Le “Mot du Jour” 23 Kislev 5777 – 23 décembre 2016

CHERS AMIS,

Absolument convaincus d’être dans la bonne voie, nous devons tous résister, persévérer, en aucun cas nous décourager. C’est un constat applicable à toutes les situations. Chacun a son lot de difficultés. Mais chacun sait aussi qu’il n’y a rien de bien qui soit facile dans la vie. De sorte qu’il y aurait lieu de se réjouir lorsque l’ « on nous met des bâtons dans les roues ». Nous ne le souhaitons jamais. C’est un test ! Sommes-nous déterminés à assumer notre ambition, mission ou projet ? Nous pouvons nous-mêmes le vérifier. Le plus souvent on n’a pas idée de tout ce qu’il faut mettre en œuvre pour réaliser quelque chose qui comble nos attentes. Que l’on se rappelle qu’en toute occasion on peut soumettre nos doutes à une autorité, à un Rav, qui saura nous éclairer sur la bonne voie à suivre.

Vient en mémoire l’histoire du fils qui a succédé à son père. Sa situation empirait jour après jour. Il alla trouver son Rebbé pour recevoir un conseil et une bénédiction. Le fils ne comprenait pas parce que lorsque son père tenait la boutique elle ne désemplissait pas. Le Rebbé lui demanda : que fais-tu toute la journée en attendant les clients ? -Je lis le journal. –Que faisait ton père ? –Il avait toujours une Guemara (traité du Talmud) avec lui et il essayait de l’étudier. Tu vois lui dit le Rebbé, le Satan lui envoyait des clients pour l’empêcher d’étudier. En lisant le journal, tu fais exactement ce que le Satan attend de toi. Il n’a donc pas à t’envoyer des clients pour te détourner de ton étude puisque tu passes tes journées à lire le journal.

Où en sommes-nous dans notre détermination ? Est-il impérieux d’agir ? Cela dépend. Quelquefois il faut attendre et s’abstenir. D’autres fois il faut agir avec prudence et expectative. Il se peut aussi que l’urgence et la gravité d’une situation exigent un engagement total qui peut aller jusqu’au don de sa personne. C’est ce qui s’est passé pour Yo’hanane le Grand Prêtre et ses fils au temps de la domination Grecque, il y a quelque 2000 ans. C’est ce qui a conduit aux miracles célébrés à l’occasion de la fête de ‘Hanouka.

C’est à la sortie du prochain Shabbath (24 décembre à la nuit) que nous allumerons la première lumière de ‘Hanouka. Elle est placée à l’extrême droite du chandelier à huit branches, accompagnée du Shamash -une autre bougie placée sur un alignement différent soit en hauteur soit décalé- pour ne pas profiter matériellement de l’éclairage de la bougie. Chaque soir à la nuit tombée, nous allumerons une flamme de plus, à placer à la gauche de la bougie du jour précédent. Cela sera répété durant les huit jours de ‘Hanouka. À l’exception toutefois du vendredi 30 décembre -où nous devrons allumer les lumières de ‘Hanouka un peu avant celles de Shabbath (à Paris si possible avant 16h30 mais il faudra que les flammes puissent brûler au moins jusqu’à 18h20). Si l’on peut les allumer de manière à ce qu’elles soient visibles de l’extérieur, on rappellera ainsi publiquement les miracles que nous avons vécus à ‘Hanouka.

Voici quelques points de repère sur ‘Hanouka.

Les Grecs voulaient nous faire oublier la Torah. Ce n’est qu’après la mort de l’empereur Alexandre le Grand que les persécutions ont commencé. Auparavant, Ptolémée avait imposé que la Torah soit traduite en grec. Soixante-dix sages ont été réquisitionnés et isolés, chacun dans une maison à part. Par miracle, tous remirent exactement la même version, malgré des adaptations exigées par la circonstance. En traduisant la Torah, notre plus grande richesse était devenue accessible à la puissance Grecque. Si elle reconnut la supériorité de notre foi sur leur philosophie, elle comprit aussi, hélas, comment nous atteindre. Dès lors les Grecs nous interdirent de respecter le Shabbath, de sanctifier chaque nouveau mois, et de pratiquer la circoncision. Trois piliers sur lesquels repose notre foi. Par le Shabbath, nous clamons qu’Hashem est le maître du monde. Par la sanctification du mois, la sainteté peut pénétrer le temps et toute la création. Par la circoncision, nous reconnaissons que nous sommes un réceptacle unique, lié à l’ensemble de la création, avec un programme clair, marqué dans notre chair, signe de l’alliance avec le Créateur. Sans ces trois fondements, nous n’existerions plus, à D.ieu ne plaise, en tant que Peuple Juif. C’est ce que les Grecs voulaient. Lorsque la coercition grecque fut trop intense, ce sont finalement les femmes qui, par leur courage et leur détermination, incitèrent les hommes à s’élever contre l’oppresseur. Yehoudith, la propre fille de Yo’hanane, le Kohen Gadol, le Grand Prêtre, réussit à enivrer Holopherne, le général d’armée d’Antiochus, le décapita, ramena sa tête et l’exposa à la porte de Jérusalem. En voyant la tête de leur chef, les armées grecques prirent peur et s’enfuirent. Tout le monde connaît la suite de l’histoire. La purification du Temple de Jérusalem. La fiole d’huile pure trouvée par miracle. Elle permit d’allumer, le 25 Kislev, la Menorah, le chandelier à sept branches, durant huit jours, alors que l’huile ne suffisait que pour un seul jour. D’où la Mitzva que nous avons d’allumer durant huit jours les lumières de ‘Hanouka. Soit le premier jour, une lumière, accompagnée d’une autre, le Shamash. Puis le deuxième jour, deux lumières, plus le Shamash. Le troisième jour, trois lumières, plus le Shamash. Et ainsi de suite, jusqu’au huitième jour. La lumière supplémentaire, le Shamash, est placée sur un alignement distinct des autres lumières. Son rôle est d’éclairer pour que l’on ne profite pas de la lueur des autres lumières. Celles-ci représentent le Ner Tamid, la flamme qui était allumée en permanence d’abord dans le Tabernacle dans le désert puis dans le Temple à Jérusalem. On ne devait en tirer aucun profit. Le Ner Tamid témoignait à la fois du lien entre Hashem et son Peuple et de la sanctification d’Israël. En somme, c’est là tout un programme auquel les lumières de ‘Hanouka nous rattachent.

Nous avons tous besoin d’urgence que se renouvellent les miracles de ‘Hanouka. Ils expriment pour nous l’attention constante d’Hashem à l’égard de son Peuple pour le protéger -détourner les visées funestes de ceux qui veulent nous nuire- et le rapprocher de Lui.

Allumons dans tous nos foyers les lumières de ‘Hanouka, signe que nous y sommes attachés, que nous remercions Hashem de sa bienveillance, de sa protection et pour tous les immenses cadeaux qu’Il nous accorde en propre ainsi qu’à tout le Peuple Juif.

Nous souhaitons à tous et à chacun en particulier un ‘Hanouka Saméa’h, avec beaucoup de joie et de sainteté dans toutes nos familles.

Mais nous ne voulons pas vous quitter sans vous donner la possibilité de vous faire -et de faire tout autour de vous- un immense cadeau. Celui de bénéficier durant toute la fête de ‘Hanouka « des cours du lundi » donnés par le Rav Yossef ‘Haïm SITRUK zatsal -qui nous a quittés, mais qui vit en nous !- à des conditions tout à fait spéciales et uniques. Voyez ci-après le «flyer» que vous pouvez faire suivre avec ces quelques lignes tout autour de vous !  

Que les lumières brillent dans tous nos foyers à l’occasion de ‘Hanouka et dans nos cœurs, pour toujours !

Au fait, le savez-vous ? À Dvar Torah, nous fêtons ce ‘Hanouka notre 30ème anniversaire !…

Rappelez-vous qu’en bas de la page d’accueil de notre site se trouvent 3 cours changés chaque semaine que vous pouvez écouter à volonté.

Bien à vous,