Le « Mot du Jour » 16 Tamouz 5775 – 3 juillet 2015

Chers Amis,

Juste quelques mots très rapides, faute de temps -veille de Shabbath Balak-, qui manquaient au mail adressé hier, ci-après.

Le 17 Tamouz est une date très triste dans notre calendrier. Il aurait dû, au contraire, être un jour de grande allégresse. Ce jour-là, Moshé Rabbénou est redescendu du Mont Sinaï. Il y était monté le lendemain du Don de la Torah, juste après Shavouoth. Il y était demeuré durant 40 jours. Il portait alors les Tables de la Loi qu’Hashem lui avait transmis pour l’ensemble d’Israël.

Que s’est-il passé ?

. Moshé Rabbénou aurait eu quelques heures de retard quant au moment de son retour du haut du Mont Sinaï,

. Il en est résulté une remise en cause de la parole donnée, donc un manque de Émouna, de confiance et de foi en la prophétie de Moshé Rabbénou,

. Associé à un jeu de rôle : le Satan a fait croire en la mort de Moshé Rabbénou, en donnant l’illusion que son cercueil planait dans le ciel.

. Associé à l’influence du Erev Rav, constitué de tous ceux qui se sont ajoutés au Peuple d’Israël au moment de la sortie d’Egypte et qui ne pouvaient supporter le vide que constituait ce « retard » et donc l’absence de Moshé Rabbénou,

. Associé à un besoin de briser les barrières de la retenue et de la décence auxquelles étaient tenus les Beneï Israël,

Tout cela a conduit à un immense désarroi.

Un veau d’or a été façonné et une partie du Peuple y a reporté la vénération qu’il portait envers Hashem, comme si le veau d’or était dès lors le lien qui les rattachait à Hashem à la place de Moshé Rabbénou.

Le culte du veau d’or par une partie du Peuple était intolérable. Cela prouvait que le Peuple n’était pas encore en mesure de recevoir les Tables de la Torah, façonnées et écrites par Hashem. Moshé Rabbénou les a donc brisées. C’était le 17 Tamouz au pied du Mont Sinaï.

Mais il y eut d’autres événements le 17 Tamouz. 

. Quelques siècles plus tard, une brèche fut percée dans la muraille qui protégeait Yeroushalayim. Les assaillants purent y pénétrer, conquérir la ville et la détruire le 9 Av. Puis ce fut l’exil du Peuple d’Israël. En fait les exils, puisque les 1er et 2nd Temple furent hélas détruits, tous les deux en Av.

Le 1er Temple fut détruit du fait des fautes de meurtre, d’idolâtrie et d’inceste parmi les Beneï Israël. Tandis que le 2nd Temple fut détruit du fait de la haine gratuite qui régnait au sein du Peuple.

. Les Beneï Israël ont également été empêchés d’offrir au Temple le sacrifice du Tamid, une brebis d’un an chaque matin et une seconde en fin d’après-midi.

. L’empereur Romain Apoustémos a brûlé un Séfer Torah.

. Le Roi Menashé a introduit une idole dans le Temple.

De tels événements sont si dramatiques que nos décisionnaires ont imposé au Peuple de jeûner le 17 Tamouz.

Le jeûne tient lieu ici d’affliction et de contrition. C’est une privation de bien être pour implorer le pardon des fautes commises par nos Pères et les nôtres, et nous amender, faire Teshouva.

Le 17 Tamouz tombe cette année Shabbath. Or le seul jeûne public -qui concerne l’ensemble d’Israël- qui peut avoir lieu un Shabbath est le jour de Kippour. Autrement, le jeûne est repoussé d’un jour, à l’exception du jeûne d’Esther, juste avant Pourim, qui lui serait avancé d’un jour s’il devait tomber un Shabbath. On repousse le jeûne d’un jour parce que l’on espère que Mashia’h, le Messie, va venir entre temps et annulera ce jeûne. Cette année le jeûne du 17 Tamouz commence donc le 5 juillet au matin, dès 03:53 à Paris, et se termine à la sortie des 3 étoiles, à Paris à 22:49. Il concerne tout le monde, dès l’âge de 12 ans pour les filles et 13 ans pour les garçons. Toutefois, les personnes malades, pour qui le jeûne entraînerait des insuffisances médicales évidentes et sérieuses, devraient être exemptées de jeûner ce 17 Tamouz. Il y a lieu pour en être assuré de se rapprocher de l’autorité rabbinique compétente. Le jeûne porte sur tout aliment et boisson. Bon jeûne à tous et qu’il en résulte un bien immense pour chacun !