Pour mémoire, la fête de Rosh Hashana tombe cette année le Mercredi 24 septembre au soir (à 19:26 à Paris). Elle dure 2 jours, soit jusqu’à vendredi 26 (à 20:30 à Paris). Puis nous entrons immédiatement dans Shabbath, sans intervalle de temps entre Rosh Hashana et Shabbath, ce qui nous fait chômer durant 3 jours consécutifs.
Ces quelques lignes sont un très bref et extrêmement succinct rappel de l’enseignement de nos Rabbanim.
À Rosh Hashana, il nous est donné de façon tout à fait privilégiée de reconnaître, de déclarer et de vivre le Règne de Hashem sur nous-mêmes comme sur le monde. Un don n’aboutit réellement que lorsqu’il est reçu et accepté. À Rosh Hashana, il nous est offert de pouvoir ressentir et clamer que Hashem est notre Roi ! Il serait incongru et même fou de ne pas saisir cette opportunité.
C’est Hashem qui nous a tout donné. Depuis notre conception, Il a insufflé en nous une infime partie de Lui, notre âme, qui, depuis, ne demande qu’à grandir en nous.
À tous les instants, comme à toutes les phases de notre existence, Hashem nous a guidés. L’avons-nous remarqué ? Cela dépendait de la place que nous avons bien voulu Lui réserver. Hashem ne force pas l’accès de ceux qui se refusent à Lui. Hashem est constamment intervenu et n’intervient uniquement que pour notre bien. De Lui n’émane que du bien. Si nous ne l’avons pas toujours apprécié comme tel, c’est parce que nous n’étions pas en phase avec ce qu’Il attendait de nous. Hashem sait ce qui est bien pour nous. Nous ne le savons pas toujours. Parfois nous croyons vivre un cauchemar, alors qu’en réalité nous sommes protégés. C’est comme ce car d’étudiants en Yeshivah pris dans un immense embouteillage sur le chemin de l’aéroport pour se rendre au mariage d’un des leurs. Arrivés trop tard, l’avion est parti sans eux. Peu après l’avion a explosé au-dessus de Lockerbie en Écosse. C’était le 21 décembre 1988. L’embouteillage a eu lieu pour sauver les étudiants de Yeshivah. Tout est dirigé par Hashem. Il sait ce qui est bien et ne veut que le bien.
Hashem est le Roi ! Nous Lui devons tout. Le reconnaître au plus profond de nous-mêmes, c’est le couronner, aujourd’hui, pour toujours. Un Roi est entouré de sujets qui le servent. Or pour servir Hashem comme il convient, il nous faut connaître ce qu’Il attend de nous. Cela est explicité dans la Torah. Chaque Juif est dès lors tenu de l’étudier pour être à même d’évoluer dans la vie selon ce qui lui a été prescrit. Alors il pourra réellement vivre en phase avec l’enseignement d’Hashem. L’attention d’Hashem, toujours bienveillante, pourra guider et accompagner chacun d’entre nous dès lors qu’il Le sollicitera.
Hashem est notre Roi ! Et nous sommes Ses Enfants, à la condition de Le reconnaître et de vivre selon ce qu’Il attend de nous. Est-ce que nous méritons vraiment le statut d’Enfants d’Hashem ? Le lien qui nous unit aux Patriarches ou l’adhésion formelle à la Loi de Moïse sont certes un passeport, mais un passeport sans visa. Nous devons encore craindre et littéralement trembler de tout notre corps de ne pas être à la hauteur, pour enfin mériter d’avoir le droit de passer et de vivre.
À Rosh Hashana nous proclamons notre reconnaissance en la Royauté d’Hashem sur le monde. Nous la proclamons si fort, qu’elle fait corps avec nous, émane de nous. Elle est en nous, nous sommes Ses Enfants. Et le son du Shofar, la corne de bélier, qui rappelle le don de Avraham et de Yits’hak, emporte et fait monter notre reconnaissance et notre prière jusqu’au Trône Céleste. Le Shofar conduit notre témoignage jusqu’à D.ieu. Il dit aussi notre engagement à conduire notre vie selon Sa volonté. Le lien entre les Enfants et le Créateur est rétabli, confirmé, renforcé. Cela remplit notre cœur d’allégresse.
Pourtant Rosh Hashana est un moment dramatique, intense, bouleversant, qui saisit tout l’être. Mais il le reconnecte ou renforce son lien à sa source divine. C’est un temps capital dans la vie et pour la vie de chacun. L’espoir d’avoir été ce jour-là en phase avec ce qui est attendu de nous réjouit tout notre être.
Mais il ne faut pas se mentir et croire que le sale, le mauvais ou le faux peut être devenu propre, bon ou vrai alors que nous ne le méritons peut-être pas. Nous aurons encore 8 jours après Rosh Hashana pour faire sincèrement Teshouva, regretter profondément et nous repentir de nos écarts, jusqu’à Yom Kippour inclus.
À Rosh Hashana trois Grands Livres de la Vie sont ouverts, un pour les « justes », un pour les « moyens » et un pour les « méchants » (traité Rosh Hashana 16b). Tout ce que nous avons accompli durant l’année écoulée y est inscrit. Or à Rosh Hashana il nous est donné d’y écrire de nouvelles pages. Si elles sont illuminées de sincérité, de profonde reconnaissance, d’engagement et de ferveur, elles pèsent favorablement dans la balance du jugement dont nous sommes l’objet. Voilà encore un trait manifeste de la bonté d’Hashem à notre égard. Il valorise notre engagement à venir, qui prendra effet dans le futur, comme s’il avait déjà été accompli. Hashem met notre engagement à notre crédit alors que nous n’avons rien fait si ce n’est s’être engagé à accomplir.
Yom Kippour scellera notre engagement à nous parfaire -que nous devrons absolument tenir et réaliser- pour qu’il nous soit donné de mériter de vivre encore et encore sous le Règne d’Hashem, avec un goût d’éternité. Qu’il puisse en être ainsi pour chacun d’entre nous. Amen !
La veille de Kippour tombe vendredi soir 3 oct. 2014 (à 19:07 à Paris) en même temps que l’entrée du Shabbath et se termine le samedi soir 4 oct. (à 20:11 à Paris). Quelques lignes sur le sujet sont parues dans les Lettres n°5 et n°12, voir à l’onglet « La Lettre » sur notre site www.dvartorah.org
Que nous soyons tous bien inscrits dans le Grand Livre de la Vie ! Amen. בברכת כתיבה וחתימה טובה