Le “Mot du Jour” 26 Elloul 5775 – 10 septembre 2015

Pour mémoire, la fête de Rosh Hashana tombe cette année le dimanche 13 septembre au soir (à 19:50 à Paris). Elle dure 2 jours, soit jusqu’à mardi 15 (à 20:53 à Paris).

Ces quelques lignes sont un très bref et extrêmement succinct rappel de l’enseignement de nos Rabbanim.

À Rosh Hashana, il nous est donné de façon tout à fait privilégiée de reconnaître, de déclarer et de vivre le Règne de Hashem sur nous-mêmes comme sur le monde. Un don n’aboutit réellement que lorsqu’il est reçu et accepté. À Rosh Hashana, il nous est offert de pouvoir ressentir et clamer que Hashem est notre Roi ! Il serait incongru et même fou de ne pas saisir cette opportunité.

C’est Hashem qui nous a tout donné. Depuis notre conception, Il a insufflé en nous une infime partie de Lui, notre âme, qui, depuis, ne demande qu’à grandir en nous.

fois le Peuple Juif revenu sur sa Terre, elle refleurit de façon tellement étonnante que l’on est obligé de considérer qu’il s’agit là d’un réel miracle.

Mais pour recevoir la pleine bénédiction d’Hashem, conformément à la promesse faite à Avraham, Yits’hak et Yaakov, il faut que le Peuple agisse en conformité avec les préceptes de la Torah. Sa vocation, et ce qui est attendu de lui, pourront alors se réaliser. À défaut, on l’a vu, il est tracassé, harcelé, menacé. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui en Israël, mais aussi en diaspora.

Devons-nous être menacés ? Devons-nous souffrir ? Non et non !

N’essayons pas de trouver des justifications exogènes aux harcèlements qui nous assaillent. Telles ou telles visées contre nous ne s’appuient que sur des prétextes. De sorte que vouloir les expliciter est en soi un terrible non sens. C’est à la fois une perte de temps dramatique et le moyen de nous détourner du Emeth, de la vérité. Parce que l’origine des harcèlements, leur raison d’être, ce qui leur donne corps, provient de nous ! C’est nous, par notre conduite et nos actes, qui l’alimentons ! Le Peuple Juif est responsable aux plans individuel et collectif.

Un Tsadik, un Sage, un homme intègre et irréprochable, pourrait être sanctionné du fait d’agissements pervers au sein de sa communauté, à D.ieu ne plaise.

L’homme peut-il s’appuyer sur l’Histoire pour prendre assez de recul pour comprendre ? L’homme ordinaire, sans horizon ni questionnement, est trop petit et l’Histoire manque d’outils pour percer les profondeurs invisibles. Elles sont pourtant tangibles et bien réelles.

Ceux qui scrutent l’enseignement que Hashem nous a transmis peuvent comprendre que la Providence domine et conduit le Monde. Ainsi la Providence se servira de tel groupe ou de tel autre pour agir contre nous pour nous réveiller, nous rappeler à l’ordre, nous faire nous ressaisir, comme précisé plus haut.

Tout est entre les « mains » du Maître du Monde qui octroie la félicité ou entraine l’admonestation et provoque la désolation. Personne ne devrait tergiverser entre choisir ce qui est pour notre bien ou choisir au contraire ce qui fait mal, très mal, à D.ieu ne plaise.

Or il n’est pas du tout facile de se déterminer clairement et de traduire notre pensée par des actes, sans équivoque. Parce que pour la plupart d’entre nous notre pensée est aliénée et pervertie par des valeurs étrangères, issues du milieu dans lequel nous évoluons. De sorte qu’il pourrait apparaître comme impossible de s’en défaire et de s’extraire. Un exemple ? D’aucuns s’offusquent lorsque des «religieux» ne respectent pas la minute de silence décrétée pour commémorer nos morts. Or où trouve-t-on dans notre tradition la coutume de marquer une minute de silence pour honorer les morts ? Nulle part ! Voilà donc un geste importé, qui n’a rien de juif. Plus que cela, il peut être utilisé, retourné et dirigé contre ceux qui sont profondément attachés au respect de notre tradition. Or on ne peut adopter, intégrer des gestes ou des valeurs que s’ils sont en cohérence avec ce que nous sommes nous-mêmes. Autrement, faute de cohérence, il y a effritement et dilution, alors qu’il nous faut justement nous renforcer et être vrais !

Notre nous-même n’est pas limité à l’individu, isolé du Klal, de l’ensemble de la Communauté. Celle-ci est détentrice d’une richesse inouïe : notre Patrimoine, notre Héritage et notre Tradition. Ce ne sont pas des valeurs quelconques, profanes, d’ordre matériel. Elles contiennent en elles une vocation et un lien de filiation infiniment précieux avec tout ce que représente le Maître du Monde. « Banim Atem LaShem », vous êtes les Enfants d’Hashem (Deutéronome, Reéh, 14, 1), nous les Beneï Israël, les fils d’Israël.

Dans nos familles nous pratiquons tous la Brith Mila, circoncision. Elle est le signe par excellence de l’Alliance. Au-delà de la joie qui accompagne l’événement, la célébration n’est absolument pas un geste anodin. Il vient relier l’être à son ascendance, au Peuple Juif et à sa filiation spirituelle avec Hashem. En un mot, ce bébé de huit jours va acquérir le potentiel d’être celui qu’il doit devenir. Et cet être ne pourra se réaliser que s’il connaît et vit son Héritage. S’il s’attache à perpétuer, dans son vécu quotidien, les Mitzvoth, Commandements et préceptes, contenus dans la Torah, selon l’esprit de la Torah. Il y parviendra s’il l’étudie en s’y donnant réellement, pour en comprendre la profondeur. Nous dépassons ici de loin les limites du savoir intellectuel. Au fur et à mesure de l’avancée dans l’étude de la Torah, ce sont, de fait, toutes les fibres de notre corps qui vibrent, sont émues et interpelées.  

Nous sommes ici aux antipodes de ce que la société du « politiquement correct » nous suggère. D’ailleurs, vous l’avez certainement remarqué, cette expression traduit une cohérence parfaite entre ses deux termes. Ils se confortent pour signifier une réalité toute autre que celle qu’elle décrit.

Le Emeth, le vrai, la vérité, sont des notions si essentielles, absolues et totalement incontournables, qu’aucune option, valeur, idéologie, ne peut remplacer ou remettre en question. Le Peuple Juif a accepté la Torah en disant « Naassé Venishma », nous ferons et nous comprendrons (par l’étude de la Torah – Exode, Mishpatim 24, 7). Il a opté de s’en remettre totalement à Hashem qui l’a élu parmi les Nations. Hashem nous a, certes, imposé de respecter les Mitzvoth. Mais cela, en soi, ne Lui procure rien ! C’est uniquement pour notre Bien qu’Hashem les a édictées et a exigé de nous que nous nous y conformions. Ceci étant, Hashem a réalisé la promesse faite aux Patriarches Avraham, Yits’hak et Yaakov, pour l’éternité. Sachons en être dignes. Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour être à la hauteur de l’engagement de nos Pères, pris en notre nom, et celui d’Hashem envers eux et envers nous !

Le projet dont nous sommes porteurs individuellement et collectivement est beaucoup trop grand et beaucoup trop beau pour être délaissé. Si nous n’y prenons garde et si nous passons à côté, nous nous excluons nous-mêmes, à D.ieu ne plaise. Chacun doit comprendre que nous n’en n’avons absolument pas le droit et qu’en conséquence nous ne pouvons pas le faire !

Que ceux qui souhaitent transmettre ce message tout autour d’eux dans la Communauté le fassent. Que ceux qui souhaitent agir avec nous, nous rejoignent sans attendre à Dvar Torah pour nous renforcer et œuvrer ensemble pour le Klal, l’ensemble de la Communauté.

Notez que nous mettons chaque semaine trois cours en écoute libre sur notre site www.dvartorah.org . Cela aussi il faut le faire savoir pour que le plus grand nombre en retire le meilleur. Kol Touv et donnez-nous bientôt de vos bonnes nouvelles !