Chers Amis,
Actualisé quant aux dates, enrichi de précisions et d’ajouts, ce message complète “ELLOUL 5777 – ROSH HASHANA 5778”. Y sont reprises des notions que vous connaissez déjà, mais qu’il est très urgent de rappeler. En espérant que vous en retiriez le meilleur !
À la mémoire et pour l’élévation de l’âme de Rav Yossef ‘Haïm ben Emma Sim’ha SITRUK zatsal.
Quelques lignes relatives à l’immense perte que constitue le départ de ce monde pour la Yeshiva d’en Haut de notre très vénéré Rav Yossef ‘Haïm SITRUK zatsal ont été placées ci-dessous à la date : 24 Elloul – 26 septembre 2016. Elles ont été écrites il y a tout juste 1 an.
Pour mémoire, la fête de Rosh Hashana 5778 tombe cette année le mercredi 20 septembre au soir (à 19:34 à Paris). Elle dure 2 jours, soit jusqu’au vendredi 22 septembre à l’apparition des étoiles (à 20:38 à Paris).
Il s’agit de deux jours entiers distincts l’un de l’autre, bien que ces deux jours sont considérés comme ne constituant qu’un seul jour prolongé.
Dès lors, on ne préparera rien pour le 2ème jour avant la fin du 1er jour soit à 20:38 jeudi 21 septembre (ni laver la vaisselle, ni préparer les repas, ni les lumières du 2ème jour de la fête, etc…).
Le 2ème jour de Rosh Hashana dure donc du jeudi 21 à 20:38 au vendredi 22 à 20:38.
Or ce vendredi 22 septembre c’est aussi Shabbath. Et il est interdit d’allumer les lumières le Shabbath. Or un Shabbath sans ses lumières ?…
Nous aurons donc pris soin avant la fête d’allumer une flamme-veilleuse pouvant durer 48 heures à partir de laquelle nous allumerons les lumières du 2ème jour de fête, le jeudi 21 (après 20:38), mais aussi celles du Shabbath, le vendredi 22 (dès 19:30 et avant 19:48 à Paris).
Nous sommes donc gratifiés, cette année, de trois jours chômés d’affilée !
En plus de la veilleuse, il y a lieu de procéder à Erouv Taveshilin, constitué d’un mets tel qu’un œuf dur et d’une petite ‘Halla, suivi de la prière adéquate, grâce auxquels nous pourrons préparer durant le 2ème jour de la fête pour Shabbath avant l’heure d’entrée du Shabbath. La fin du Shabbath est à 20:34 à Paris.
Un Séder est célébré les deux premiers soirs de Rosh Hashana. La première partie du repas est constituée de produits des arbres (grenade, dattes, figues, pomme), de la terre (haricots blancs ou grains de sésame, poireau, courge, blettes, carottes), de miel, d’un poisson avec la tête ou même d’une tête d’agneau. Ils sont consommés après avoir prononcé pour chacun d’eux une prière. Chacun d’eux symbolise l’abondance de Mitzvoth que nous appelons sur nous, ou dont le nom évoque l’annulation de décrets funestes et l’éloignement ou la disparition de nos ennemis pour la nouvelle année douce que nous souhaitons tous ardemment. C’est un moment solennel, empli de ferveur et de joie. Le repas proprement dit prolonge cette dégustation.
Les deux jours de Rosh Hashana les synagogues ne suffisent pas toujours pour accueillir tous les fidèles qui viennent y prier et écouter la sonnerie du Shofar, la corne de bélier, que chaque membre du peuple Juif à la Mitzvah d’écouter. De nombreux autres lieux de prière ouvrent en plus pour la circonstance.
Les quelques lignes qui suivent sont un très partiel et extrêmement succinct rappel de quelques enseignement de nos Maîtres.
À Rosh Hashana, il nous est donné de façon tout à fait privilégiée de reconnaître, de déclarer et de vivre le Règne de Hashem sur nous-mêmes comme sur le monde.
Hashem nous a tout donné. Depuis notre conception, Il a insufflé en nous une infime partie de Lui, notre âme, qui, depuis, ne demande qu’à grandir en nous.
À tous les instants, comme à toutes les phases de notre existence, Hashem nous a guidés. L’avons-nous remarqué ? Cela dépendait de la place que nous avons bien voulu Lui réserver. Vous le savez, Hashem ne force pas l’accès de ceux qui se refusent à Lui.
Hashem est constamment intervenu et n’intervient uniquement que pour notre bien. De Lui n’émane que du bien. Si nous ne l’avons pas toujours apprécié comme tel, c’est parce que nous n’étions pas en phase avec ce qu’Il attendait de nous.
Hashem sait ce qui est bien pour nous. Nous ne le savons pas toujours. Parfois nous croyons vivre un cauchemar, alors qu’en réalité nous sommes protégés. C’est comme ce car transportant des étudiants de Yeshivah pris dans un immense embouteillage sur le chemin de l’aéroport pour se rendre au mariage d’un des leurs. Arrivés trop tard, l’avion est parti sans eux. Peu après l’avion a explosé au-dessus de Lockerbie en Écosse. C’était le 21 décembre 1988. L’embouteillage a eu lieu pour sauver les étudiants de Yeshivah. Tout est dirigé par Hashem. Il sait ce qui est bien et ne veut que le bien.
Hashem est le Roi ! Nous Lui devons tout. Le reconnaître au plus profond de nous-mêmes, c’est le couronner, aujourd’hui, pour toujours. Un Roi est entouré de sujets qui le servent. Or pour servir Hashem comme il convient, il nous faut connaître ce qu’Il attend de chacun d’entre nous. Cela est explicité dans la Torah. Chaque Juif est dès lors tenu de l’étudier pour être à même d’évoluer dans la vie selon ce qui lui a été prescrit. Alors il pourra réellement vivre en phase avec l’enseignement d’Hashem. L’attention d’Hashem, toujours bienveillante, pourra guider et accompagner chacun, dès lors qu’il Le sollicitera.
Hashem est notre Roi ! Et nous sommes Ses Enfants, à la condition de Le reconnaître et de vivre selon ce qu’Il attend de nous. Est-ce que nous méritons vraiment le statut d’Enfants d’Hashem ? Le lien qui nous unit aux Patriarches ou encore l’adhésion formelle à la Loi de Moïse ne sont qu’un passeport, mais un passeport sans visa. Nous devons encore craindre et littéralement trembler de tout notre corps de ne pas être à la hauteur, pour enfin mériter d’avoir le droit de passer -d’avoir le visa- et de vivre.
À Rosh Hashana nous proclamons notre reconnaissance en la Royauté d’Hashem sur le monde. Nous la proclamons si fort, qu’elle fait corps avec nous, émane de nous. Elle est en nous, nous sommes Ses Enfants. Et le son du Shofar, la corne de bélier, qui rappelle le don d’Avraham prêt à sacrifier son fils Yits’hak, et le don de Yits’hak, prêt à être sacrifié, emporte et fait monter notre reconnaissance et notre prière jusqu’au Trône Céleste. Le Shofar conduit notre témoignage jusqu’à D.ieu. Il dit aussi notre engagement à conduire notre vie selon Sa volonté. Le lien entre les Enfants et le Créateur est rétabli, confirmé, renforcé. Cela remplit notre cœur d’allégresse.
Pourtant Rosh Hashana est un moment dramatique, intense, bouleversant, qui saisit tout l’être. Mais il le reconnecte ou renforce son lien à sa source divine. C’est un temps capital dans la vie et pour la vie de chacun. L’espoir de nous trouver ce jour-là totalement en phase avec ce qui est attendu de nous, nous réjouit au plus profond et nous fait vibrer.
Mais il ne faut pas se mentir et croire que le sale, le mauvais ou le faux peut être devenu propre, bon ou vrai alors que nous ne le méritons peut-être pas. Nous aurons encore 8 jours après Rosh Hashana pour faire sincèrement Teshouva, regretter profondément et nous repentir de nos écarts, jusqu’à Yom Kippour inclus.
À Rosh Hashana trois Grands Livres sont ouverts, un pour les « justes », un pour les « moyens » et un pour les « méchants » (traité Rosh Hashana 16b). Tout ce que nous avons accompli durant l’année écoulée y est inscrit. Or à Rosh Hashana il nous est donné d’y écrire de nouvelles pages. Si elles sont illuminées de sincérité, de profonde reconnaissance, d’engagement et de ferveur, elles ne pourront que peser favorablement dans la balance du jugement dont nous serons l’objet. C’est donc selon ce que nous écrirons ce jour là, à Rosh Hashana, que notre dossier sera considéré. Voilà encore un trait manifeste de la bonté d’Hashem à notre égard. Il valorise notre engagement à venir -qui ne prendra effet que dans le futur- comme s’il avait déjà été accompli. Hashem met notre engagement à notre crédit alors que nous n’avons encore rien fait si ce n’est que de s’être engagé à accomplir !
À Rosh Hashana, nous recevons la vie et nous ne donnons que notre vie… pour vivre ! « Et tu choisiras la vie !… » (Devarim -Deutéronome-, Nitzavim, 19). Il nous est offert de pouvoir ressentir et clamer que Hashem est notre Roi ! Ceux qui en saisissent le sens, savent qu’il serait incongru et même fou de ne pas saisir cette opportunité.
Yom Kippour scellera notre engagement à nous parfaire -que nous devrons absolument tenir et réaliser- pour qu’il nous soit donné de mériter de vivre encore et encore sous le Règne d’Hashem, avec un goût d’éternité. Qu’il puisse en être ainsi pour chacun d’entre nous. Amen !
Que nous soyons tous bien inscrits dans le Grand Livre de la Vie ! Amen.
Shana Tova, Mevourékhèth OuMetouka ! Bonne Année, bénie et douce ! כתיבה וחתימה טובה שנה טובה ומתוקה
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Yom Kippour tombe vendredi soir 29 septembre 2017 (à 19:15 à Paris) et se termine le mercredi soir 30 septembre (à 20:19 à Paris). Quelques lignes sur le sujet sont parues dans les Lettres n°5 et n°12, voir à l’onglet « La Lettre » sur notre site www.dvartorah.org
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