Le « Mot du Jour » 29ème jour du Omer (24 avril 2013)

DE PESSA’H À SHAVOUOTH (suite)

Si un Juif était parti en voyage en mer ou dans le désert, s’il était captif, ou encore s’il était impur, il n’a pu célébrer Pessa’h. Or ceux qui en ont été empêchés ont expressément demandé qu’il soit institué une seconde chance pour célébrer cette fête. C’est donc pour tous ceux qui en avaient été privés que Pessa’h Shéni, littéralement « un second Pessa’h » a été mis en place (Bemidbar Baalothekha 9, 9-12). Pessa’h Shéni est célébré 30 jours après Pessa’h, le 14 Iyar, qui correspond au 29ème jour de l’Omer.

Rav ATTALI de ateret-malhrout.org précise :

« Le 14 Iyar on a l’habitude d’allumer des bougies pour l’élévation de l’âme de Rabbi Méïr en rajoutant des prières personnelles. Il y a plus d’une centaine d’années le Rav ‘Haïm Aboulafia inaugura le mausolée du Tsadik à Tibériade et cette date vint s’inscrire dans les anales. Donc ce n’est pas la date de la disparition de Rabbi Méïr. Selon le Ben Ish ‘Haï, il est bon d’allumer des bougies pour Rabbi Méïr Roch ‘Hodech Téveth ».

Certains retiennent néanmoins la date du 14 Iyar pour célébrer la Hiloula de Rabbi Méïr Baal Haness, qui était l’un des principaux Tanaïm – commentateurs de la Mishna et l’un des élèves de Rabbi Akiva.

Or, la période qui sépare Pessa’h jusqu’à Shavouoth revêt un caractère de deuil, en souvenir de la perte des 24000 élèves de Rabbi Akiva. Ils périrent décimés par une épidémie. Absence de réjouissances donc, on ne célèbre pas de mariages ni l’on joue ou même l’on écoute de la musique jusqu’au 33ème jour du Omer. Lag est une abréviation composée des lettres Lamed et Guimel. Lamed a comme valeur numérique 30, et Guimel 3. En les associant, nous obtenons 33. À propos de cette épidémie, nous vous invitons à relire la Lettre n°3 pp.2-3, à partir de l’onglet « La Lettre » sur notre site www.dvartorah.org ou bien encore dans le livre PARCOURS… pages 44 et suivantes. 

Lag BaOmer est bien le jour de la Hiloula de Rabbi Shimon Bar Yo’haï, autre grand Tana de la Mishena. Il eut aussi l’immense Zekhouth, mérite, de retranscrire le Zohar, la Kabbala. Voir à ce sujet la Lettre n° 10, page 5, ou encore le livre PARCOURS… page 199. C’est donc un grand jour de joie, selon la demande du Tsadik, qui est célébré dans tout Israël par de grands feux de bois. Ils rappelent la grande lumière qui prévalut le jour de son départ de ce monde. Près d’un million de ‘Hassidim pélerinent sa tombe à Méron, près de Tsfatt (Safed) chaque année ce jour là. C’est aussi l’occasion de couper pour la première fois les cheveux des garçons qui ont atteint l’âge de 3 ans. De même, les enfants taillent des arcs et lancent des flèches. Ceux-ci symbolisent l’arc-en-ciel, qui n’est pas apparu durant toute la vie de Rabbi Shim’on Bar Yo’haï. L’arc-en-ciel rappelle l’alliance qu’a faite Hashem avec les hommes après le déluge. Hashem a alors promis de ne plus détruire le monde. L’apparition de l’arc-en-ciel rappelle à l’humanité qu’elle faute et donc qu’elle mérite d’être sanctionnée. Or la non apparition de l’arc-en-ciel durant la vie de Rabbi Shim’one résultait de la protection qu’il exerçait sur le monde grâce à ses mérites. Ce qui nous exonérait d’un châtiment. 

Nous reviendrons vers vous dès que possible.