Promesse tenue ? À vous de nous le dire.
Nous tenons à honorer notre promesse faite à la fin du texte « En s’appuyant sur la Parasha BALAK… » car nul ne sait avec certitude s’il pourra effectivement tenir ses promesses. Par précaution, au lieu de « C’est promis ! » nous aurions mieux fait d’écrire « Bli Néder », qui signifie : sans que cela soit un vœu, une promesse, un engagement. Ainsi, nous n’aurions pas été en faute si, pour une raison imprévisible, nous aurions eu un empêchement.
Nous reprenons ci-dessous les derniers mots adressés avant Shabbath BALAK.
« Le Peuple d’Israël était menacé dans ce qui le caractérisait et qui lui était le plus cher, ainsi qu’aux « yeux » du Créateur : la pureté et la sainteté. Elles sont absolument fondamentales. Au point que sans elles, Israël ne peut exister. Le monde permissif qui nous entoure offre un tableau qui ne nous concerne pas, qui n’est pas pour nous. Comment avoir la force de ne pas tomber et la force de remonter ? Certainement en nous reconnectant avec notre patrimoine et en y prenant appui avec autant de détermination que nous le pouvons pour y puiser tout ce dont notre âme juive a tellement besoin. Le temps nous manque ici pour poursuivre avant Shabbath. Nous devrons donc y revenir. C’est promis ! »
Nos limites
Ce qui suit ne peut être considéré que comme un début d’ébauche. Notre démarche et notre intention risquent bien d’être au-dessus de nos moyens, tant elles auraient gagné à puiser dans une réflexion structurée, conceptualisée et établie de très longue date. Elles auraient aussi mérité de s’appuyer sur des écrits qui traitent en profondeur de ces questions. Ce que r la première et la dernière lettre du mot ‘Houkath, selon l’alphabet hébraïque inversé (Tashbath) -Tav devenant Alef et Kouf devenant Daleth- cela donne le mot E’had, qui signifie Un, qui désigne Hashem, l’Unique. Celui qui définit et de ce fait limite chaque contour de l’existant et lui donne son sens. Celui qui crée, dirige et inspire chaque création et créature. Vouloir comprendre un ‘Hok c’est forcément tendre et se rapprocher de la proximité d’Hashem. On ne peut y parvenir qu’en état de pureté, autant que faire se peut. C’est aujourd’hui plus compliqué, faute de disposer des cendres de la vache rousse. La pureté requise ici englobe l’être physique, associé à sa dimension spirituelle reliée à celle qui émane de la proximité d’Hashem.
L’intimité née du rapprochement vers Hashem et de la compréhension du message d’Hashem est essentielle dans notre progression et notre avancée. Il peut cependant y avoir des interférences, comme du brouillage. C’est ce qui s’est passé après la mort de Miriam. L’ordre établi était bouleversé. Son rocher ne donnait plus d’eau et le Peuple était assoiffé. Il manifestait son impatience, maugréait, se révoltait. Moshé Rabbénou en était troublé lorsqu’il s’adressa à un rocher, parmi d’autres, pour qu’il délivre son eau. Il n’était pas sûr de le reconnaître et, n’obtenant rien, il finit par en frapper un de son bâton à deux reprises. L’eau se mit à couler. Mais le miracle n’est pas aussi saisissant si l’on s’adresse au rocher pour que l’eau coule ou si on le frappe ! Le Kiddoush Hashem -la sanctification du Nom d’Hashem- n’a pas été réalisée comme Hashem l’avait souhaité. Et à ce titre, compte tenu du niveau de sainteté auquel Moshé Rabbénou était parvenu, c’est dans une infime mesure un ‘Hiloul Hashem -une profanation du Nom d’Hashem- qui a été commise. Moshé et Aharon ont alors été sanctionnés et interdits de rentrer avec le Peuple en Eretz Israël. L’avenir en a été affecté de façon dramatique.
L’homme est-il toujours à la hauteur pour comprendre les intentions d’Hashem ? Il suffit d’un début de colère pour que son horizon se brouille. La colère est aussi une forme d’impureté. Rester pur préserve et élargit notre compréhension. Dans tous les cas, on ne peut que se dire : « Qui suis-je ? Je suis bien trop insignifiant pour prétendre interférer, avoir mon mot à dire, exprimer un jugement de valeur, sur le ‘Hok ! ».
Shabbath Shalom ! Avec nos meilleures pensées…