Le “Mot du Jour” 8 Tishri 5775 – 2 octobre 2014 – avant-veille de Kippour

8 Tishri 5775 – 2 octobre 2014 – avant-veille de Kippour

Un programme pour Kippour.
Celui et celle qui veut réellement donner le vrai sens à sa vie doit en connaître les enjeux.
Quels sont-ils ?
Être heureux ? Être riche ? Vivre en paix ?
Qu’est-ce au fond ? Et selon quelle échelle de valeurs ?
Avez-vous jamais vu un poisson vivre hors de l’eau ?
L’eau est son élément vital. Ailleurs, il meurt.
Le Juif, sans la Torah, lui aussi meurt, peu à peu.
La Torah est son oxygène. L’oxygène se raréfie dès que le Juif s’éloigne de la Torah.

Attention, ne décrochez pas. Admettez un instant l’idée d’accepter de poursuivre cette lecture même si vous n’adhérez pas ou ne comprenez pas d’emblée l’exposé.

Donc, ceux qui se détachent de la Torah se fondent dans leur entourage et finissent par disparaître, en tant que Juifs.
Certains ne savaient pas parce qu’on ne leur a pas transmis. D’autres ignorent qu’ils sont Juifs et ce qu’est être Juif.
Leur bonheur, leur paix intérieure, ont muté, ont été amputés. Cela s’est fait en douceur, souvent à leur insu, sans même qu’ils s’en rendent compte. Que sont-ils devenus ? Ils ont disparu. Mais non, ils ont été accueillis par ceux qu’ils ont rejoint. Vraiment ? En êtes-vous sûrs ?

D’abord, dans bien des cas, c’est faux ! La qualité de Juif finit presque toujours pas lui être reprochée. Le Juif a en lui quelque chose de spécial qui le distingue, perdure longtemps, a du mal à se dissoudre et disparaître. Sauf si l’on s’attache soi-même à vouloir gommer ces traits si particuliers.

Mais alors on se prive de ce que nous avons reçu et qui est plus précieux que tout !

Qu’est-ce qui est le plus précieux ? Oui, qu’est-ce qui est réellement le plus précieux ?

Nulle envie de blesser quiconque, mais la réponse que donne celui et celle qui se sont fondus dans la société environnante est forcément relative, subjective, fragile et éphémère.

La réponse qui appartient au Peuple Juif, qu’il puise dans la Torah, est absolue, puissante et éternelle. Le Peuple Juif est le seul peuple au monde à être demeuré vivant avec les mêmes valeurs, la même foi et le même esprit, et cela malgré les pires épreuves subies durant près de 4000 ans.

Cette réponse, donc, est ressentie dès la prise de contact avec la richesse de notre héritage spirituel. Il en résulte un immense bonheur, absolument inconnu ailleurs. Aucun mot ne peut décrire le sentiment qu’éprouve celui qui reconnaît “sa maison” et qui y revient. Son oxygène est tout à coup plus pur, plus abondant. Il respire, se sent bien. Il est en sécurité. Il est dans son élément vital, comme le poisson dans l’eau.

Vient alors tout naturellement le besoin de reconnaître Hashem, D.ieu, et de prendre conscience qu’il nous faut d’urgence “revenir à la maison”. Chacun trouvera alors l’énergie et le désir de s’engager à recouvrer, à se réapproprier l’héritage qu’il n’aurait jamais dû délaisser, voire abandonner. C’est un mouvement qui ira en crescendo, pour l’engager à combler au plus tôt tout ce qu’il a manqué durant sa vie antérieure. Mais cela ne se réalisera que s’il le désire profondément. En d’autres termes, s’il sait être conséquent avec lui-même, et qu’il s’attache à faire sien ce qu’il sent être profondément bien pour lui, comme pour elle, bien entendu. Il sera amené à faire des choix et exercer son libre-arbitre. S’il est prêt à « payer le prix » en temps investi pour apprendre et connaître, mais aussi à résister aux tentations qui risquent de le détourner, il pourra avancer droit et vite. Sinon, son chemin sera plus sinueux, prendra beaucoup plus de temps et le résultat sera moins probant, plus hésitant, moins éclatant.

Tout dépend, en fait, combien chacun veut réellement donner le vrai sens à sa vie.

Ceux qui veulent s’aligner, se mettre en adéquation, avec la finalité de ce grand jour qu’est Kippour, doivent d’urgence reconnaître leurs égarements et leurs fautes -résultant du non-respect des préceptes de la Torah- envers Hashem. Ils doivent aussi regretter amèrement ces fautes et s’engager à ne plus enfreindre d’interdits. Alors le repentir, la Teshouvah, peut avoir prise et le Pardon sera accordé à chacun s’il entreprend cette démarche en étant complètement investi et totalement sincère. N’est évidemment prise en compte ici que la relation individuelle, personnelle avec Hashem.

Pour ce qui est de la relation qui lie quelqu’un à autrui, s’il a mal agi envers lui, il ne sera pardonné que s’il parvient à obtenir son pardon. Autrui ne l’accordera habituellement que si le préjudice causé a effectivement été réparé, que ce soit au plan matériel ou moral.

Enfin, les prescriptions propres à Kippour sont de jeûner –s’abstenir de prendre toute nourriture et boisson, sauf nécessités d’ordre médical- s’interdire de se laver, sauf là où l’on s’est sali, de porter des chaussures de cuir, de s’enduire le corps, se frictionner, se mettre de la crème, se parfumer, et enfin s’interdire toute relation conjugale. Introspection, réflexion, crainte et tremblement devant le jugement ne laissent aucune place aux pensées légères ou futiles. Ces dernières pourraient gâcher l’opportunité unique de ce jour d’être pardonné.

La veille de Kippour tombe vendredi soir 3 oct. 2014 (à 19:07 à Paris) en même temps que l’entrée du Shabbath et se termine le samedi soir 4 oct. (à 20:11 à Paris).

Il reste à souhaiter qu’il soit donné à chacun d’entre nous d’être bien inscrit dans le Grand Livre de la Vie avec une bonne signature ! Shana Tova et Metouka ! Bonne et douce nouvelle année 5775 ! Que nous nous retrouvions tous l’an prochain dans la Jérusalem reconstruite avec la venue de Mashia’h, Amen !    ‎בברכת חתימה טובה