Le « Mot du Jour » 26 Elloul 5778 – 7 sept. 2018

À l’occasion de Rosh Hashana 5779, nous vous encourageons vivement à profiter de l’offre exceptionnelle que constitue la clé usb des 10 ans de cours du lundi du Rav Yossef ‘Haïm SITRUK zal, avec la possibilité de recevoir gratuitement un transmetteur FM, réservé toutefois à ceux dont l’autoradio n’a pas d’entrée usb. Cela changera votre vie de façon si positive et sur tous les plans que très vite vous auriez voulu la découvrir bien plus tôt ! Il vous restera à le dire à tous vos proches pour qu’ils l’acquièrent comme vous sans plus attendre !

Chers Amis, 

Actualisé quant aux dates, enrichi de précisions et d’ajouts, ce message reprend des notions que vous connaissez déjà, mais qu’il est très urgent de rappeler. En espérant que vous en retiriez le meilleur !

Pour mémoire, la fête de Rosh Hashana 5779 tombe cette année le dimanche 9 septembre au soir (à 19:58 à Paris). Elle dure 2 jours, soit jusqu’au mardi 11 septembre à l’apparition des étoiles (à 21:01 à Paris). 

Il s’agit de deux jours entiers distincts l’un de l’autre, bien que ces deux jours sont considérés comme ne constituant qu’un seul jour prolongé. 

Dès lors, on ne préparera rien pour le 2ème jour avant la fin du 1er jour soit à 21:03 lundi 10 septembre (ni laver la vaisselle, ni préparer les repas, ni les lumières du 2ème jour de la fête, etc…). 

Le 2ème jour de Rosh Hashana dure donc du lundi 10 septembre à 21:03 au mardi 11 à 21:01. 

Nous aurons donc pris soin avant la fête d’allumer une flamme-veilleuse pouvant durer au moins 26 heures à partir de laquelle nous allumerons les lumières du 2ème jour de fête, le lundi 10 (après 21:03). 

Un Séder –la tradition veut que l’on consomme selon un rituel- est célébré à chacun des deux premiers soirs de Rosh Hashana. La première partie du repas est constituée de produits des arbres (grenade, dates, figues, pomme), puis de produits de la terre (haricots blancs ou grains de sésame, poireau, courge, blettes, carottes), mais aussi de miel, pour la douceur, d’un poisson ayanr sa tête, ou même une tête d’agneau. Elle rappelle le Rosh, la tête, de Rosh Hashana, littéralement la tête de l’année. Ils sont consommés après avoir prononcé pour chacun d’eux une prière. Chacun d’eux symbolise l’abondance de Mitzvoth que nous appelons sur nous, ou bien le nom des produits consommés évoque des décrets funestes dont nous demandons instamment l’annulation, ou encore l’éloignement ou la disparition de nos ennemis, pour cette nouvelle année que nous souhaitons tous la plus douce. C’est un moment solennel, empli de ferveur et de joie. Le repas proprement dit prolonge cette dégustation et ces prières. 

Il est essentiel de commencer l’année de la meilleure manière qui soit. Cela augure d’un prolongement et d’une suite réussie tout au long de l’année. Et il est capital pour chacun qu’il en soit effectivement ainsi.

La plupart des synagogues ne suffisent pas pour accueillir tous les fidèles qui s’y pressent pour y prier durant les deux jours de Rosh Hashana. La ferveur emplit les cœurs, entre autres à l’écoute de la sonnerie du Shofar. C’est la sonnerie faite à partir de la corne de bélier, que chaque membre du peuple Juif à la Mitzvah -le précepte- d’écouter. Elle rappelle l’alliance contractée par nos Patriarches Avraham et Yits’hak lorsque le Père, Avraham, était prêt à sacrifier son fils Yits’hak qui était prêt à s’offrir en holocauste. C’était évidemment un test pour connaître le niveau de leur engagement à écouter l’ordre d’Hashem, qui avait été donné à Avraham. La sonnerie du Shoffar appelle aussi à la clémence du jugement, en faisant référence à l’engagement et au don que Avraham et Yits’hak était prêts à faire pour Hashem. Ne sommes-nous pas leurs descendants ? Leur mérite nous reviens au point un tout petit peu pour jouir d’indulgence. 

L’engagement d’Avraham Avinou et de Yits’hak Avinou traduit la base et le fondement de notre lien, celui de chacun, comme de l’ensemble du Peuple Juif, avec Hashem, que nous clamons à Rosh Hashana.  

Les quelques lignes qui suivent sont un très partiel et extrêmement succinct rappel de quelques enseignements de nos Maîtres. 

À Rosh Hashana, il nous est donné de façon tout à fait privilégiée de reconnaître, de déclarer et de vivre le Règne de Hashem sur nous-mêmes comme sur le monde. 

Hashem nous a tout donné. Depuis notre conception, Il a insufflé en nous une infime partie de Lui, notre âme, qui, depuis, ne demande qu’à grandir en nous. 

À tous les instants, comme à toutes les phases de notre existence, Hashem nous a guidés. L’avons-nous remarqué ? Cela dépendait de la place que nous avons bien voulu Lui réserver. Chacun le sait, Hashem ne force pas l’accès de ceux qui se refusent à Lui. Cependant, les prières adressées par nos aïeux pour leurs descendants -que nous sommes- peuvent agir, nous privilégier pour nous garder et nous ramener dans Ses voies.

Hashem est constamment intervenu et n’intervient uniquement que pour notre bien.

De Lui n’émane que du bien.

Si nous ne l’avons pas toujours apprécié comme tel, c’est parce que nous n’étions pas en phase avec ce qu’Il attendait de nous. 

Hashem sait ce qui est bien pour nous. Nous ne le savons pas toujours. Parfois nous croyons vivre un cauchemar, alors qu’en réalité nous sommes protégés.

C’est comme ce car transportant des étudiants de Yeshivah -école Talmudique- pris dans un immense embouteillage sur le chemin de l’aéroport pour se rendre au mariage d’un des leurs. Arrivés trop tard, l’avion est parti sans eux. Peu après l’avion a explosé au-dessus de Lockerbie en Écosse. C’était le 21 décembre 1988. L’embouteillage a eu lieu pour sauver les étudiants de Yeshivah. Tout est dirigé par Hashem. Il sait ce qui est bien et ne veut que le bien. 

Hashem est le Roi ! Nous Lui devons tout.

Le reconnaître au plus profond de nous-mêmes, c’est le couronner, aujourd’hui, pour toujours.

Un Roi est entouré de sujets qui le servent.

Or pour servir Hashem comme il convient, il nous faut connaître ce qu’Il attend de chacun d’entre nous. Cela est explicité dans la Torah. Chaque Juif est dès lors tenu de l’étudier pour être à même d’évoluer dans la vie selon ce qui lui a été prescrit. Alors il pourra réellement vivre en phase avec l’enseignement d’Hashem. L’attention d’Hashem, toujours bienveillante, pourra guider et accompagner chacun, dès lors qu’il Le sollicitera. 

Hashem est notre Roi ! Et nous sommes Ses Enfants, à la condition de Le reconnaître et de vivre selon ce qu’Il attend de nous. Est-ce que nous méritons vraiment le statut d’Enfants d’Hashem ? Le lien qui nous unit aux Patriarches, ou encore l’adhésion formelle à la Loi de Moïse, ne sont qu’un passeport, mais un passeport sans visa. Nous devons encore craindre et littéralement trembler de tout notre corps de ne pas être à la hauteur, pour enfin mériter d’avoir le droit de passer -d’avoir le visa- et de vivre. 

À Rosh Hashana nous proclamons notre reconnaissance en la Royauté d’Hashem sur le monde. Nous la proclamons si fort, qu’elle fait corps avec nous, émane de nous. Elle est en nous, nous sommes Ses Enfants. Et le son du Shofar, la corne de bélier, qui rappelle le don d’Avraham prêt à sacrifier son fils Yits’hak, et le don de Yits’hak, prêt à être sacrifié, emporte et fait monter notre reconnaissance et notre prière jusqu’au Trône Céleste. Le Shofar conduit notre témoignage jusqu’à D.ieu. Il dit aussi notre engagement à conduire notre vie selon Sa volonté. Le lien entre les Enfants et le Créateur est rétabli, confirmé, renforcé. Cela remplit notre cœur d’allégresse. 

Pourtant Rosh Hashana est un moment dramatique, intense, bouleversant, qui saisit tout l’être. Mais il le reconnecte ou renforce son lien à sa source divine. C’est un temps capital dans la vie et pour la vie de chacun. L’espoir de nous trouver ce jour-là totalement en phase avec ce qui est attendu de nous, nous réjouit au plus profond et nous fait vibrer.

Mais il ne faut pas se mentir et croire que le sale, le mauvais ou le faux peut être devenu propre, bon ou vrai alors que nous ne le méritons peut-être pas. Nous aurons encore 8 jours après Rosh Hashana pour faire sincèrement Teshouva, regretter profondément et nous repentir de nos écarts, jusqu’à Yom Kippour inclus. 

À Rosh Hashana trois Grands Livres sont ouverts, un pour les « justes », un pour les « moyens » et un pour les « méchants » (traité Rosh Hashana 16b). Tout ce que nous avons accompli durant l’année écoulée y est inscrit. Or à Rosh Hashana il nous est donné d’y écrire de nouvelles pages. Si elles sont illuminées de sincérité, de profonde reconnaissance, d’engagement et de ferveur, elles ne pourront que peser favorablement dans la balance du jugement dont nous serons l’objet. C’est donc selon ce que nous écrirons ce jour là, à Rosh Hashana, que notre dossier sera considéré. Voilà encore un trait manifeste de la bonté d’Hashem à notre égard. Il valorise notre engagement à venir -qui ne prendra effet que dans le futur- comme s’il avait déjà été accompli. Hashem met notre engagement à notre crédit alors que nous n’avons encore rien fait si ce n’est que de s’être engagé à accomplir ! 

À Rosh Hashana, nous recevons la vie et nous ne donnons que notre vie… pour vivre ! « Et tu choisiras la vie !… » (Devarim -Deutéronome-, Nitzavim, 19). Il nous est offert de pouvoir ressentir et clamer que Hashem est notre Roi ! Ceux qui en saisissent le sens, savent qu’il serait incongru et même fou de ne pas saisir cette opportunité.   

Yom Kippour scellera notre engagement à nous parfaire -que nous devrons absolument tenir et réaliser- pour qu’il nous soit donné de mériter de vivre encore et encore sous le Règne d’Hashem, avec un goût d’éternité. Qu’il puisse en être ainsi pour chacun d’entre nous. Amen !

Que nous soyons tous bien inscrits dans le Grand Livre de la Vie ! Amen. 

ShanaTova, Mevourékhèth OuMetouka !    

Bonne Année, bénie et douce !         

Profitez des cours diffusés en accès libre à volonté, dans le bas de la page de notre site : www.dvartorah.org   

Yom Kippour tombe mardi soir 18 septembre 2018 (à 19:39 à Paris) et se termine le mercredi soir 19 septembre (à 20:43 à Paris). Quelques lignes sur le sujet sont parues dans les Lettres n°5 et n°12, voir à l’onglet « La Lettre » sur notre site www.dvartorah.org  

Merci de transmettre ce message le plus largement possible au sein de la Communauté par tous les moyens possibles.