Le “Mot du Jour” 20 Kislev 5782 – 24 novembre 2021

‘HANOUKA célèbre la défense victorieuse de l’identité juive attachée au Créateur du monde, une expression chère à Rav Chaïm Yits’hok CHAJKIN zatsal (élève du ‘Hafetz ‘Haïm et Rosh Yeshiva d’Aix-les-Bains durant 50 ans).

En « deux » mots

Les Grecs voulaient détruire la spiritualité, la foi en Hashem et la pratique des Mitzvoth de tous les Juifs vivant alors en Eretz Israël.

Leur œuvre de destruction progressait comme un rouleau compresseur.

Hélas une part non négligeable de la population juive avait adopté leur mode de vie impie.

Ceux qui s’opposaient aux Grecs étaient systématiquement éliminés.

L’enjeu était soit mourir physiquement, soit disparaître spirituellement.

La révolte des Makabim (pluriel de Makabi) rallia peu à peu d’autres hommes vaillants qui étaient prêts à tout pour l’honneur d’Hashem, pour la défense de la Torah, pour l’exercice libre de leur foi et, partant, pour leur indépendance nationale. (1)

Durant les huit jours de la fête de ‘Hanouka, on ajoute dans la Amida, juste après Modim, l’expression de nos remerciements envers Hashem, ainsi que dans le Birkath Hamazone, les actions de grâce après le repas, la prière spécifique à ‘Hanouka que nous traduisons ainsi :

« Au temps de Mattitiahou fils de Yo’hanane, le Grand Prêtre, le ‘Hashmonaï, et ses fils, lorsque la royauté grecque impie imposa à Israël d’oublier Ta Torah et l’obligea à enfreindre Tes lois et Ta volonté. Et Toi, dans Ta grande miséricorde, Tu T’es tenu à leur côté, Tu as combattu leurs ennemis, Tu leur a rendu justice, Tu les as vengé, Tu a livré des puissants aux mains des faibles, des multitudes aux mains de quelques-uns, d’impurs aux mains d’hommes purs, des impies aux mains de Tsadikim, des mécréants aux mains de ceux qui étudient et s’occupent de Ta Torah et pour grandir Ton saint Nom dans Ton monde. Et Tu as apporté un grand salut et une délivrance comme en ce jour. Et après, Tes enfants sont venus en Ta maison, le Temple, et ils ont débarrassé Ton palais, ont purifié Ton sanctuaire et ils ont allumé des lumières  dans le parvis du Temple et ils ont fixé de célébrer ces huit jours pour Te glorifier et Te remercier et Tu as réalisé avec eux des miracles et des prodiges et Ton grand Nom a été reconnu ».

Il s’agit là d’un condensé extrême. Chacun pourra détailler et se représenter les enjeux, les sacrifices, la Messirouth Néfesh, le don total de soi pour la sanctification du Nom et pour que l’ensemble d’Israël puisse vivre la Torah de Hashem. Et pas seulement le Peuple de ce temps-là, mais pour toutes les générations qui allaient suivre, dont nous-mêmes bien entendu. Nous leur devons donc une immense reconnaissance d’avoir été inspirés, d’avoir agi en conséquence, ou en d’autres termes, d’avoir su être le Kéli, l’ustensile, l’intermédiaire de Hashem, pour sauver Son Peuple. Sans la révolte des Makabim -ou toute autre action qu’aurait voulu le Créateur du monde pour nous épargner- nous n’aurions eu aucune chance d’exister aujourd’hui en tant que Juifs.  

Tour d’horizon

‘Hanouka commence cette année le dimanche soir 28 novembre à la nuit tombée et dure jusqu’au lundi 06 décembre 2021 jusqu’à la nuit.

Les lumières sont allumées chaque début de nuit tombée, sauf la veille de Shabbath où tant les lumières de ‘Hanouka que celles de Shabbath doivent être allumées avant Shabbath (et l’on allumera d’abord celles de ‘Hanouka avant celles de Shabbath). L’allumage des lumières de ‘Hanouka rappellent tous les miracles qui ont permis de chasser l’occupant Grec, réhabiliter le Temple, y rétablir la pratique des sacrifices, restaurer la liberté d’accomplir les Mitzvoth de la Torah. La liste des miracles est longue et comprend, entre autres, celui d’avoir trouvé une fiole d’huile pure portant le sceau du Grand Prêtre, pour allumer la Menora, le candélabre. Cette huile ne devait suffire que pour une journée et, en fait, brûla durant huit jours, d’où les huit jours de la fête de ‘Hanouka. Du fait de leur Kedousha, leur caractère sacré, nous ne devons pas nous en servir, ni pour nous éclairer, ni utiliser leur flamme pour en allumer une autre ou quoi que ce soit d’autre. En exposant la ‘Hanoukia -la Menora particulière à ‘Hanouka- soit à la fenêtre, soit à la porte de notre demeure pour être vue de la rue ou des habitants de l’immeuble d’en face, nous publions le rappel des miracles de ‘Hanouka. Tous les passants seront alors informés qu’un peu de lumière, résultant de la bravoure de quelques-uns, ici les Makabim -comme de celle de tous ceux qui résistèrent au cours des siècles- peut venir à bout d’une grande obscurité, ici la puissance grecque, qui voulait aliéner le Peuple Juif, détruire en lui toute foi en Hashem et lui faire perdre son identité.

Un peu d’Histoire

Voilà 2194 ans de cela, les Grecs voulaient nous faire oublier la Torah. Les persécutions ont commencé quelque 150 ans après la mort de l’empereur Alexandre le Grand. À sa suite, Ptolémée avait imposé de traduire la Torah en grec. Soixante-dix sages ont été réquisitionnés et isolés, chacun dans une maison à part. Par miracle, tous remirent exactement la même version. Et cela, en dépit d’un certain nombre d’adaptations dans le texte qu’ils se sont obligés d’introduire pour qu’il n’en résulte aucune interprétation directement préjudiciable au Peuple Juif.

En traduisant la Torah, notre plus grande richesse était devenue accessible à la puissance Grecque. Elle reconnut la supériorité de notre foi sur leur philosophie -qui repose essentiellement sur la recherche de l’esthétique, le culte des idoles et de la nature-. Hélas, les Grecs surent ainsi comment nous atteindre lorsque, 150 ans plus tard, ils voulurent étendre leur hégémonie et, partant, nous combattre. Et c’est en cela que la traduction de la Torah en grec constitue pour nous un très grand malheur.

Ainsi, les Grecs interdirent de respecter le Shabbath, de sanctifier chaque nouveau mois, et de pratiquer la circoncision. Trois piliers sur lesquels repose notre foi. Par le Shabbath, nous clamons que Hashem est le Maître du monde. Par la sanctification du mois, la sainteté peut pénétrer le temps et toute la création. Par la circoncision, nous reconnaissons que nous sommes un réceptacle unique, lié à l’ensemble de la création, avec un programme clair, marqué dans notre chair, signe de l’alliance avec le Créateur. Sans ces trois fondements, nous n’existerions plus, à D.ieu ne plaise, en tant que Peuple Juif. C’est ce que les Grecs voulaient. 

Puis la coercition grecque s’est intensifiée. Il fut interdit aux Juifs d’étudier la Torah. Ils furent même contraints d’écrire sur les cornes des bœufs qui tiraient les charrues « il n’y a pas de D.ieu pour Israël » pour que, peu à peu, ils s’en convainquent et abandonnent leur foi.

Le rôle exemplaire des femmes

Ce sont les femmes qui, par leur courage et leur détermination, incitèrent les hommes à s’élever contre l’oppresseur. Voici un très bref rappel de quelques hauts faits. 

Yehoudith, la propre fille du Kohen Gadol, le Grand Prêtre, interpella ses frères Yo’hanan, Yonathan, Yehouda, Shimon et Elazar, fils de Mattityahou, le jour de son mariage : « Vous tolérez que les filles d’Israël soient déshonorées ! » Le gouverneur Grec obligeait toutes les filles d’Israël le jour de leur mariage à se présenter chez lui avant de rejoindre leur mari. « Qu’attendez-vous pour vous inspirer de Shim’one et Lévi qui se sont levés contre Shekhem lorsque leur sœur Dina a été profanée ? » Ils se rebellèrent donc et causèrent d’immenses pertes aux Grecs. 

De même, une jeune et riche veuve, nommée Yehoudith -était-ce la fille de Mattityahou ?- accompagnée de sa servante, parvint à tromper la vigilance des Grecs et à trouver grâce auprès d’Holopherne, le général d’armée d’Antiochus IV. Elle réussit à l’enivrer, le décapita et ramena sa tête, qu’elle exposa à la porte de Jérusalem. Voyant la tête de leur chef, les armées grecques prirent peur et s’enfuirent.

On ne peut non plus pas taire la bravoure, le sacrifice et le don de soi pour la sanctification du Nom de Hashem de ‘Hanna et de ses 7 fils qui tous refusèrent de se prosterner devant une idole au prix de leur vie !  

Ni cette autre femme qui après avoir circoncis son fils cria sa révolte et sa détermination à refuser l’interdit imposé par les Grecs de pratiquer la circoncision. « Pourquoi alors avoir des enfants et pourquoi vivre ? » Puis elle précipita son enfant du haut de la muraille, s’y jeta à son tour et mourut. Ce fut un véritable électrochoc qui rappela à l’ordre et fit prendre conscience qu’il n’était plus possible de tolérer la coercition grecque.

Le rôle joué par les femmes vertueuses dans le combat contre les Grecs était si manifeste que les Sages ont par la suite institué d’interdire aux femmes d’accomplir tout travail au moins durant l’allumage des Néroth, les lumières de ‘Hanouka, et la demi-heure qui suit. Ainsi, elles pouvaient revivre mentalement les miracles vécus à ‘Hanouka, s’imprégner du rôle tout à fait déterminant qu’elles remplirent alors et duquel elles peuvent encore s’inspirer, et enfin se pénétrer de la sainteté des lumières.  

« Un Ba’hour, étudiant de la Yeshiva de Radin en Pologne, était avec le ‘Hafetz ‘Haïm, le Rosh Yeshiva, chez lui à la maison peu avant l’heure de l’allumage des lumières de ‘Hanouka. Le ‘Hafetz ‘Haïm étudiait tranquillement sans s’en soucier, apparemment. Le Ba’hour, lui, s’inquiétait et était perplexe, mais il attendit sans rien dire. Au bout de 2 heures, la Rebbetzen, l’épouse du ‘Hafetz ‘Haïm arriva enfin, gênée d’arriver si tard. Le ‘Hafetz ‘Haïm l’accueillit avec joie tout en s’activant pour procéder à l’allumage des lumières de ‘Hanouka. Un peu plus tard le Ba’hour demanda au Rav pourquoi il avait tant tardé à allumer les Néroth. Le Rav lui répondit que le respect et la considération dus à la Rebbetzen et l’entente au foyer qui en découlait avaient la préséance sur l’heure de l’allumage des Néroth ».

Tout le monde connaît la suite de l’histoire. C’était il y a 2186 ans, le 25 Kislev, qu’eu lieu la réhabilitation du Temple de Jérusalem. La fiole d’huile pure, portant le sceau du Kohen Gadol, fut trouvée par miracle. Elle permit d’allumer, la Menora, le chandelier à sept branches, durant huit jours, alors que l’huile ne suffisait que pour un seul jour. D’où la Mitzva, le précepte, que nous avons d’allumer durant huit jours les lumières de ‘Hanouka. Elles commémorent ce miracle, plus que celui de la victoire sur les Grecs. En effet, c’est l’ardent désir des ‘Hashmonaïm -appelés aussi Makabim- d’accomplir la Mitzva de la manière la plus parfaite, avec un engagement total en l’honneur d’Hashem, qui a donné lieu au miracle de l’allumage de la Menora. Certes, avoir le courage et la témérité de combattre les Grecs pour recouvrer leur indépendance en était aussi. Celui de réaliser des exploits, de rallier autour d’eux d’autres volontés et de gagner la guerre, relevait également du miracle, pour ne pas dire d’une multitude de miracles. Mais c’est le Hidour Mitzvah, la recherche de la perfection dans l’accomplissement de la Mitzvah, que furent la quête et la découverte d’une fiole d’huile pure, qui entraîna le miracle. Cette huile put être allumée sur chaque branche de la Menora et brûler durant 8 jours de suite, alors qu’en toute logique elle ne pouvait suffire que pour un seul jour.

Une poignée de Tsadikim, de justes, l’emporta sur une multitude d’impies, impurs, mécréants idolâtres. Les lumières représentent le Ner Tamid, la flamme qui était allumée en permanence dans le Temple. On ne devait en tirer aucun profit. Le Ner Tamid, la flamme perpétuelle, témoignait à la fois du lien entre Hashem et son Peuple et de la sanctification d’Israël. En somme, un prodigieux symbole et tout un programme auxquels les lumières de ‘Hanouka nous rattachent.

Quelques très succincts points de Halakha.

La ‘Hanoukia, est un chandelier à 8 branches, et une 9ème -ou un emplacement spécifique accolé- accueillera la lumière du Shamash, le gardien. Soit une ou deux branches de plus que la Menora à 7 branches qui se trouvait d’abord dans le Tabernacle dans le désert, puis dans le Temple à Jérusalem.

Nous allumons la ‘Hanoukia durant les 8 jours de la fête, et ce, chaque soir, dès l’apparition des étoiles, sauf le vendredi, veille de Shabbath, où nous avançons l’allumage et nous verrons très vite pourquoi. Soit le premier soir, une lumière, accompagnée de celle du Shamash. Puis le deuxième soir, deux lumières, plus celle du Shamash. Le troisième soir, trois lumières, plus celle du Shamash, et ainsi de suite jusqu’au huitième jour. Les lumières sont alignées depuis la droite de la ‘Hanoukia et chaque soir on ajoute une lumière à la gauche de celle qui a été allumée la veille. L’allumage commence le 1er soir par celle qui se trouve à l’extrême droite. Le 2ème soir on allume d’abord la mèche, ou la bougie, qui est placée juste à la gauche de celle qui a été allumée la veille, puis on allume celle qui se trouve immédiatement à sa droite. On procède ainsi chaque soir, jusqu’au 8ème, en allumant une nouvelle lumière placée à la gauche de celle qui a été allumée la veille, puis dans l’ordre de gauche à droite jusqu’à la dernière lumière tout à droite. Les huit flammes, plus celle du Shamash, seront donc allumées cette année le dimanche 05 décembre à la nuit tombée.

La lumière supplémentaire, le Shamash, est placée sur un alignement distinct des autres lumières, soit au plan horizontal, soit plus haut. Elle est allumée chaque soir. Le Shamash est en quelque sorte au service des flammes allumées sur la ‘Hanoukia. À quoi sert-il ? Si, par inadvertance, on devait tirer parti de leur éclairage, ce profit serait mis sur le compte de la lumière produite par le Shamash qui est distinct, séparé des autres lumières, indépendant du décompte des flammes allumées chaque jour.

En effet, nous l’avons vu, les lumières de ‘Hanouka ne doivent en aucun cas servir à nous éclairer ou nous procurer le moindre profit si ce n’est celui de pouvoir les regarder et les admirer en nous remémorant et en louant Hashem pour tous les miracles qu’Il a prodigués à nos ancêtres au temps des ‘Hashmonaïm.

Toutes les lumières doivent potentiellement pouvoir brûler durant au moins 30 minutes durant la nuit, une fois que nous avons prononcé les bénédictions. Si des lumières s’éteignent avant que les 30 minutes se soient écoulées, nous n’avons aucun devoir de les rallumer. Ce qui importe c’est qu’au moment de l’allumage il y ait assez d’huile dans chaque godet (où une mèche sera allumée), ou encore que les bougies de cire ou de paraffine soient assez longues et/ou épaisses pour pouvoir brûler au moins 30 minutes durant la nuit tombée. Ce qui pose naturellement une difficulté pour le vendredi veille de Shabbath. L’allumage des lumières de Shabbath se fait forcément avant la tombée de la nuit. Les lumières marquent généralement l’entrée du Shabbath où nous nous abstenons de réaliser les 39 travaux interdits le Shabbath, dont celui d’allumer du feu. Dès lors l’allumage des lumières de ‘Hanouka doit se faire avant celles de Shabbath, c’est-à-dire bien avant que le soleil ne se soit couché à l’horizon. Il sera donc judicieux de prévoir au moins 15 minutes pour l’allumage des lumières de ‘Hanouka qui précède l’allumage des lumières de Shabbath avant Shabbath.

De plus, il faut que les lumières de ‘Hanouka puissent brûler au moins durant 30 minutes après l’heure de l’apparition des 3 étoiles dans le ciel. Il faudra donc prévoir une quantité d’huile ou des bougies suffisamment épaisses ou longues pouvant brûler durant au moins 2 heures. Ce qui n’est bien évidemment pas le cas des petites bougies vendues en boîtes de 44 bougies dans le commerce. Par contre les sets de lumières de type « Ner Lights » et celles qui sont réputées durer 2 ou 3 heures, sont parfaitement indiquées.

Si on le peut, on les allumera de manière à ce qu’elles soient visibles de l’extérieur. Soit devant notre porte, à gauche de la Mezouza (lorsque l’on vient de l’extérieur), soit à notre fenêtre (si elle est située à moins de 10 mètres de haut par rapport à la rue, sauf si elle peut être vue par les voisins d’en face) à la condition de n’encourir aucun risque sécuritaire. L’allumage des lumières de la ‘Hanoukia rappellera alors publiquement au monde les miracles que nous avons vécus à ‘Hanouka.

La prière de « Al Hanissim », sur les miracles, sera introduite dans le Birkat Hamazon, après le repas, et dans la Amida qui sera suivie, le matin, par la prière du « Hallel » louant les prodiges d’Hashem, dans sa version intégrale, et par la lecture des rouleaux de la Torah. Ceux qui voudraient s’imprégner de ce qu’en disent nos Maîtres gagneraient  à écouter les cours sur ‘Hanouka en audition libre, accessibles dans le bas de la page d’accueil de notre site : https://dvartorah.org dans la rubrique « Écoutez ces Titres à Votre Aise ». profitez aussi du très précieux commentaire de Rav Eliézer RISSMAK publié à l’onglet « Parasha » à l’adresse : https://dvartorah.org/blogs/parasha Enfin, cette année, profitez de la sortie du livre sur ‘Hanouka édité grâce au concours des Avré’him du Kollel de Rav BRAND à Sarcelles par :  https://shalsheleteditions.com/

À tous nous souhaitons de merveilleuses fêtes de ‘Hanouka ! Ensemble, avec toutes vos familles en bonne santé ! 

P.S. Rappelez-vous enfin que l’un des plus beaux cadeaux pour toute occasion -et bien sûr pour ‘Hanouka- peut-être les clés USB de DVAR TORAH : https://dvartorah.org/collections/cle-usb

(1) Cela nous rappelle l’élan vengeur de Pin’hass lorsque Zimri fauta avec la Midianite en bravant publiquement l’interdit. Zimri s’était conduit conformément au conseil donné par Bil’am à Balak de pervertir et débaucher les Beneï Israël. La protection de Hashem leur serait alors retirée et ils pourraient être vaincus. Les Beneï Israël s’apprêtaient à entrer en Israël après près de 40 ans de pérégrinations dans le désert après leur sortie d’Egypte. L’action de Pin’hass apaisa la colère divine et le peuple fut sauvé.  

Association DVAR TORAH   www.dvartorah.org    info@dvartorah.org    33( 0)1 48 29 65 29   Yehiel Yoel Gronner

20 Kislev 5782 – 24 novembre 2021

‘HANOUKA célèbre la défense victorieuse de l’identité juive attachée au Créateur du monde, une expression chère à Rav Chaïm Yits’hok CHAJKIN zatsal (élève du ‘Hafetz ‘Haïm et Rosh Yeshiva d’Aix-les-Bains durant 50 ans).

En « deux » mots

Les Grecs voulaient détruire la spiritualité, la foi en Hashem et la pratique des Mitzvoth de tous les Juifs vivant alors en Eretz Israël.

Leur œuvre de destruction progressait comme un rouleau compresseur.

Hélas une part non négligeable de la population juive avait adopté leur mode de vie impie.

Ceux qui s’opposaient aux Grecs étaient systématiquement éliminés.

L’enjeu était soit mourir physiquement, soit disparaître spirituellement.

La révolte des Makabim (pluriel de Makabi) rallia peu à peu d’autres hommes vaillants qui étaient prêts à tout pour l’honneur d’Hashem, pour la défense de la Torah, pour l’exercice libre de leur foi et, partant, pour leur indépendance nationale. (1)

Durant les huit jours de la fête de ‘Hanouka, on ajoute dans la Amida, juste après Modim, l’expression de nos remerciements envers Hashem, ainsi que dans le Birkath Hamazone, les actions de grâce après le repas, la prière spécifique à ‘Hanouka que nous traduisons ainsi :

« Au temps de Mattitiahou fils de Yo’hanane, le Grand Prêtre, le ‘Hashmonaï, et ses fils, lorsque la royauté grecque impie imposa à Israël d’oublier Ta Torah et l’obligea à enfreindre Tes lois et Ta volonté. Et Toi, dans Ta grande miséricorde, Tu T’es tenu à leur côté, Tu as combattu leurs ennemis, Tu leur a rendu justice, Tu les as vengé, Tu a livré des puissants aux mains des faibles, des multitudes aux mains de quelques-uns, d’impurs aux mains d’hommes purs, des impies aux mains de Tsadikim, des mécréants aux mains de ceux qui étudient et s’occupent de Ta Torah et pour grandir Ton saint Nom dans Ton monde. Et Tu as apporté un grand salut et une délivrance comme en ce jour. Et après, Tes enfants sont venus en Ta maison, le Temple, et ils ont débarrassé Ton palais, ont purifié Ton sanctuaire et ils ont allumé des lumières  dans le parvis du Temple et ils ont fixé de célébrer ces huit jours pour Te glorifier et Te remercier et Tu as réalisé avec eux des miracles et des prodiges et Ton grand Nom a été reconnu ».

Il s’agit là d’un condensé extrême. Chacun pourra détailler et se représenter les enjeux, les sacrifices, la Messirouth Néfesh, le don total de soi pour la sanctification du Nom et pour que l’ensemble d’Israël puisse vivre la Torah de Hashem. Et pas seulement le Peuple de ce temps-là, mais pour toutes les générations qui allaient suivre, dont nous-mêmes bien entendu. Nous leur devons donc une immense reconnaissance d’avoir été inspirés, d’avoir agi en conséquence, ou en d’autres termes, d’avoir su être le Kéli, l’ustensile, l’intermédiaire de Hashem, pour sauver Son Peuple. Sans la révolte des Makabim -ou toute autre action qu’aurait voulu le Créateur du monde pour nous épargner- nous n’aurions eu aucune chance d’exister aujourd’hui en tant que Juifs.  

Tour d’horizon

‘Hanouka commence cette année le dimanche soir 28 novembre à la nuit tombée et dure jusqu’au lundi 06 décembre 2021 jusqu’à la nuit.

Les lumières sont allumées chaque début de nuit tombée, sauf la veille de Shabbath où tant les lumières de ‘Hanouka que celles de Shabbath doivent être allumées avant Shabbath (et l’on allumera d’abord celles de ‘Hanouka avant celles de Shabbath). L’allumage des lumières de ‘Hanouka rappellent tous les miracles qui ont permis de chasser l’occupant Grec, réhabiliter le Temple, y rétablir la pratique des sacrifices, restaurer la liberté d’accomplir les Mitzvoth de la Torah. La liste des miracles est longue et comprend, entre autres, celui d’avoir trouvé une fiole d’huile pure portant le sceau du Grand Prêtre, pour allumer la Menora, le candélabre. Cette huile ne devait suffire que pour une journée et, en fait, brûla durant huit jours, d’où les huit jours de la fête de ‘Hanouka. Du fait de leur Kedousha, leur caractère sacré, nous ne devons pas nous en servir, ni pour nous éclairer, ni utiliser leur flamme pour en allumer une autre ou quoi que ce soit d’autre. En exposant la ‘Hanoukia -la Menora particulière à ‘Hanouka- soit à la fenêtre, soit à la porte de notre demeure pour être vue de la rue ou des habitants de l’immeuble d’en face, nous publions le rappel des miracles de ‘Hanouka. Tous les passants seront alors informés qu’un peu de lumière, résultant de la bravoure de quelques-uns, ici les Makabim -comme de celle de tous ceux qui résistèrent au cours des siècles- peut venir à bout d’une grande obscurité, ici la puissance grecque, qui voulait aliéner le Peuple Juif, détruire en lui toute foi en Hashem et lui faire perdre son identité.

Un peu d’Histoire

Voilà 2194 ans de cela, les Grecs voulaient nous faire oublier la Torah. Les persécutions ont commencé quelque 150 ans après la mort de l’empereur Alexandre le Grand. À sa suite, Ptolémée avait imposé de traduire la Torah en grec. Soixante-dix sages ont été réquisitionnés et isolés, chacun dans une maison à part. Par miracle, tous remirent exactement la même version. Et cela, en dépit d’un certain nombre d’adaptations dans le texte qu’ils se sont obligés d’introduire pour qu’il n’en résulte aucune interprétation directement préjudiciable au Peuple Juif.

En traduisant la Torah, notre plus grande richesse était devenue accessible à la puissance Grecque. Elle reconnut la supériorité de notre foi sur leur philosophie -qui repose essentiellement sur la recherche de l’esthétique, le culte des idoles et de la nature-. Hélas, les Grecs surent ainsi comment nous atteindre lorsque, 150 ans plus tard, ils voulurent étendre leur hégémonie et, partant, nous combattre. Et c’est en cela que la traduction de la Torah en grec constitue pour nous un très grand malheur.

Ainsi, les Grecs interdirent de respecter le Shabbath, de sanctifier chaque nouveau mois, et de pratiquer la circoncision. Trois piliers sur lesquels repose notre foi. Par le Shabbath, nous clamons que Hashem est le Maître du monde. Par la sanctification du mois, la sainteté peut pénétrer le temps et toute la création. Par la circoncision, nous reconnaissons que nous sommes un réceptacle unique, lié à l’ensemble de la création, avec un programme clair, marqué dans notre chair, signe de l’alliance avec le Créateur. Sans ces trois fondements, nous n’existerions plus, à D.ieu ne plaise, en tant que Peuple Juif. C’est ce que les Grecs voulaient. 

Puis la coercition grecque s’est intensifiée. Il fut interdit aux Juifs d’étudier la Torah. Ils furent même contraints d’écrire sur les cornes des bœufs qui tiraient les charrues « il n’y a pas de D.ieu pour Israël » pour que, peu à peu, ils s’en convainquent et abandonnent leur foi.

Le rôle exemplaire des femmes

Ce sont les femmes qui, par leur courage et leur détermination, incitèrent les hommes à s’élever contre l’oppresseur. Voici un très bref rappel de quelques hauts faits. 

Yehoudith, la propre fille du Kohen Gadol, le Grand Prêtre, interpella ses frères Yo’hanan, Yonathan, Yehouda, Shimon et Elazar, fils de Mattityahou, le jour de son mariage : « Vous tolérez que les filles d’Israël soient déshonorées ! » Le gouverneur Grec obligeait toutes les filles d’Israël le jour de leur mariage à se présenter chez lui avant de rejoindre leur mari. « Qu’attendez-vous pour vous inspirer de Shim’one et Lévi qui se sont levés contre Shekhem lorsque leur sœur Dina a été profanée ? » Ils se rebellèrent donc et causèrent d’immenses pertes aux Grecs. 

De même, une jeune et riche veuve, nommée Yehoudith -était-ce la fille de Mattityahou ?- accompagnée de sa servante, parvint à tromper la vigilance des Grecs et à trouver grâce auprès d’Holopherne, le général d’armée d’Antiochus IV. Elle réussit à l’enivrer, le décapita et ramena sa tête, qu’elle exposa à la porte de Jérusalem. Voyant la tête de leur chef, les armées grecques prirent peur et s’enfuirent.

On ne peut non plus pas taire la bravoure, le sacrifice et le don de soi pour la sanctification du Nom de Hashem de ‘Hanna et de ses 7 fils qui tous refusèrent de se prosterner devant une idole au prix de leur vie !  

Ni cette autre femme qui après avoir circoncis son fils cria sa révolte et sa détermination à refuser l’interdit imposé par les Grecs de pratiquer la circoncision. « Pourquoi alors avoir des enfants et pourquoi vivre ? » Puis elle précipita son enfant du haut de la muraille, s’y jeta à son tour et mourut. Ce fut un véritable électrochoc qui rappela à l’ordre et fit prendre conscience qu’il n’était plus possible de tolérer la coercition grecque.

Le rôle joué par les femmes vertueuses dans le combat contre les Grecs était si manifeste que les Sages ont par la suite institué d’interdire aux femmes d’accomplir tout travail au moins durant l’allumage des Néroth, les lumières de ‘Hanouka, et la demi-heure qui suit. Ainsi, elles pouvaient revivre mentalement les miracles vécus à ‘Hanouka, s’imprégner du rôle tout à fait déterminant qu’elles remplirent alors et duquel elles peuvent encore s’inspirer, et enfin se pénétrer de la sainteté des lumières.  

« Un Ba’hour, étudiant de la Yeshiva de Radin en Pologne, était avec le ‘Hafetz ‘Haïm, le Rosh Yeshiva, chez lui à la maison peu avant l’heure de l’allumage des lumières de ‘Hanouka. Le ‘Hafetz ‘Haïm étudiait tranquillement sans s’en soucier, apparemment. Le Ba’hour, lui, s’inquiétait et était perplexe, mais il attendit sans rien dire. Au bout de 2 heures, la Rebbetzen, l’épouse du ‘Hafetz ‘Haïm arriva enfin, gênée d’arriver si tard. Le ‘Hafetz ‘Haïm l’accueillit avec joie tout en s’activant pour procéder à l’allumage des lumières de ‘Hanouka. Un peu plus tard le Ba’hour demanda au Rav pourquoi il avait tant tardé à allumer les Néroth. Le Rav lui répondit que le respect et la considération dus à la Rebbetzen et l’entente au foyer qui en découlait avaient la préséance sur l’heure de l’allumage des Néroth ».

Tout le monde connaît la suite de l’histoire. C’était il y a 2186 ans, le 25 Kislev, qu’eu lieu la réhabilitation du Temple de Jérusalem. La fiole d’huile pure, portant le sceau du Kohen Gadol, fut trouvée par miracle. Elle permit d’allumer, la Menora, le chandelier à sept branches, durant huit jours, alors que l’huile ne suffisait que pour un seul jour. D’où la Mitzva, le précepte, que nous avons d’allumer durant huit jours les lumières de ‘Hanouka. Elles commémorent ce miracle, plus que celui de la victoire sur les Grecs. En effet, c’est l’ardent désir des ‘Hashmonaïm -appelés aussi Makabim- d’accomplir la Mitzva de la manière la plus parfaite, avec un engagement total en l’honneur d’Hashem, qui a donné lieu au miracle de l’allumage de la Menora. Certes, avoir le courage et la témérité de combattre les Grecs pour recouvrer leur indépendance en était aussi. Celui de réaliser des exploits, de rallier autour d’eux d’autres volontés et de gagner la guerre, relevait également du miracle, pour ne pas dire d’une multitude de miracles. Mais c’est le Hidour Mitzvah, la recherche de la perfection dans l’accomplissement de la Mitzvah, que furent la quête et la découverte d’une fiole d’huile pure, qui entraîna le miracle. Cette huile put être allumée sur chaque branche de la Menora et brûler durant 8 jours de suite, alors qu’en toute logique elle ne pouvait suffire que pour un seul jour.

Une poignée de Tsadikim, de justes, l’emporta sur une multitude d’impies, impurs, mécréants idolâtres. Les lumières représentent le Ner Tamid, la flamme qui était allumée en permanence dans le Temple. On ne devait en tirer aucun profit. Le Ner Tamid, la flamme perpétuelle, témoignait à la fois du lien entre Hashem et son Peuple et de la sanctification d’Israël. En somme, un prodigieux symbole et tout un programme auxquels les lumières de ‘Hanouka nous rattachent.

Quelques très succincts points de Halakha.

La ‘Hanoukia, est un chandelier à 8 branches, et une 9ème -ou un emplacement spécifique accolé- accueillera la lumière du Shamash, le gardien. Soit une ou deux branches de plus que la Menora à 7 branches qui se trouvait d’abord dans le Tabernacle dans le désert, puis dans le Temple à Jérusalem.

Nous allumons la ‘Hanoukia durant les 8 jours de la fête, et ce, chaque soir, dès l’apparition des étoiles, sauf le vendredi, veille de Shabbath, où nous avançons l’allumage et nous verrons très vite pourquoi. Soit le premier soir, une lumière, accompagnée de celle du Shamash. Puis le deuxième soir, deux lumières, plus celle du Shamash. Le troisième soir, trois lumières, plus celle du Shamash, et ainsi de suite jusqu’au huitième jour. Les lumières sont alignées depuis la droite de la ‘Hanoukia et chaque soir on ajoute une lumière à la gauche de celle qui a été allumée la veille. L’allumage commence le 1er soir par celle qui se trouve à l’extrême droite. Le 2ème soir on allume d’abord la mèche, ou la bougie, qui est placée juste à la gauche de celle qui a été allumée la veille, puis on allume celle qui se trouve immédiatement à sa droite. On procède ainsi chaque soir, jusqu’au 8ème, en allumant une nouvelle lumière placée à la gauche de celle qui a été allumée la veille, puis dans l’ordre de gauche à droite jusqu’à la dernière lumière tout à droite. Les huit flammes, plus celle du Shamash, seront donc allumées cette année le dimanche 05 décembre à la nuit tombée.

La lumière supplémentaire, le Shamash, est placée sur un alignement distinct des autres lumières, soit au plan horizontal, soit plus haut. Elle est allumée chaque soir. Le Shamash est en quelque sorte au service des flammes allumées sur la ‘Hanoukia. À quoi sert-il ? Si, par inadvertance, on devait tirer parti de leur éclairage, ce profit serait mis sur le compte de la lumière produite par le Shamash qui est distinct, séparé des autres lumières, indépendant du décompte des flammes allumées chaque jour.

En effet, nous l’avons vu, les lumières de ‘Hanouka ne doivent en aucun cas servir à nous éclairer ou nous procurer le moindre profit si ce n’est celui de pouvoir les regarder et les admirer en nous remémorant et en louant Hashem pour tous les miracles qu’Il a prodigués à nos ancêtres au temps des ‘Hashmonaïm.

Toutes les lumières doivent potentiellement pouvoir brûler durant au moins 30 minutes durant la nuit, une fois que nous avons prononcé les bénédictions. Si des lumières s’éteignent avant que les 30 minutes se soient écoulées, nous n’avons aucun devoir de les rallumer. Ce qui importe c’est qu’au moment de l’allumage il y ait assez d’huile dans chaque godet (où une mèche sera allumée), ou encore que les bougies de cire ou de paraffine soient assez longues et/ou épaisses pour pouvoir brûler au moins 30 minutes durant la nuit tombée. Ce qui pose naturellement une difficulté pour le vendredi veille de Shabbath. L’allumage des lumières de Shabbath se fait forcément avant la tombée de la nuit. Les lumières marquent généralement l’entrée du Shabbath où nous nous abstenons de réaliser les 39 travaux interdits le Shabbath, dont celui d’allumer du feu. Dès lors l’allumage des lumières de ‘Hanouka doit se faire avant celles de Shabbath, c’est-à-dire bien avant que le soleil ne se soit couché à l’horizon. Il sera donc judicieux de prévoir au moins 15 minutes pour l’allumage des lumières de ‘Hanouka qui précède l’allumage des lumières de Shabbath avant Shabbath.

De plus, il faut que les lumières de ‘Hanouka puissent brûler au moins durant 30 minutes après l’heure de l’apparition des 3 étoiles dans le ciel. Il faudra donc prévoir une quantité d’huile ou des bougies suffisamment épaisses ou longues pouvant brûler durant au moins 2 heures. Ce qui n’est bien évidemment pas le cas des petites bougies vendues en boîtes de 44 bougies dans le commerce. Par contre les sets de lumières de type « Ner Lights » et celles qui sont réputées durer 2 ou 3 heures, sont parfaitement indiquées.

Si on le peut, on les allumera de manière à ce qu’elles soient visibles de l’extérieur. Soit devant notre porte, à gauche de la Mezouza (lorsque l’on vient de l’extérieur), soit à notre fenêtre (si elle est située à moins de 10 mètres de haut par rapport à la rue, sauf si elle peut être vue par les voisins d’en face) à la condition de n’encourir aucun risque sécuritaire. L’allumage des lumières de la ‘Hanoukia rappellera alors publiquement au monde les miracles que nous avons vécus à ‘Hanouka.

La prière de « Al Hanissim », sur les miracles, sera introduite dans le Birkat Hamazon, après le repas, et dans la Amida qui sera suivie, le matin, par la prière du « Hallel » louant les prodiges d’Hashem, dans sa version intégrale, et par la lecture des rouleaux de la Torah. Ceux qui voudraient s’imprégner de ce qu’en disent nos Maîtres gagneraient  à écouter les cours sur ‘Hanouka en audition libre, accessibles dans le bas de la page d’accueil de notre site : https://dvartorah.org dans la rubrique « Écoutez ces Titres à Votre Aise ». profitez aussi du très précieux commentaire de Rav Eliézer RISSMAK publié à l’onglet « Parasha » à l’adresse : https://dvartorah.org/blogs/parasha Enfin, cette année, profitez de la sortie du livre sur ‘Hanouka édité grâce au concours des Avré’him du Kollel de Rav BRAND à Sarcelles par :  https://shalsheleteditions.com/

À tous nous souhaitons de merveilleuses fêtes de ‘Hanouka ! Ensemble, avec toutes vos familles en bonne santé ! 

P.S. Rappelez-vous enfin que l’un des plus beaux cadeaux pour toute occasion -et bien sûr pour ‘Hanouka- peut-être les clés USB de DVAR TORAH : https://dvartorah.org/collections/cle-usb

(1) Cela nous rappelle l’élan vengeur de Pin’hass lorsque Zimri fauta avec la Midianite en bravant publiquement l’interdit. Zimri s’était conduit conformément au conseil donné par Bil’am à Balak de pervertir et débaucher les Beneï Israël. La protection de Hashem leur serait alors retirée et ils pourraient être vaincus. Les Beneï Israël s’apprêtaient à entrer en Israël après près de 40 ans de pérégrinations dans le désert après leur sortie d’Egypte. L’action de Pin’hass apaisa la colère divine et le peuple fut sauvé.  

Association DVAR TORAH   www.dvartorah.org    info@dvartorah.org    33( 0)1 48 29 65 29   Yehiel Yoel Gronner

20 Kislev 5782 – 24 novembre 2021

‘HANOUKA célèbre la défense victorieuse de l’identité juive attachée au Créateur du monde, une expression chère à Rav Chaïm Yits’hok CHAJKIN zatsal (élève du ‘Hafetz ‘Haïm et Rosh Yeshiva d’Aix-les-Bains durant 50 ans).

En « deux » mots

Les Grecs voulaient détruire la spiritualité, la foi en Hashem et la pratique des Mitzvoth de tous les Juifs vivant alors en Eretz Israël.

Leur œuvre de destruction progressait comme un rouleau compresseur.

Hélas une part non négligeable de la population juive avait adopté leur mode de vie impie.

Ceux qui s’opposaient aux Grecs étaient systématiquement éliminés.

L’enjeu était soit mourir physiquement, soit disparaître spirituellement.

La révolte des Makabim (pluriel de Makabi) rallia peu à peu d’autres hommes vaillants qui étaient prêts à tout pour l’honneur d’Hashem, pour la défense de la Torah, pour l’exercice libre de leur foi et, partant, pour leur indépendance nationale. (1)

Durant les huit jours de la fête de ‘Hanouka, on ajoute dans la Amida, juste après Modim, l’expression de nos remerciements envers Hashem, ainsi que dans le Birkath Hamazone, les actions de grâce après le repas, la prière spécifique à ‘Hanouka que nous traduisons ainsi :

« Au temps de Mattitiahou fils de Yo’hanane, le Grand Prêtre, le ‘Hashmonaï, et ses fils, lorsque la royauté grecque impie imposa à Israël d’oublier Ta Torah et l’obligea à enfreindre Tes lois et Ta volonté. Et Toi, dans Ta grande miséricorde, Tu T’es tenu à leur côté, Tu as combattu leurs ennemis, Tu leur a rendu justice, Tu les as vengé, Tu a livré des puissants aux mains des faibles, des multitudes aux mains de quelques-uns, d’impurs aux mains d’hommes purs, des impies aux mains de Tsadikim, des mécréants aux mains de ceux qui étudient et s’occupent de Ta Torah et pour grandir Ton saint Nom dans Ton monde. Et Tu as apporté un grand salut et une délivrance comme en ce jour. Et après, Tes enfants sont venus en Ta maison, le Temple, et ils ont débarrassé Ton palais, ont purifié Ton sanctuaire et ils ont allumé des lumières  dans le parvis du Temple et ils ont fixé de célébrer ces huit jours pour Te glorifier et Te remercier et Tu as réalisé avec eux des miracles et des prodiges et Ton grand Nom a été reconnu ».

Il s’agit là d’un condensé extrême. Chacun pourra détailler et se représenter les enjeux, les sacrifices, la Messirouth Néfesh, le don total de soi pour la sanctification du Nom et pour que l’ensemble d’Israël puisse vivre la Torah de Hashem. Et pas seulement le Peuple de ce temps-là, mais pour toutes les générations qui allaient suivre, dont nous-mêmes bien entendu. Nous leur devons donc une immense reconnaissance d’avoir été inspirés, d’avoir agi en conséquence, ou en d’autres termes, d’avoir su être le Kéli, l’ustensile, l’intermédiaire de Hashem, pour sauver Son Peuple. Sans la révolte des Makabim -ou toute autre action qu’aurait voulu le Créateur du monde pour nous épargner- nous n’aurions eu aucune chance d’exister aujourd’hui en tant que Juifs.  

Tour d’horizon

‘Hanouka commence cette année le dimanche soir 28 novembre à la nuit tombée et dure jusqu’au lundi 06 décembre 2021 jusqu’à la nuit.

Les lumières sont allumées chaque début de nuit tombée, sauf la veille de Shabbath où tant les lumières de ‘Hanouka que celles de Shabbath doivent être allumées avant Shabbath (et l’on allumera d’abord celles de ‘Hanouka avant celles de Shabbath). L’allumage des lumières de ‘Hanouka rappellent tous les miracles qui ont permis de chasser l’occupant Grec, réhabiliter le Temple, y rétablir la pratique des sacrifices, restaurer la liberté d’accomplir les Mitzvoth de la Torah. La liste des miracles est longue et comprend, entre autres, celui d’avoir trouvé une fiole d’huile pure portant le sceau du Grand Prêtre, pour allumer la Menora, le candélabre. Cette huile ne devait suffire que pour une journée et, en fait, brûla durant huit jours, d’où les huit jours de la fête de ‘Hanouka. Du fait de leur Kedousha, leur caractère sacré, nous ne devons pas nous en servir, ni pour nous éclairer, ni utiliser leur flamme pour en allumer une autre ou quoi que ce soit d’autre. En exposant la ‘Hanoukia -la Menora particulière à ‘Hanouka- soit à la fenêtre, soit à la porte de notre demeure pour être vue de la rue ou des habitants de l’immeuble d’en face, nous publions le rappel des miracles de ‘Hanouka. Tous les passants seront alors informés qu’un peu de lumière, résultant de la bravoure de quelques-uns, ici les Makabim -comme de celle de tous ceux qui résistèrent au cours des siècles- peut venir à bout d’une grande obscurité, ici la puissance grecque, qui voulait aliéner le Peuple Juif, détruire en lui toute foi en Hashem et lui faire perdre son identité.

Un peu d’Histoire

Voilà 2194 ans de cela, les Grecs voulaient nous faire oublier la Torah. Les persécutions ont commencé quelque 150 ans après la mort de l’empereur Alexandre le Grand. À sa suite, Ptolémée avait imposé de traduire la Torah en grec. Soixante-dix sages ont été réquisitionnés et isolés, chacun dans une maison à part. Par miracle, tous remirent exactement la même version. Et cela, en dépit d’un certain nombre d’adaptations dans le texte qu’ils se sont obligés d’introduire pour qu’il n’en résulte aucune interprétation directement préjudiciable au Peuple Juif.

En traduisant la Torah, notre plus grande richesse était devenue accessible à la puissance Grecque. Elle reconnut la supériorité de notre foi sur leur philosophie -qui repose essentiellement sur la recherche de l’esthétique, le culte des idoles et de la nature-. Hélas, les Grecs surent ainsi comment nous atteindre lorsque, 150 ans plus tard, ils voulurent étendre leur hégémonie et, partant, nous combattre. Et c’est en cela que la traduction de la Torah en grec constitue pour nous un très grand malheur.

Ainsi, les Grecs interdirent de respecter le Shabbath, de sanctifier chaque nouveau mois, et de pratiquer la circoncision. Trois piliers sur lesquels repose notre foi. Par le Shabbath, nous clamons que Hashem est le Maître du monde. Par la sanctification du mois, la sainteté peut pénétrer le temps et toute la création. Par la circoncision, nous reconnaissons que nous sommes un réceptacle unique, lié à l’ensemble de la création, avec un programme clair, marqué dans notre chair, signe de l’alliance avec le Créateur. Sans ces trois fondements, nous n’existerions plus, à D.ieu ne plaise, en tant que Peuple Juif. C’est ce que les Grecs voulaient. 

Puis la coercition grecque s’est intensifiée. Il fut interdit aux Juifs d’étudier la Torah. Ils furent même contraints d’écrire sur les cornes des bœufs qui tiraient les charrues « il n’y a pas de D.ieu pour Israël » pour que, peu à peu, ils s’en convainquent et abandonnent leur foi.

Le rôle exemplaire des femmes

Ce sont les femmes qui, par leur courage et leur détermination, incitèrent les hommes à s’élever contre l’oppresseur. Voici un très bref rappel de quelques hauts faits. 

Yehoudith, la propre fille du Kohen Gadol, le Grand Prêtre, interpella ses frères Yo’hanan, Yonathan, Yehouda, Shimon et Elazar, fils de Mattityahou, le jour de son mariage : « Vous tolérez que les filles d’Israël soient déshonorées ! » Le gouverneur Grec obligeait toutes les filles d’Israël le jour de leur mariage à se présenter chez lui avant de rejoindre leur mari. « Qu’attendez-vous pour vous inspirer de Shim’one et Lévi qui se sont levés contre Shekhem lorsque leur sœur Dina a été profanée ? » Ils se rebellèrent donc et causèrent d’immenses pertes aux Grecs. 

De même, une jeune et riche veuve, nommée Yehoudith -était-ce la fille de Mattityahou ?- accompagnée de sa servante, parvint à tromper la vigilance des Grecs et à trouver grâce auprès d’Holopherne, le général d’armée d’Antiochus IV. Elle réussit à l’enivrer, le décapita et ramena sa tête, qu’elle exposa à la porte de Jérusalem. Voyant la tête de leur chef, les armées grecques prirent peur et s’enfuirent.

On ne peut non plus pas taire la bravoure, le sacrifice et le don de soi pour la sanctification du Nom de Hashem de ‘Hanna et de ses 7 fils qui tous refusèrent de se prosterner devant une idole au prix de leur vie !  

Ni cette autre femme qui après avoir circoncis son fils cria sa révolte et sa détermination à refuser l’interdit imposé par les Grecs de pratiquer la circoncision. « Pourquoi alors avoir des enfants et pourquoi vivre ? » Puis elle précipita son enfant du haut de la muraille, s’y jeta à son tour et mourut. Ce fut un véritable électrochoc qui rappela à l’ordre et fit prendre conscience qu’il n’était plus possible de tolérer la coercition grecque.

Le rôle joué par les femmes vertueuses dans le combat contre les Grecs était si manifeste que les Sages ont par la suite institué d’interdire aux femmes d’accomplir tout travail au moins durant l’allumage des Néroth, les lumières de ‘Hanouka, et la demi-heure qui suit. Ainsi, elles pouvaient revivre mentalement les miracles vécus à ‘Hanouka, s’imprégner du rôle tout à fait déterminant qu’elles remplirent alors et duquel elles peuvent encore s’inspirer, et enfin se pénétrer de la sainteté des lumières.  

« Un Ba’hour, étudiant de la Yeshiva de Radin en Pologne, était avec le ‘Hafetz ‘Haïm, le Rosh Yeshiva, chez lui à la maison peu avant l’heure de l’allumage des lumières de ‘Hanouka. Le ‘Hafetz ‘Haïm étudiait tranquillement sans s’en soucier, apparemment. Le Ba’hour, lui, s’inquiétait et était perplexe, mais il attendit sans rien dire. Au bout de 2 heures, la Rebbetzen, l’épouse du ‘Hafetz ‘Haïm arriva enfin, gênée d’arriver si tard. Le ‘Hafetz ‘Haïm l’accueillit avec joie tout en s’activant pour procéder à l’allumage des lumières de ‘Hanouka. Un peu plus tard le Ba’hour demanda au Rav pourquoi il avait tant tardé à allumer les Néroth. Le Rav lui répondit que le respect et la considération dus à la Rebbetzen et l’entente au foyer qui en découlait avaient la préséance sur l’heure de l’allumage des Néroth ».

Tout le monde connaît la suite de l’histoire. C’était il y a 2186 ans, le 25 Kislev, qu’eu lieu la réhabilitation du Temple de Jérusalem. La fiole d’huile pure, portant le sceau du Kohen Gadol, fut trouvée par miracle. Elle permit d’allumer, la Menora, le chandelier à sept branches, durant huit jours, alors que l’huile ne suffisait que pour un seul jour. D’où la Mitzva, le précepte, que nous avons d’allumer durant huit jours les lumières de ‘Hanouka. Elles commémorent ce miracle, plus que celui de la victoire sur les Grecs. En effet, c’est l’ardent désir des ‘Hashmonaïm -appelés aussi Makabim- d’accomplir la Mitzva de la manière la plus parfaite, avec un engagement total en l’honneur d’Hashem, qui a donné lieu au miracle de l’allumage de la Menora. Certes, avoir le courage et la témérité de combattre les Grecs pour recouvrer leur indépendance en était aussi. Celui de réaliser des exploits, de rallier autour d’eux d’autres volontés et de gagner la guerre, relevait également du miracle, pour ne pas dire d’une multitude de miracles. Mais c’est le Hidour Mitzvah, la recherche de la perfection dans l’accomplissement de la Mitzvah, que furent la quête et la découverte d’une fiole d’huile pure, qui entraîna le miracle. Cette huile put être allumée sur chaque branche de la Menora et brûler durant 8 jours de suite, alors qu’en toute logique elle ne pouvait suffire que pour un seul jour.

Une poignée de Tsadikim, de justes, l’emporta sur une multitude d’impies, impurs, mécréants idolâtres. Les lumières représentent le Ner Tamid, la flamme qui était allumée en permanence dans le Temple. On ne devait en tirer aucun profit. Le Ner Tamid, la flamme perpétuelle, témoignait à la fois du lien entre Hashem et son Peuple et de la sanctification d’Israël. En somme, un prodigieux symbole et tout un programme auxquels les lumières de ‘Hanouka nous rattachent.

Quelques très succincts points de Halakha.

La ‘Hanoukia, est un chandelier à 8 branches, et une 9ème -ou un emplacement spécifique accolé- accueillera la lumière du Shamash, le gardien. Soit une ou deux branches de plus que la Menora à 7 branches qui se trouvait d’abord dans le Tabernacle dans le désert, puis dans le Temple à Jérusalem.

Nous allumons la ‘Hanoukia durant les 8 jours de la fête, et ce, chaque soir, dès l’apparition des étoiles, sauf le vendredi, veille de Shabbath, où nous avançons l’allumage et nous verrons très vite pourquoi. Soit le premier soir, une lumière, accompagnée de celle du Shamash. Puis le deuxième soir, deux lumières, plus celle du Shamash. Le troisième soir, trois lumières, plus celle du Shamash, et ainsi de suite jusqu’au huitième jour. Les lumières sont alignées depuis la droite de la ‘Hanoukia et chaque soir on ajoute une lumière à la gauche de celle qui a été allumée la veille. L’allumage commence le 1er soir par celle qui se trouve à l’extrême droite. Le 2ème soir on allume d’abord la mèche, ou la bougie, qui est placée juste à la gauche de celle qui a été allumée la veille, puis on allume celle qui se trouve immédiatement à sa droite. On procède ainsi chaque soir, jusqu’au 8ème, en allumant une nouvelle lumière placée à la gauche de celle qui a été allumée la veille, puis dans l’ordre de gauche à droite jusqu’à la dernière lumière tout à droite. Les huit flammes, plus celle du Shamash, seront donc allumées cette année le dimanche 05 décembre à la nuit tombée.

La lumière supplémentaire, le Shamash, est placée sur un alignement distinct des autres lumières, soit au plan horizontal, soit plus haut. Elle est allumée chaque soir. Le Shamash est en quelque sorte au service des flammes allumées sur la ‘Hanoukia. À quoi sert-il ? Si, par inadvertance, on devait tirer parti de leur éclairage, ce profit serait mis sur le compte de la lumière produite par le Shamash qui est distinct, séparé des autres lumières, indépendant du décompte des flammes allumées chaque jour.

En effet, nous l’avons vu, les lumières de ‘Hanouka ne doivent en aucun cas servir à nous éclairer ou nous procurer le moindre profit si ce n’est celui de pouvoir les regarder et les admirer en nous remémorant et en louant Hashem pour tous les miracles qu’Il a prodigués à nos ancêtres au temps des ‘Hashmonaïm.

Toutes les lumières doivent potentiellement pouvoir brûler durant au moins 30 minutes durant la nuit, une fois que nous avons prononcé les bénédictions. Si des lumières s’éteignent avant que les 30 minutes se soient écoulées, nous n’avons aucun devoir de les rallumer. Ce qui importe c’est qu’au moment de l’allumage il y ait assez d’huile dans chaque godet (où une mèche sera allumée), ou encore que les bougies de cire ou de paraffine soient assez longues et/ou épaisses pour pouvoir brûler au moins 30 minutes durant la nuit tombée. Ce qui pose naturellement une difficulté pour le vendredi veille de Shabbath. L’allumage des lumières de Shabbath se fait forcément avant la tombée de la nuit. Les lumières marquent généralement l’entrée du Shabbath où nous nous abstenons de réaliser les 39 travaux interdits le Shabbath, dont celui d’allumer du feu. Dès lors l’allumage des lumières de ‘Hanouka doit se faire avant celles de Shabbath, c’est-à-dire bien avant que le soleil ne se soit couché à l’horizon. Il sera donc judicieux de prévoir au moins 15 minutes pour l’allumage des lumières de ‘Hanouka qui précède l’allumage des lumières de Shabbath avant Shabbath.

De plus, il faut que les lumières de ‘Hanouka puissent brûler au moins durant 30 minutes après l’heure de l’apparition des 3 étoiles dans le ciel. Il faudra donc prévoir une quantité d’huile ou des bougies suffisamment épaisses ou longues pouvant brûler durant au moins 2 heures. Ce qui n’est bien évidemment pas le cas des petites bougies vendues en boîtes de 44 bougies dans le commerce. Par contre les sets de lumières de type « Ner Lights » et celles qui sont réputées durer 2 ou 3 heures, sont parfaitement indiquées.

Si on le peut, on les allumera de manière à ce qu’elles soient visibles de l’extérieur. Soit devant notre porte, à gauche de la Mezouza (lorsque l’on vient de l’extérieur), soit à notre fenêtre (si elle est située à moins de 10 mètres de haut par rapport à la rue, sauf si elle peut être vue par les voisins d’en face) à la condition de n’encourir aucun risque sécuritaire. L’allumage des lumières de la ‘Hanoukia rappellera alors publiquement au monde les miracles que nous avons vécus à ‘Hanouka.

La prière de « Al Hanissim », sur les miracles, sera introduite dans le Birkat Hamazon, après le repas, et dans la Amida qui sera suivie, le matin, par la prière du « Hallel » louant les prodiges d’Hashem, dans sa version intégrale, et par la lecture des rouleaux de la Torah. Ceux qui voudraient s’imprégner de ce qu’en disent nos Maîtres gagneraient  à écouter les cours sur ‘Hanouka en audition libre, accessibles dans le bas de la page d’accueil de notre site : https://dvartorah.org dans la rubrique « Écoutez ces Titres à Votre Aise ». profitez aussi du très précieux commentaire de Rav Eliézer RISSMAK publié à l’onglet « Parasha » à l’adresse : https://dvartorah.org/blogs/parasha Enfin, cette année, profitez de la sortie du livre sur ‘Hanouka édité grâce au concours des Avré’him du Kollel de Rav BRAND à Sarcelles par :  https://shalsheleteditions.com/

À tous nous souhaitons de merveilleuses fêtes de ‘Hanouka ! Ensemble, avec toutes vos familles en bonne santé ! 

P.S. Rappelez-vous enfin que l’un des plus beaux cadeaux pour toute occasion -et bien sûr pour ‘Hanouka- peut-être les clés USB de DVAR TORAH : https://dvartorah.org/collections/cle-usb

(1) Cela nous rappelle l’élan vengeur de Pin’hass lorsque Zimri fauta avec la Midianite en bravant publiquement l’interdit. Zimri s’était conduit conformément au conseil donné par Bil’am à Balak de pervertir et débaucher les Beneï Israël. La protection de Hashem leur serait alors retirée et ils pourraient être vaincus. Les Beneï Israël s’apprêtaient à entrer en Israël après près de 40 ans de pérégrinations dans le désert après leur sortie d’Egypte. L’action de Pin’hass apaisa la colère divine et le peuple fut sauvé.  

Association DVAR TORAH   www.dvartorah.org    info@dvartorah.org    33( 0)1 48 29 65 29   Yehiel Yoel Gronner