Le “Mot du Jour” 18 Iyar 5781 Lag Ba’Omer – 30 avril 2021

 Chers Amis, 

En fait je voudrais dire chers frères et sœurs. Car le peuple Juif ne fait qu’une seule famille. Et nous le sentons aujourd’hui, hélas, suite à la catastrophe qui s’est produite à Meiron lors de la Hilloula de Rashbi = Rabbi Shimone Bar Yo’haï, à proximité de son tombeau. 

Des dizaines d’âmes pures nous ont été enlevées et beaucoup d’autres dizaines de personnes ont été blessées suite à la pression de la foule et à la panique qui s’en est suivie. Ils étaient venus par dizaines de milliers pour fêter et honorer la mémoire du Tsadik et profiter de ce temps d’exception.

Ils ont été sacrifiées pour nous rappeler à l’ordre en ce jour si spécial où nos prières prennent tant d’importance parce que l’heure est particulièrement propice à ce qu’elles soient entendues et exaucées. Il nous faut donc prier très fort, mais aussi prendre conscience que nous devons aussi améliorer et parfaire notre conduite, tant au plan personnel que collectif. 

Lorsqu’une épine s’enfonce dans le pied de l’homme, tout son être en souffre. C’est ce qui se passe en ce moment suite au drame de Meiron, car le peuple Juif constitue un seul corps et donc une seule famille. Dès lors, si l’un d’entre nous souffre, tous en éprouvent de la peine et nous la partageons avec lui et ses proches. De même, si l’un d’entre nous n’agit pas comme il se doit, tous les autres membres de la grande famille que nous constituons, en ressentent la douleur. C’est pour cela que personne ne peut se désolidariser d’autrui et que chacun est affecté, en bien ou en mal, de ce que font tous les autres membres de notre grande famille. Cela nous rend encore plus concernés par ce que fait chacun d’entre nous. Dès lors nous n’avons vraiment pas d’autre choix que d’agir pour le bien commun. À savoir que nous soyons le plus possible en phase avec ce qui est attendu de nous. 

Que chacun prenne conscience de la responsabilité qui lui incombe. Qu’est-ce qui est vital et essentiel et qu’est-ce qui est superflu, superficiel et vain ? Et si nous nous attachions à exclure de notre quotidien toutes sortes de considérations qui nous éloignent du monde de la Kedousha, de la sainteté ?… 

Si nous prenions sur nous d’essayer de comprendre qu’il n’y a pas d’alternative à ce que nous appliquions le “Naassé VeNishma” = nous accomplirons et nous comprendrons. En d’autres termes, nous ferons ce qui nous est commandé, nous le vivrons et nous nous épanouirons. C’est ce qu’ont déclaré les Enfants d’Israël, le Peuple Juif, après la sortie d’Egypte, lorsqu’il lui a été demandé d’accepter la Torah. Qu’elles garanties ont-ils données en contrepartie de leur engagement ? Leurs enfants, pour toutes les générations à venir, dont nous-mêmes faisons partie ! 

Sûr que ce qui s’est passé à Meiron est une secousse pour nous réveiller. Elle nous est donnée pour nous rappeler à l’ordre et nous faire comprendre que l’on n’a pas d’autre choix que d’accomplir -par nous-mêmes et à travers nous- la promesse faite par nos ancêtres. Nous ne formons qu’un seul corps dans le présent, rattaché à notre Histoire, pour un futur radieux avec la venue prochaine de Mashia’h. Et sa venue dépend aussi, dans une certaine mesure, des actes de chacun. 

Rien n’est gratuit. Le sacrifice de ces âmes pures à Meiron de même que toutes les souffrances endurées par les trop nombreux blessés et par les familles endeuillées, doivent nous atteindre et nous faire agir pour mériter la venue prochaine de Mashia’h, le Messie, que nous attendons ardemment. Prions très fort. Avec sa venue nous est promise la résurrection des morts. Toutes ces âmes pures pourront revenir à nous, à leur famille, de même que tous les blessés et les malades guériront.

Merci de vous savoir avec nous. Et n’hésitez pas à transmettre ce message tout autour de vous.

Shabbath Shalom, avec notre affection fraternelle.