Le “Mot du Jour” 29 Tishri 5777 – 31 octobre 2016

L’APRÈS FÊTES 5777

Chers Amis, 

Aurions-nous dû le crier plus fort ? À défaut de messages écrits sur les derniers événements passés, nous avons offert en page d’accueil de notre site l’écoute libre de nombreux cours sur ce que nous venons de vivre.

Par manque de temps, nous ne vous avions rien adressé depuis Kippour. Nous avons tous vécu Soukoth, la fête des cabanes, puis Shemini Atséreth, ce huitième jour ajouté au sept jours de Soukoth. Il fallait se séparer en douceur de la Présence Divine qui nous a accompagnés, entourés, choyés, protégés, comme s’il s’agissait de la nuée qui nous a suivis dans le désert durant quarante ans, depuis la sortie d’Egypte. Sim’hath Torah, la Fête de la Torah, aussi, qui suit, elle, immédiatement Shemini Atséreth, que nous venons de vivre il y a encore seulement quelques heures, avant de retrouver le clavier de l’ordinateur. Des temps de réjouissance, mais aussi de prière, de reconnaissance et d’engagement envers Hashem. Hoshana Rabba était, avant Shemini Atséreth, la dernière étape à l’instar de Kippour, pour nous faire pardonner nos égarements passés. Pour les ‘Hassidim, c’est la fête de ‘Hanouka qui clôt cette période de pardon. Au-delà de ces dates « butoir », une attention soutenue sur notre conduite au quotidien est requise de chacun. En n’accomplissant que le mieux possible ce qui est attendu de nous, nous nous préserverons de tout écart. Les raisons d’avoir à nous amender disparaîtront. Encore que… puisque personne n’est tout-à-fait à l’abri…

Nous sommes encore si imprégnés des repas de fêtes passés dans la Souka. Cette construction fragile, précaire, a été joliment décorée de dessins d’enfants et de photos de Tsadikim. Son toit de feuillage, de bambou ou de tasseaux de bois laissait filtrer rayons de soleil ou gouttes de pluie. Les quatre espèces ont été secouées ensemble selon le rituel dans les quatre directions cardinales ainsi que vers le Ciel et vers la Terre.

Le Loulav, la branche de palmier, représente Yossef Hatsadik. Elle est accompagnée des trois branches de myrte, désignant Avraham, Yits’hak et Yaakov. Puis viennent les deux branches de saule, pour Moshé et Aharon, et enfin le cédrat, évoquant le Roi David. Ces quatre espèces désignent aussi les diverses composantes du Peuple Juif qui, réunies en bouquet, doivent unir leur génie pour se renforcer et s’élever. La veillée d’étude et de prières à Hoshana Rabba précède Shemini Atséreth qui, en diaspora, est séparé de Sim’hath Torah. Toute la Communauté se réjouit et danse alors avec et autour de la Torah. De grands moments d’union, de fusion même, où toutes les divergences sont annulées, rejetées. Chaque membre de la Communauté est appelé au Séfer Torah pour y lire quelques lignes de la dernière section de l’année : Vezoth Haberakha -voici la Bénédiction- qu’a adressée Moshé Rabbénou à l’ensemble du Peuple d’Israël, avant que son âme soit rappelée au Ciel. Puis tous les jeunes enfants sont conviés autour du Séfer Torah, sous un grand Talith, châle de prière, pour être bénis. Le ‘Hatane Torah -le Fiancé de la Torah- est ensuite appelé pour clore la lecture. Une fois achevée, le ‘Hatane Bereshith reprend la lecture de la Torah depuis le commencement : Bereshith. C’est sans interruption que la Torah nous accompagne et nous fait vivre tout au long de l’année. Renforcés dans notre être Juif, dans la confiance qu’Hashem est avec nous, qu’Il nous protège, nous nous sentons revivifiés, sereins et heureux. Chacun s’est tant réjoui, de tout ce qu’Hashem nous donne, que nous sommes par la force des choses plus prêts à affronter l’adversité.

Les obligations et autres contraintes de la vie viennent peu à peu prendre le dessus et estompent le souvenir de l’effusion de joie. Mais elle nous a tant nourri que nous saurons y revenir mentalement pour y puiser encore des forces pour surmonter toutes les épreuves et difficultés. Chacun s’est engagé à s’améliorer, à davantage étudier et à se rapprocher de la Volonté du Créateur. Il en découlera naturellement de nouvelles énergies pour réaliser le programme qui commence avec Beréshith.

Il y est décrit la création du Monde par D.ieu. Pour quelle finalité ? Pour Hibaram (Bereshith 2, 4) qui, selon le Baal Hatourim, désigne -en permutant les lettres- Avraham, homme de ‘Hessed, de bonté, par excellence. La bonté est cette dimension que Hashem a ajoutée à celle du Dine, la rigueur, dans la création. Sans compassion ni tolérance, l’homme n’aurait pu être à la hauteur des exigences placées en lui. On l’a vu, presque tous faillirent. Ce qui déboucha sur le déluge. L’humanité disparut, à l’exception de Noa’h, Noé, et sa famille. Toutes les créatures connurent le même sort. Hormis un couple, mâle et femelle, de toutes les espèces impures, et sept couples des espèces pures, que Noa’h avait fait entrer dans l’arche sur l’ordre d’Hashem. Dix générations séparent Adam de Noa’h et dix autres séparent Noa’h d’Avraham. On assiste ici à une lente dégradation spirituelle de l’humanité, certes avec le sursaut de Noa’h, notamment, puis surtout avec Avraham. Il reconnut l’existence d’Hashem et proclama qu’Il était le Maître et le Créateur du Monde. Avraham mérita d’être celui qui allait être à l’origine du Peuple Juif. Il se perpétue depuis lors et pour l’éternité avec une vocation sublime : être l’exemple et constituer un royaume de prêtres pour les Nations. Si ce rôle nous a été imparti, c’est que nous devons en être capables. Le savoir est en soi source de confiance, de motivation et d’énergie.

Après les fêtes de Tishri, que nous venons de vivre, nous devons et nous pouvons aller de l’avant et nous dépasser. Que personne ne délaisse cette chance de vouloir pour pouvoir. Volonté et capacité sont des dons d’Hashem. Le règne animal ne les a pas reçus. L’homme juif, descendant d’Avraham et partageant le projet d’Avraham, diffère de par sa vocation de l’homme des Nations. Le savoir c’est déjà un peu le vivre. Il suffirait de le savoir très profondément pour le vivre plus intensément. Chacun sait ce qu’il doit faire pour y parvenir. Que tous réussissent ! ‘Hodesh Tov OuMevorakh ! Bon mois de Mar’Heshvane, que nous sanctifions depuis ce lundi 31 oct. soir au mercredi 2 nov. inclus.

N’hésitez pas à transmettre ce texte à votre fichier d’amis. Il est placé à l’onglet « Mot du Jour » sur notre site www.dvartorah.org à faire découvrir tout autour de vous ! D’autant qu’en bas de la page d’accueil trois cours exceptionnels sont proposés en écoute libre à votre aise.