -ou participer à- un Mishté, un festin, durant le jour du 14 Adar, soit le vendredi 14 mars. Comme il faut également honorer le Shabbath qui suit comme il sied, le festin de Pourim commencera tôt, même en fin de matinée. Que chacun s’y prépare pour pouvoir raconter et rappeler l’histoire et les miracles de Pourim. Il est recommandé de boire du vin jusqu’à ce qu’on en vienne à ne plus distinguer entre « béni soit Mordekhaï » et « maudit soit Hamane ». Chacun aura néanmoins à cœur de préserver sa dignité.

Nous souhaitons très vivement que chacun puisse célébrer la fête de Pourim dans la joie et l’allégresse. Pourtant il nous faut continuer à prier et à espérer que tous les otages soient libérés, que les corps de ceux qui ne sont plus en vie soient tous rendus à leurs familles, que la sérénité et l’union soient beaucoup mieux partagés et vécus parmi le Peuple tout entier et que HASHEM nous apporte la Gueoula tant attendue, tant au plan collectif qu’individuel. Pourim est un très grand « Eth Ratson » un moment particulièrement favorable à l’expression de nos demandes qui pourraient toutes être exhaussées. Ne laissons pas passer cette occasion unique de les adresser en y accordant la plus grande importance, le plus grand sérieux, réellement avec tout notre cœur.

Enfin, vous trouverez d’autres messages sur Pourim, tant dans l’onglet « Parasha » avec les commentaires des Éminents Rabbanim que nous sommes heureux de publier sur notre site, qu’à l’onglet « Nos Écrits », tant dans le « Mot du Jour » que dans la « Lettre de Dvar Torah »

Rappelons-nous de nous réjouir et de réjouir tout notre entourage à Pourim, en pensant à l’immense bénédiction que nous avons d’être constamment sous l’attention extrêmement bienveillante du Créateur du Monde. JOYEUX POURIM À TOUS !