Le “Mot du Jour” 24 Kislev 5774 – 27 novembre 2013

Ce soir nous allumons la première lumière de ‘Hanouka, et ce chaque soir à la nuit tombée (sauf Shabbath où nous devons allumer un peu avant les lumières de Shabbath –à Paris si possible avant 16h30-, mais il faudra que les lumières brûlent au moins jusqu’à 18h20. En les allumant de manière à ce qu’elles soient visibles de l’extérieur on rappelle publiquement les miracles que nous avons vécu à ‘Hanouka.
Voici très très brièvement quelques points de repère sur ‘Hanouka.
Les Grecs voulaient nous faire oublier la Torah. Ce n’est qu’après la mort de l’empereur Alexandre le Grand que les persécutions ont commencé. Auparavant, Ptolémée avait imposé que la Torah soit traduite en grec. Soixante-dix sages ont été réquisitionnés et isolés, chacun dans une maison à part. Par miracle, tous remirent exactement la même version, malgré des adaptations exigées par la circonstance. En traduisant la Torah, notre plus grande richesse était devenue accessible à la puissance Grecque. Si elle reconnut la supériorité de notre foi sur leur philosophie, elle comprit aussi, hélas, comment nous atteindre. Dès lors les Grecs nous interdirent de respecter le Shabbath, de sanctifier chaque nouveau mois, et de pratiquer la circoncision. Trois piliers sur lesquels repose notre foi. Par le Shabbath, nous clamons qu’Hashem est le maître du monde. Par la sanctification du mois, la sainteté peut pénétrer le temps et toute la création. Par la circoncision, nous reconnaissons que nous sommes un réceptacle unique, lié à l’ensemble de la création, avec un programme clair, marqué dans notre chair, signe de l’alliance avec le Créateur. Sans ces trois fondements, nous n’existerions plus, à D.ieu ne plaise, en tant que Peuple Juif. C’est ce que les Grecs voulaient. Lorsque la coercition grecque fut trop intense, ce sont finalement les femmes qui, par leur courage et leur détermination, incitèrent les hommes à s’élever contre l’oppresseur. Yehoudith, la propre fille de Yo’hanane, le Kohen Gadol, le Grand Prêtre, réussit à enivrer Holopherne, le général d’armée d’Antiochus, le décapita, ramena sa tête et l’exposa à la porte de Jérusalem. En voyant la tête de leur chef, les armées grecques prirent peur et s’enfuirent. Tout le monde connaît la suite de l’histoire. La purification du Temple de Jérusalem. La fiole d’huile pure trouvée par miracle. Elle permit d’allumer, le 25 Kislev, la Menorah, le chandelier à sept branches, durant huit jours, alors que l’huile ne suffisait que pour un seul jour. D’où la Mitzva que nous avons d’allumer durant huit jours les lumières de ‘Hanouka. Soit le premier jour, une lumière, accompagnée d’une autre, le Shamash. Puis le deuxième jour, deux lumières, plus le Shamash. Le troisième jour, trois lumières, plus le Shamash. Et ainsi de suite, jusqu’au huitième jour. La lumière supplémentaire, le Shamash, est placée sur un alignement distinct des autres lumières. Son rôle est d’éclairer pour que l’on ne profite pas de la lueur des autres lumières. Celles-ci représentent le Ner Tamid, la flamme qui était allumée en permanence dans le Temple. On ne devait en tirer aucun profit. Le Ner Tamid témoignait à la fois du lien entre Hashem et son Peuple et de la sanctification d’Israël. En somme, c’est là tout un programme auquel les lumières de ‘Hanouka nous rattachent.

En cette période trouble, emplie de menaces, nous avons besoin d’urgence que se renouvellent les miracles de ‘Hanouka. Ils expriment pour nous l’attention constante d’Hashem à l’égard de son Peuple pour le protéger et détourner les visées funestes de ceux qui veulent nous nuire.

Allumons dans tous nos foyers les lumières de ‘Hanouka, signe que nous y sommes attachés, que nous remercions Hashem de sa bienveillance, de sa protection, que nous avons absolument besoin, et pour tous les immenses cadeaux qu’Il nous accorde en propre ainsi qu’à tout le Peuple Juif.

Nous vous souhaitons un ‘Hanouka Saméa’h, avec beaucoup de joie et de sainteté dans toutes nos familles.

Bien à vous,