Hag Shavouoth 5774 Saméa’h !
Mardi soir 3 juin à la nuit, c’est Shavouth. La fête qui célèbre le Don de la Torah au Mont Sinaï, il y a quelque 3330 ans. Cela s’est déroulé tout juste 7 semaines après la sortie d’Egypte. Le Peuple Juif devait initialement y séjourner durant 400 ans, selon l’annonce faite par Hashem à Avraham Avinou. Le Peuple Juif demeura finalement 210 ans en Egypte, tant les conditions y ont été éprouvantes, particulièrement durant les 86 dernières années d’esclavage.
Chacun dans sa famille a célébré le Séder de Pessa’h qui relate la Sortie d’Egypte et l’a fait revivre.
49 jours de pérégrinations dans le désert ont suivi : traversée de la Mer rouge, guerre avec Amalek, tombée quotidienne de la manne, eaux amères de Mara, venue de Yithro. Autant d’événements et d’épreuves qui ont conduit le Peuple Juif à un degré d’élévation spirituelle qui l’a rendu apte à recevoir la Torah. C’est cet événement grandiose, en soi, et tellement déterminant pour chacun d’entre nous, que nous célébrerons dès mardi soir et jusqu’à jeudi soir prochains. Les Beneï Israël devaient au préalable se purifier et s’interdire toute souillure pour mériter cette rencontre avec Hashem. Chacun y était complètement engagé. Mais ce qu’il allait vivre était beaucoup trop puissant et redoutable pour qu’il ne puisse supporter d’entendre plus que les 2 premières paroles : « Je suis Hashem ». Les paroles suivantes ont été dites à Moshé qui nous les a répétées. Ce sont les 10 Paroles ou 10 Commandements.
Voici quelques lignes écrites il y a 10 ans dans la lettre n°7 :
“Chacun connaît la représentation des tables de la Loi, avec les cinq premiers commandements alignés sur le côté droit et les cinq suivants, sur le côté gauche. Est-il besoin de les rappeler ? Peut-être pour mémoire.
Les cinq premiers commandements sont respectivement :
1. Je suis Hashem, ton D.ieu qui t’ai fait sortir d’Egypte, de la maison d’esclavage.
2. Tu n’auras pas d’autres dieux devant Moi. Tu ne te feras point d’idole ou toute représentation de ce qui est dans le ciel, sur la terre ou dans les eaux. Tu ne te prosterneras pas devant elles.
3. Tu n’invoqueras pas le Nom d’Hashem en vain.
4. Souviens-toi du jour du Shabbath pour le sanctifier. Durant six jours tu travailleras et tu auras accompli tout ton travail et le septième jour c’est le Shabbath pour Hashem ton D.ieu. Tu ne feras aucun travail, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton esclave, ni ta servante, ni ton animal, ni l’étranger qui est dans tes portes.
5. Honore ton père et ta mère pour que tes jours se prolongent sur la terre que l’Éternel te donnera.
Les cinq derniers se situent dans la partie gauche des tables, soit respectivement :
6. Tu ne tueras pas.
7. Tu ne commettras pas d’adultère.
8. Tu ne voleras pas.
9. Tu n’établiras pas de faux témoignage contre ton prochain.
10. Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni sa femme, ni son esclave, sa servante, son boeuf, son âne, ni rien qui lui appartienne.
Les quatre premiers commandements révèlent la relation entre l’homme et le Créateur. Les cinq derniers concernent les relations entre les hommes. Le cinquième commandement «Honore ton père et ta mère» joue un rôle charnière entre les quatre premiers et les cinq suivants. Il évoque à la fois une relation entre l’homme et son Créateur et une relation entre les hommes. En effet, sans l’aide d’Hashem nos parents n’auraient pu nous faire naître ! De fait, en respectant le commandement qu’Il nous a donné j’honore mon père, ma mère et bien entendu Hashem aussi. Que cela soit bien clair et il faut bien se le rappeler : sans la volonté et la participation d’Hashem je ne serais pas venu au monde ! Le rôle d’associés qu’ont eu mes parents avec Hashem dans ma venue au monde leur a conféré un statut bien supérieur au nôtre. Dès lors, toute la relation que nous devons avoir avec eux doit être empreinte d’un sentiment de profond respect. Ainsi, nos parents ne peuvent jamais être considérés comme des copains, contrairement à certaines idées reçues depuis mai ‘68. De même, nous devons nous interdire toute situation conflictuelle ou de revendication à leur égard.”
La suite, vous pouvez la lire à l’onglet : « La Lettre » à « Lettre 07 » sur notre site.
Chacun des Commandements est à étudier. Le cadre de cet échange ne s’y prête évidemment pas. Des livres entiers y sont consacrés, tant les valeurs et les préceptes qui y sont contenus sont capitaux. Nous ne pouvons qu’encourager vivement chacun à y réfléchir avec le plus grand sérieux parce que l’avenir de chacun dans ce monde-ci et celui qui lui est réservé dans le monde à venir dépend de la considération qu’il porte à ces commandements et ce qu’il en fait. Pour réussir dans cette voie, il n’y a qu’un chemin. Il passe obligatoirement par l’étude de ce qui nous a été transmis, c’est-à-dire la Torah.
Certes, tout le monde ne peut se consacrer totalement à l’étude. Mais chacun doit au moins savoir comment vivre selon ce qui nous a été effectivement prescrit. Ce sont les Dix Commandements. Ils sont explicités et détaillés en 613 Mitzvoth qui sont diversement applicables selon le statut des personnes, les lieux où elles se trouvent et des conditions liées au temps (shabbath, fêtes, année shabbatique…).
L’accomplissement des Mitzvoth sanctifie l’être et, chemin faisant, lui permet d’atteindre un niveau de sainteté et une plus grande proximité avec Hashem. Celle-ci ne s’acquiert que lorsque nous conduisons notre vie en accord avec les préceptes de la Torah.
L’adhésion aux concepts ci-dessus n’est elle-même possible que si l’on met en pratique les préceptes de la Torah. La Torah exige un engagement totalement cohérent, tant au niveau de l’intention qu’à celui des actes, et ceci, constamment.
Le non-respect de cette cohérence empêche la compréhension profonde de ces concepts. On ne peut passer outre. Seule la mise en conformité avec ce qui est exigé de chaque Juif permet d’en comprendre le sens et celui des enseignements contenus dans la Torah.
Chacun se souvient du fameux « Nassé VeNishma » « Nous ferons et nous comprendrons ». C’était la réponse des Beneï Israël à la demande de Hashem d’accepter la Torah.
C’est justement là où nous nous trouvons tous en cette veille de la fête de Shavouoth.
À défaut, nous restons happés par l’attrait du monde extérieur et, bien entendu, on ne peut saisir notre propos. Parce qu’alors la sainteté fait défaut. Ce n’est qu’en s’attachant à accomplir le plus parfaitement possible les préceptes de la Torah que je me purifie, me sanctifie et me rends apte à recevoir la Torah. La Torah avec toute la sainteté qu’elle contient, qui me concerne, qui s’adresse à moi parce qu’elle m’a été donnée en propre, via mes ancêtres peu après la sortie d’Egypte, il a y quelque 3330 ans au Mont Sinaï.
Que nous ayons tous en cette fête de Shavouoth 5774 la plus belle réception de la Torah ! Amen !
La fête de Shavouoth dure 2 jours.
. Le premier jour commence depuis mardi 3 juin à 21:29 à Paris jusqu’au mercredi 4 juin à 22:53
. Le deuxième jour commence à 22:53 et dure jusqu’au jeudi 5 juin à 22:54.