DVAR TORAH de quelques lignes sur ‘HANOUKA :
C’est déjà ‘Hanouka !
Tous n’ont pu être prévenus à temps, sauf ceux qui nous lisent à quelque 10.000 km à l’ouest de l’Europe, du fait du décalage horaire. La première lumière de ‘Hanouka a été allumée à Paris ce mardi 12 juillet depuis la tombée de la nuit.
Rappelons très rapidement :
1. Quelques très brefs points de repère sur ‘Hanouka.
Les Grecs voulaient nous faire oublier la Torah. Ce n’est que quelque 150 ans après la mort de l’empereur Alexandre le Grand que les persécutions ont commencé. Auparavant, Ptolémée avait imposé que la Torah soit traduite en grec. Soixante-dix sages ont été réquisitionnés et isolés, chacun dans une maison à part. Par miracle, tous remirent exactement la même version, malgré des adaptations exigées pour qu’il n’y ait pas d’interprétations préjudiciables à Israël. En traduisant la Torah, notre plus grande richesse était devenue accessible à la puissance Grecque. Si elle reconnut la supériorité de notre foi sur leur philosophie, qui repose essentiellement sur la recherche de l’esthétique, le culte des idoles et de la nature, elle comprit aussi, hélas, comment nous atteindre. Dès lors les Grecs nous interdirent de respecter le Shabbath, de sanctifier chaque nouveau mois, et de pratiquer la circoncision. Trois piliers sur lesquels repose notre foi. Par le Shabbath, nous clamons qu’Hashem est le maître du monde. Par la sanctification du mois, la sainteté peut pénétrer le temps et toute la création. Par la circoncision, nous reconnaissons que nous sommes un réceptacle unique, lié à l’ensemble de la création, avec un programme clair, marqué dans notre chair, signe de l’alliance avec le Créateur. Sans ces trois fondements, nous n’existerions plus, à D.ieu ne plaise, en tant que Peuple Juif. C’est ce que les Grecs voulaient. Lorsque la coercition grecque fut trop intense. Interdiction d’étude la Torah, obligation d’écrire sur les cornes des bœufs « il n’y a pas de D.ieu pour Israël », toute nouvelle mariée était contrainte de se présenter chez le gouverneur avant de rejoindre son époux. Ce sont finalement les femmes qui, par leur courage et leur détermination, incitèrent les hommes à s’élever contre l’oppresseur. Yehoudith, la propre fille du Kohen Gadol, le Grand Prêtre, interpella ses frères Yo’hanan, Yonathan, Yehouda, Shimon et Elazar, fils de Mattitiahou, le jour de son mariage : « Vous tolérez que les filles d’Israël soient déshonorées ! Qu’attendez-vous pour vous inspirer de Shim’one et Lévi qui se sont levés contre Shekhem lorsque leur sœur Dina a été profanée ? » Ils se rebellèrent donc et causèrent d’immenses pertes aux Grecs. De même, ‘Hanna, accompagnée de sa servante, parvint à tromper la vigilance des Grecs, puis à enivrer Holopherne, le général d’armée d’Antiochus IV, le décapita, ramena sa tête et l’exposa à la porte de Jérusalem. En voyant la tête de leur chef, les armées grecques prirent peur et s’enfuirent. Tout le monde connaît la suite de l’histoire. C’était il y a 2182 ans, le 25 Kislev, qu’eu lieu la réhabilitation et ré-inauguration du Temple de Jérusalem. La fiole d’huile pure, portant le sceau du Kohen Gadol, trouvée par miracle. Elle permit d’allumer, la Menorah, le chandelier à sept branches, durant huit jours, alors que l’huile ne suffisait que pour un seul jour. D’où la Mitzva que nous avons d’allumer durant huit jours les lumières de ‘Hanouka. Elles commémorent ce miracle, plus que celui de la victoire sur les Grecs. En effet, c’est l’ardent désir de ‘Hashmonaïm, ou Makabim, d’accomplir la Mitzva de la manière la plus parfaite, avec un engagement total en l’honneur d’Hashem, qui a donné lieu au miracle et de trouver une fiole d’huile pure, et qu’elle puisse être allumée durant 8 jours et, à travers eux, les exploits accomplis par les ‘Hashmonaïm pour recouvrer leur indépendance vis-à-vis des Grecs. Une poignée de Tsadikim, de justes, l’emporta sur une multitude d’impies, impurs, mécréants idolâtres. Les lumières représentent le Ner Tamid, la flamme qui était allumée en permanence dans le Temple. On ne devait en tirer aucun profit. Le Ner Tamid témoignait à la fois du lien entre Hashem et son Peuple et de la sanctification d’Israël. En somme, un prodigieux symbole et programme auquel les lumières de ‘Hanouka nous rattachent.
2. Quelques points de Halakha.
Nous le ferons durant les 8 jours de la fête et ce chaque soir dès l’apparition des étoiles. Soit le premier jour, une lumière, accompagnée d’une autre, le Shamash. Puis le deuxième jour, deux lumières, plus le Shamash. Le troisième jour, trois lumières, plus le Shamash. Et ainsi de suite, jusqu’au huitième jour. La lumière supplémentaire, le Shamash, est placée sur un alignement distinct des autres lumières. Les lumières de ‘Hanouka ne doivent en aucun cas servir à nous éclairer ou nous procurer le moindre profit si ce n’est de pouvoir les regarder et les admirer. S’il devait y avoir un profit autre, il serait mis sur le compte du Shamash qui est distinct, séparé des autres lumières, indépendant du décompte des jours. Toutes les lumières doivent pouvoir brûler durant au moins 30 minutes. Une fois que nous avons prononcé les bénédictions, si les lumières s’éteignent avant que les 30 minutes se soient écoulées, nous n’avons aucun devoir de les rallumer. Ce qui importe c’est qu’au moment de l’allumage il y ait assez d’huile dans chaque godet (où une mèche sera allumée), ou encore que les bougies de cire ou paraffine sont assez longues et/ou épaisses pour pouvoir brûler au moins 30 minutes durant la nuit tombée. Ce qui pose naturellement une difficulté pour le vendredi 15 décembre parce que veille de Shabbath. Il faudra alors prévoir d’allumer les lumières de ‘Hanouka avant celles de Shabbath de sorte que nous ayons impérativement le temps d’allumer les lumières de Shabbath avant l’entrée du Shabbath. L’allumage des lumières du Shabbath devant se faire à Paris dès 16h35, il sera judicieux de prévoir au moins 15 minutes pour l’allumage des lumières de ‘Hanouka, soit dès 16h20. De plus, l’apparition des 3 étoiles étant à Paris à 17h39, sachant qu’il faut que les lumières puissent brûler au moins durant 30 minutes après, soit jusqu’à 18h09, il faudra prévoir une quantité d’huile ou des bougies qui dureront près de 2 heures. Ce qui n’est pas le cas des petites bougies vendues en boîtes de 44 bougies dans le commerce. Par contre les sets « Ner Lights » et autres, réputés durer 3 heures, sont parfaitement indiqués. Si on le peut, on les allumera de manière à ce qu’elles soient visibles de l’extérieur. Soit devant notre porte, à gauche de la Mezouza (lorsque l’on vient de l’extérieur), soit à notre fenêtre (si elle est située à moins de 10 mètres de haut par rapport à la rue, sauf si elle peut être vue par les voisins d’en face) à la condition de n’encourir aucun risque sécuritaire. L’allumage des lumières de la Menorah rappellera alors publiquement au monde les miracles que nous avons vécus à ‘Hanouka.
La prière de « Al Hanissim », sur les miracles, sera introduite dans le Birkat Hamazon, après le repas, et dans la Amida qui sera suivie par la prière du « Hallel ».
Ceux qui voudraient en savoir bien davantage gagneraient à lire :
http://horairesdesarcelles.com/Pdf%20Sarcelles/59%20-%20Hanoukka.pdf