Midvar Sheker Tir’hak – Éloigne-toi du mensonge !
Plus nous nous approchons de la venue de Mashia’h et plus le monde nous apparaît corrompu. Même parfois celui qui devrait être le plus propre, le plus étincelant, le plus Kasher. Sommes-nous entrés dans des temps pervers ? Nous devons résister !
Faisons le point sur notre pratique et celle d’autres initiatives qui affichent le même objectif que nous, mais qui procèdent très différemment.
L’objectif est de diffuser la Torah le plus possible et le mieux possible. C’est en soi une gageure qui ne peut être réalisée si l’on n’y consacre pas le meilleur de nous-mêmes, sans toutefois empêcher autrui à produire et à diffuser.
Tous ceux qui sont au fait de la réalité savent que Dvar Torah a été le précurseur de la diffusion sonore des cours de Torah de qualité dans le monde Juif francophone. Tout ce qui s’est fait par la suite s’en est inspiré.
Dvar Torah a de tout temps veillé à la qualité tant des intervenants, de la valeur de leurs messages, que de la qualité sonore de tous les cours, conférences et autres événements liés au Monde de la Torah qu’il diffuse depuis maintenant 30 ans.
En plus du matériel pro, de la prise de son pro, chaque événement a bénéficié de nombreuses heures de montage en studio. Suivaient une mise en valeur graphique, le choix des meilleurs supports (bandes, cd, compression mp3), la reproduction pro, complétés par des actions de sensibilisation, d’information et la mise en œuvre de réseaux de diffusion. Tout cela a un coût qu’il faut bien assumer.
L’essentiel des moyens venait de la vente des cours, toujours aux prix les plus bas, accessibles à toutes les bourses.
Cependant, d’autres initiatives se sont mises à diffuser leurs CD gratuitement, grâce aux dons qu’ils attirent pour associer des donateurs à la Mitzvah de diffusion de la Torah.
Précisaient-ils à ces donateurs qu’en agissant ainsi ils allaient saper l’intérêt d’acquérir les diffusions de Dvar Torah ? La Mitzvah est-elle réellement accomplie lorsqu’on agit ainsi ? N’y a-t-il pas-là plutôt une triple tromperie ? On l’a noté vis-à-vis des donateurs. Quant aux promoteurs, ils se drapent d’une conscience de bienfaiteurs au dessus de tout soupçon. Du coup, s’alimente, se développe, une réprobation et un rejet envers ceux qui, comme Dvar Torah, s’attachent, en dépit de tout, à remplir leur mission de la plus belle façon.
Il ne faut pas se leurrer, ceux qui diffusent gratuitement n’ont pas les mêmes préoccupations de qualité et donc du bénéfice apporté au Klal. Par la force des choses, ils parviennent à toucher beaucoup de monde. Mais lorsque l’adhésion ne provient pas de soi, le profit n’est pas du tout celui qui découle d’un choix volontaire. De qualité bien différente, ils jettent forcément un discrédit sur d’autres cours, comme ceux de Dvar Torah. Enfin, si l’on ne se préoccupe pas des retombées négatives de ses propres actions envers d’autres, le bénéfice final n’est pas du tout probant.
Cela rappelle un épisode qui eut lieu lors d’une réunion de Grands Rabbanim en Russie au début du siècle dernier. Le ‘Hafets ‘Hayim voulait noter les résolutions auxquelles l’assemblée était parvenue. Il demanda une feuille de papier. Un jeune homme se précipita pour lui en tendre une. Le Rav demanda : cette feuille est bien à vous ? Il répondit : heu, elle était là, je présume qu’elle n’était à personne. Le Rav lui dit : savez-vous que si l’on utilisait une feuille de papier qui ne nous appartient pas, même pour y écrire les plus belles résolutions, le Ciel pourrait justement décréter d’aider plutôt ceux qui veulent nous nuire, ‘Hass VeShalom, à D.ieu ne plaise, alors que nous avons tant besoin d’être secourus ?
Qui se souvient d’une soirée de ‘Hizouk à la mémoire de Rabbi Yaakov TOLEDANO zatsal pour laquelle Dvar Torah avait produit un double CD d’une précédente manifestation en l’honneur du Rav zatsal ? C’était à la salle des fêtes de Villemomble, le 7 Adar 5771, il y a 6 ans. Quelqu’un était passé auparavant et avait déposé sur chaque table une pile de CD mp3 gratuits. Ce soir-là Dvar Torah n’a quasiment rien diffusé alors que toutes ses ressources avaient été mises en œuvre pour produire ces CD en l’honneur du Rav zatsal. Et depuis, Dvar Torah se retire petit à petit et restreint son action. Il leur reste de nombreux CD à la mémoire de Rabbi Yaakov TOLEDANO zatsal qui auraient pu profiter au plus grand nombre. Leur apport, tant par la qualité des messages, que celle de l’audition -qui aurait donné envie de les écouter de très nombreuses fois et de s’en imprégner réellement- aurait été immense. Il en ressort un gâchis. Et cela attriste Dvar Torah, mais aussi tous ceux qui en sont privés, tout comme Le Ribono Shel Olam qui ne veut que le bien de Ses enfants.
Si la diffusion gratuite ne s’était produite qu’une fois… Mais il en est qui en font leur mode de fonctionnement, d’où le problème !…
Heureusement, certains se rendent compte de ce qu’ils reçoivent en profitant des diffusions de Dvar Torah. Mais, hélas, d’autres par contre leur reprochent de faire payer quelques euros au lieu de les offrir à l’instar de ceux qui les distribuent gratuitement. Ils oublient que lorsque l’on fait un effort on en retire beaucoup plus que si l’on n’en faisait pas. Ils oublient aussi que l’on n’est pas venu au monde pour être des assistés, des passifs, qui attendent que d’autres leur apportent tout sur un plateau. Ce ne sont pas là des valeurs juives !
Ceux qui les encouragent s’appuient en définitive sur des modes de faire étrangers, qui n’ont rien en commun avec les nôtres. Transmettre la Torah, ce n’est pas seulement la connaissance, mais aussi la manière de la transmettre. Nos Pères ont payé le prix au Mont Sinaï pour recevoir la Torah. Son acquisition n’est pas gratuite, elle exige un effort et même un effort renouvelé et soutenu.
Il y a urgence, me direz-vous ! Des juifs s’assimilent et disparaissent ! Nous ne devons pas rester sans réagir ! Il faut leur ouvrir les yeux ! Mais la feuille de papier pour le ‘Hafets ‘Hayim, c’était exactement la même chose. La démarche et les préoccupations des Grands Rabbanim n’étaient pas moins cruciales. Seulement, ils avaient une conscience aigue de ce que pour le Peuple Juif la fin ne justifie jamais les moyens.
Enfin, peut-on entreprendre la moindre action qui aurait pour effet d’empêcher des réalisations comme celles de Dvar Torah d’exister et de se développer ? Lo Tassig Gvoul Réakha – n’empiète pas sur le domaine de ton prochain, est bien entendu une Mitzvah de la Torah ! Pour notre propos, il ne s’agit pas seulement de la transmission de la connaissance de la Torah, mais aussi de la manière dont elle est transmise. Lorsqu’elle est mal transmise, elle est forcément entachée d’impureté et elle peut conduire à des effets non souhaités.
Personne ne peut prétendre vouloir résoudre des situations qui relèvent des attributs du Ciel. Il est des domaines qui sont bien au-dessus de nous, de notre pouvoir et de nos capacités. Il ne faut pas l’oublier, au risque d’agir en vain au lieu de nous attacher à accomplir ce qui nous a été imparti.
Seul 1/5ème des juifs a pu sortir d’Egypte, il y a 3329 ans. Les 4/5ème ne voulaient pas sortir. Il sont donc morts et ont été ensevelis durant la 9ème plaie, celle des ténèbres. Personne n’y pouvait rien. Le Ciel l’avait décrété et les a fait périr. Le Ciel fait ce qu’Il entend conformément à ce qu’Il juge opportun pour toutes les époques, selon les circonstances. Il en sera toujours ainsi. À nous d’agir le plus possible en conformité avec ce qui nous a été prescrit, en respectant les préceptes et l’esprit de la Torah. Au-delà, ce n’est pas de notre ressort !