LE RETOUR
Revenir vers Hashem, c’est aussi reconsidérer notre attitude vis-à-vis de notre prochain. Car comme le précise Rabbi Akiva : « Aime ton prochain comme toi-même » est l’un des principes fondateurs de l’enseignement de la Torah. Lorsqu’un candidat à la conversion s’est présenté devant Hillel en lui demandant de lui enseigner toute la Torah le temps qu’il se tienne debout sur un pied, Hillel lui répondit : « ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse ». Le reste n’est que commentaires, vas et apprends ! Le Rambam (Maïmonide) donne une version plus engagée, à savoir : « fais à autrui ce que tu veux qu’on te fasse ». Il s’agit ici de veiller à ne faire, à n’agir envers autrui, que comme nous aimerions que l’on agisse envers nous. Quant à Rav Yerou’ham Leibovitch, le Mashgia’h, directeur spirituel, jusqu’à son départ de ce monde en 1936, de la Yeshivah de Mir en Lituanie, il va peut-être encore plus loin. En substance, le Rav Yerou’ham zatsal dit que Hashem est le Roi que tout le monde se doit de faire régner sur soi, d’honorer et de craindre du plus profond de nous-mêmes. Or chacun doit aussi faire régner son prochain sur soi pour le respecter et l’honorer comme il se doit. En d’autres termes, nous devons parvenir à réaliser que notre prochain est un roi auquel nous nous devons d’accorder tous nos égards. On le voit, il y a la relation entre l’homme et Hashem, d’une part, et la relation entre l’homme et son prochain d’autre part. Or ces deux types de relations sont absolument fondamentales et complémentaires. Au point où celui qui veut honorer Hashem et s’attacher à accomplir toutes les Mitsvoth de la Torah, mais qu’il ne recherche pas à aimer et à respecter son prochain comme cela est prescrit, est très loin de réaliser ce qui est attendu de lui. Il ne peut dès lors être considéré comme une personne craignant D.ieu et servant Hashem.