Le « Mot du Jour » 17 Tamouz 5781 – 27 Juin 2021 

Chers Amis, 

17 Tamouz 5781 – jour de jeûne le dimanche 27 Juin 2021 depuis le matin jusqu’à la nuit tombée (de 3h49 à 22h52 à Paris)

De façon exceptionnelle, nous faisons précéder notre « MOT DU JOUR » par le message que nous adresse le Rav Eliézer RISSMAK shlita, Rosh Yeshiva OHALE YAACOV à KIRYATH SEFER. Le nôtre suivra juste après. 

Les 3 Semaines du 17 Tamouz au 9 Av

Comme chaque année, nous abordons à nouveau la période douloureuse des « trois semaines ».

Douloureuse ?! Est-ce pour nous en référence aux tragédies qui ont particulièrement frappé notre Peuple pendant cette période ?

Depuis le premier « 17 Tamouz » marqué par la faute du Eguel (le Veau d’or, et notre première chute de niveau survenue tout juste après Matane Torah, puis le premier « 9 Av », jour du retour des explorateurs envoyés par Moché Rabénou, qui fut sanctionné par le décret que la génération sortie d’Egypte errerait dans le désert pendant quarante ans, jusqu’à disparition des hommes âgés de plus de vingt ans, ainsi que tous les évènements dramatiques survenus durant cette période au fil des siècles.

Ou bien serait-ce simplement du fait des restrictions qui nous sont imposées par la Halakha (règles de comportement dans le Choul’han Aroukh) pendant les « 3 semaines » que nous considérons ces jours comme néfastes ?!

Revenons aux événements terribles qui ont marqué ces jours !

La faute du Eguel est définie par le Ramban (Chemot 32, 1) comme la recherche d’un « substitut » de Moché Rabénou en tant que guide et intermédiaire du contact avec Hachem.

Le Beth Halévi précise (Parachat Ki Tissa) qu’il s’agissait de réaliser un point de rencontre avec Hachem comme le sera le Michkan (le Tabernacle) dont Hachem a ordonné plus tard la construction. La faute consistait dans le fait de prendre l’initiative, sans attendre le Commandement de Hachem.

C’est ce que la mention répétitive « comme Hachem l’a ordonné à Moché » (Chemot 39) dans la réalisation du Michkan venait réparer.

C’est également ce que la Mitsva de la Para Adouma (la Vache Rousse) destinée à réparer la Toum’a contractée au contact d’un cadavre, et définie comme « ‘Houka » (décret) au sens inaccessible à l’Homme vient réparer, en soulignant ainsi que toute la Torah est un Décret Divin au-delà de l’intellect humain.

La faute des Meraglim (Explorateurs) le 9 Av marque un « cran » de plus : c’est vouloir régenter l’ensemble de l’existence plutôt que se laisser guider totalement par Hachem.

Il peut nous sembler surprenant qu’après la brèche dans la muraille de Yerouchalaïm le 17 Tamouz, les Juifs ne se soient pas « réveillés » et n’aient pas compris qu’il fallait de toute urgence faire Techouva et se tourner vers Hachem, avant d’en arriver à la catastrophe ultime de la destruction du Beth HaMikdach le 9 Av !

Cette année, nous avons des « souvenirs » plus « frais » pour attirer notre attention sur cette période et ses particularités. Nous sortons à peine (plus ou moins selon les pays…) de plus d’un an de restrictions et d’angoisse et de deuils.

L’angoisse était matérielle, directement vitale, face à une menace impalpable et d’autant plus effrayante. Autour de nous, les malades et les disparus s’additionnaient, sans solution à l’horizon. Les réactions allèrent de l’extrême des précautions d’hygiène et de prophylaxie, au négationnisme primaire inspiré de l’autruche qui met la tête dans le sable, éventuellement assorti de justifications idéologiques fumeuses.

A côté de l’angoisse, individuelle ou collective, se sont ajoutées les restrictions. Celles qui touchaient aux activités courantes étaient simplement insupportables, car l’Homme déteste être bridé. Rien de tel pour inciter à sortir que de l’interdire !

Les consignes d’interdiction de rassemblement ont touché de plein fouet nos habitudes « religieuses ». C’est bien le terme « religion » qui est approprié, car la difficulté à peu près générale à respecter les consignes des organismes de santé, confirmées sans équivoque par nos « Guedolim » (les Grands de la Torah), souligne notre capacité à nous soumettre (ou non ?) à la Torah et la part de choix personnels qui nous guident.

Si notre fréquentation des Baté Knesset (Synagogues) et Baté Midrach (Lieux d’étude de la Torah) était réellement motivée par la « Halakha » (les règles du comportement selon la Torah), alors il nous aurait été aussi facile de nous abstenir que lorsqu’un quelconque empêchement admis par la Halakha se présente. Pourquoi serait-il plus dur de se retenir d’aller au Beth Haknésset que s’abstenir de jeûner lorsque le médecin l’ordonne ?!

Et là s’est révélée la subjectivité dans notre rythme de « bons Juifs » au fil du temps.

Face aux messages des Guedolim attirant notre attention sur ce que les consignes sanitaires constituaient une critique implicite par Hachem de notre comportement dans les lieux de Kedoucha, « papotages » divers, téléphones se manifestant bruyamment au milieu de la Tefila, les réactions de « religiosité » « jusqu’au-boutistes » surgirent… (plutôt que d’accepter de nous remettre en question …) ! On continuera à faire la Tefila avec Minyan quoi qu’il en soit ! et tant pis pour les malheureuses victimes de nos « grandes Mitsvot » !

Quant à la foule des héros (en qui chacun de nous veut se reconnaître…) qui ont courageusement obéi aux consignes des Guedolim, et ont scrupuleusement respecté le rythme des consignes d’interdictions et permissions d’accès au Beth Haknesset et Beth HaMidrach, et qui ne sont revenus complètement qu’avec l’aval des Guedolim, comment nous comportons-nous maintenant dans les bastions de la Kedoucha ?!

Dès le début, les Guedolim ont sonné l’alarme sur le message que Hachem nous adressait. Les panneaux variés pour rappeler la Kedoucha de ces lieux ont abondamment fleuri sur les murs. Ils sont encore là, tout comme les règles des « 3 semaines » que nous respectons scrupuleusement. Mais réalisons-nous que les « 3 semaines » marquent le souvenir d’écarts de comportement qui nous ont « valu » d’être précipités dans la Galout (Exil) ?!

Finalement, sommes-nous plus « malins » que nos ancêtres ?! Tirons-nous plus justement leçon des événements pour corriger « le tir » et changer notre comportement ?!

Il est encore temps de tirer les leçons de la période récente, et de vivre les « 3 Semaines » comme il se doit dans la réflexion sur nos actes !

Hachem attend de nous que nous passions d’un Judaïsme « religieux », défini par chacun à sa convenance, à une véritable Avodat Hachem (Service de Hachem) entièrement soumise à Sa Volonté !

Rav Eliezer RISSMAK Yechiva OHALE YAACOV Tel France : 01 77 47 24 71 Israel : 05 33 12 24 36

Ce n’est pas la première fois que nous vous joignons l’un de ses Divreï Torah. Et par bonheur nous allons pouvoir mettre en ligne son Dvar Torah hebdomadaire dans notre nouveau site -qui devrait être fonctionnel dans les prochains jours- dans un onglet intitulé « PARASHA ». Tant pour l’en remercier que pour offrir à tous ceux qui peuvent tirer parti de ce qu’il réalise avec tant de Don de Soi et de Messirouth Néfesh, nous joignons une information importante sur sa structure et l’opportunité exceptionnelle qu’elle offre aux jeunes de langue française. Voici son messages : 

« Merci de faire suivre ce mail à tous vos proches, d’imprimer la P-J et de l’afficher dans votre Beth Haknésset, Beth Hamidrach, école, etc…

Que Hachem vous récompense au centuple pour votre soutien à la Yechiva Ohalé Yaacov !

Cordial Chalo.m

Rav Eliézer Rissmak »

17 Tamouz 5781 – jour de jeûne le dimanche 27 Juin 2021 depuis le matin jusqu’à la nuit tombée (de 3h49 à 22h52 à Paris)

Chers Amis, 

Ce jeûne porte sur tout aliment et boisson. Il concerne tout le monde, dès l’âge de 12 ans pour les filles et 13 ans pour les garçons. Toutefois, les personnes affaiblies pour qui le jeûne entraînerait des insuffisances avérées devraient être exemptées de jeûner ce 17 Tamouz. En cas de doute, toute autorité Rabbinique compétente pourra statuer sur chaque cas particulier.

La vie est le bien le plus précieux, personne n’a le droit de se mettre en danger.

Bon jeûne à tous ceux qui sont en état de jeûner et qu’il n’en ressorte qu’un bien immense pour chacun et pour toute la communauté !

Très bref rappel historique

Le 17 Tamouz est une date très triste dans notre calendrier. Il aurait dû, au contraire, être un jour de grande allégresse. Ce jour-là, Moshé Rabbénou est redescendu du Mont Sinaï. Il y était monté le lendemain du Don de la Torah, juste après Shavouoth et y était demeuré durant 40 jours. Il portait alors les Tables de la Loi que Hashem Lui a transmises pour l’ensemble d’Israël. 

Que s’est-il passé ?

. Moshé Rabbénou aurait eu quelques heures de retard quant au moment de son retour prévu du haut du Mont Sinaï,

. Il en est résulté une remise en cause de la parole donnée, donc un manque de Émouna, de confiance et de foi en la prophétie de Moshé Rabbénou,

. Associé à un jeu de rôle : le Satan a fait croire en la mort de Moshé Rabbénou, en faisant apparaître son cercueil planant dans le ciel.

. Associé à l’influence du Erev Rav, constitué de tous ceux qui, étrangers aux Hébreux, se sont ajoutés au Peuple d’Israël au moment de la sortie d’Egypte. Le vide que constituait « le retard  et l’absence » de Moshé Rabbénou leur était insupportable et impossible à vivre,

. Associé à un besoin de briser les barrières de la retenue et de la décence,

Tout cela a conduit à un immense désarroi.

Un veau d’or a été façonné et une partie du Peuple y a reporté la vénération qu’il portait envers Hashem, comme si le veau d’or était dès lors le lien qui les rattachait à Hashem.

Le spectacle du veau d’or et son culte par une partie du Peuple étaient intolérables. Le Peuple n’était donc pas encore en mesure de recevoir les Tables de la Torah, façonnées et écrites par Hashem. Moshé Rabbénou les a donc brisées. C’était le 17 Tamouz.

Le 17 Tamouz, quelques siècles plus tard, une brèche fut percée dans la muraille qui protégeait Yeroushalayim. (En fait le 9 Tamouz pour le 1er Temple et le 17 pour le second Temple, mais les Rabbanim n’ont retenu que la date du 17 Tamouz, représentant les deux événements, pour que le jeûne soit supportable pour le Peuple). Les assaillants purent pénétrer la ville sainte, la conquérir et la détruire le 9 Av. Puis ce fut l’exil du Peuple d’Israël. En fait les exils, puisque les 1er et 2nd Temple furent hélas détruits, tous les deux le 9 et 10 Av.

Le 1er Temple fut détruit en réponse aux fautes de meurtre, d’idolâtrie et d’inceste, hélas en pratique parmi les Beneï Israël. Tandis que le 2nd Temple fut détruit du fait de la haine gratuite qui régnait au sein du Peuple.

D’autres événements eurent encore lieu le 17 Tamouz :

Les Beneï Israël ont également été empêchés d’offrir au Temple le sacrifice du Tamid, un agneau le matin et un second en fin d’après-midi.

L’empereur Romain Apoustémous a brûlé un Séfer Torah.

Le Roi Menashé a introduit une idole dans le Temple.

De tels événements sont si dramatiques que nos décisionnaires ont imposé au Peuple de jeûner le 17 Tamouz.

Le jeûne tient lieu ici d’affliction et de contrition. C’est une privation de bien être pour implorer le pardon des fautes commises par nos Pères et par nous-mêmes. C’est aussi un moment très fort pour nous amender et faire Teshouva.

Que ce jeûne ne vous soit pas pénible à supporter ! Son accomplissement devrait nous libérer d’un grand poids, nous renforcer et aussi nous rapprocher de la venue prochaine de Mashia’h ! Nous serons alors protégés de tous les maux. L’épidémie qui sévit encore disparaîtra et tous les malades guériront. Plus encore, avec la résurrection des morts, nous pourrons retrouver nos très chers disparus. 

Pour nous préparer spirituellement avec la venue de Mashia’h, rien de mieux que de renouer avec l’étude de la Torah et l’accomplissement des Mitzvoth. Outre la clé usb de Rav Yossef ‘Haïm SITRUK zatsal, nous avons pu produire récemment 3 autres clés USB. Celle regroupant 30 ans de cours de Rav Yossef David FRANKFORTER shlita. Puis une 1ère clé des cours de Rav Messod ‘HAMOU zatsal. Et enfin une clé regroupant les événements qui ont suivi le rappel à la Yeshiva Shel M’ala de Rav ‘Haïm Zvi ROZENBERG zatsal et ce jusqu’à l’intronisation d’un nouveau Séfer Torah à sa mémoire à l’occasion de la célébration des 13 mois après qu’il nous a quittés. La période qui s’ouvre devant nous est réellement indiquée pour les écouter.

Nous voudrions réellement que vous en profitiez ! En s’inspirant d’une Mishna de Pirkeï Avoth, des Maximes de nos Pères, nous dirions SI VOUS NE PRENEZ PAS LE TEMPS DE LES DÉCOUVRIR QUI LE PRENDRA POUR VOUS ? Nous ne voudrions vraiment pas que vous passiez à côté de ces trésors ! 

N’hésitez pas à transmettre ce mail tout autour de vous.Avec nos meilleures pensées et Shabbath Shalom !

Association DVAR TORAH    33 (0)1 48 29 65 29     Yehiel Yoel Gronner     info@dvartorah.org     www.dvartorah.org     בברכת הצלחה וכל טוב