Le « Mot du Jour » 5 Sivan’ 5774 – 3 juin 2014 (2ème partie)

5 Sivan’ 5774 – 3 juin 2014 (2ème partie)

Il est de tradition à Shavouoth de manger des produits lactés tels que gratin au gruyère, galettes de pâte feuilletée au beurre, tarte au fromage… Hormis le plaisir gustatif que cela procure d’année en année, cela nous rappelle un pan de notre Histoire. En effet, 80 ans avant la sortie d’Egypte, tous les nouveaux-nés mâles étaient systématiquement noyés dans le Nil par les hommes de Pharaon. Or, 3 mois s’étaient déjà écoulés depuis la naissance de Moshé-Moïse. Sa mère,  Yokhéved ne pouvait plus garder son fils, au risque qu’il soit découvert et subisse le même sort que les autres bébés mâles. Elle confectionna donc un berceau en osier, l’enduisit de poix pour qu’il soit bien étanche, y plaça son fils Moshé et déposa le berceau au bord du Nil. Miriam, la sœur de Moshé, se cacha dans les roseaux pour veiller sur lui et voir ce qu’il en advenait. Bitya, la fille de Pharaon vint alors pour se baigner dans le Nil. Attirée par les pleurs de l’enfant, elle chargea sa servante de le lui apporter. Une servante se dit « Ama », qui signifie aussi « bras ». Selon une autre version, Bitya, la fille de Pharaon, a étendu son bras pour saisir le berceau, mais ce dernier étant trop loin, son bras s’est miraculeusement allongé et elle a pu saisir le berceau. Mais Moshé ne voulait accepter le lait d’aucune femme égyptienne. Miriam sortit alors de sa cachette et dit à Bitya, la fille de Pharaon, qu’elle connaissait une femme de qui Moshé accepterait certainement de boire le lait. À la demande de Bitya, Miriam alla chercher Yokhéved, sa mère et celle de son frère Moshé. Nos Sages nous enseignent que la bouche de l’enfant qui 80 ans plus tard allait devoir parler directement avec la Présence Divine ne pouvait être souillée par le lait d’une femme impure. Moshé ne pouvait donc l’accepter. C’est en souvenir de cela que nous perpétuons la tradition de manger des plats lactés à Shavouoth.

Une autre tradition consiste à orner et décorer nos synagogues de fleurs et autres plantes vertes en prévision de la fête de Shavouoth, parce qu’au moment du Don de la Torah, le Mont Sinaï s’est miraculeusement recouvert de fleurs et d’herbes, alors qu’auparavant il était désertique. Que la fête de Shavouoth vous procure à tous une joie infinie !