Le “Mot du Jour” 15 Tamouz 5776 – 21 juillet 2016

Chers Amis,

Durant la période qui va du 17 Tamouz au 10 Av, nous réduisons toute manifestation de joie et de fête. C’est au contraire l’occasion d’une introspection, d’une grande réflexion sur nos actes pour nous amender, nous corriger, redresser la barre. 

Nous nous sommes attachés à enregistrer de nombreux Hespédim, discours qui retracent et évoquent actions, réflexions, prises de positions, épreuves,  combats et parfois gestes apparemment anodins, de grandes personnalités du monde de la Torah ou qui lui étaient attachées. Ils contiennent des enseignements toujours saisissants, extrêmement riches et émouvants. Ils permettent de prendre davantage conscience de l’essentiel, de ce qui compte vraiment. Nous voudrions suggérer d’en tirer le plus grand profit, d’autant qu’entre le 17 Tamouz et le 10 Av nous ne pouvons écouter de la musique, source de joie. Ces interventions ont été réunies dans la collection 88 “Grandes Manifestations, Documents et Témoignages” que vous pouvez aisément trouver sur notre site. Voici à titre indicatif la sélection qui suit. Toujours disponibles en téléchargements et en cd audio, parfois en cd mp3. Nous vous encourageons à la transmettre tout autour de vous. 

Voici quelques mots très rapides qui ont été omis dans le dernier mail.

Le 17 Tamouz est une date très triste dans notre calendrier. Il aurait dû, au contraire, être un jour de grande allégresse. Ce jour-là, Moshé Rabbénou est redescendu du Mont Sinaï. Il y était monté le lendemain du Don de la Torah, juste après Shavouoth et y était demeuré durant 40 jours. Il portait alors les Tables de la Loi qu’Hashem lui a transmis pour l’ensemble d’Israël.

Que s’est-il passé ?

. Moshé Rabbénou aurait eu quelques heures de retard quant au moment de son retour du haut du Mont Sinaï,

. Il en est résulté une remise en cause de la parole donnée, donc un manque de Émouna, de confiance et de foi en la prophétie de Moshé Rabbénou,

. Associé à un jeu de rôle : le Satan a fait croire en la mort de Moshé Rabbénou, en faisant apparaître son cercueil planant dans le ciel.

. Associé à l’influence du Erev Rav, constitué de tous ceux qui se sont ajoutés au Peuple d’Israël au moment de la sortie d’Egypte. Le vide que constituait « le retard  et l’absence » de Moshé Rabbénou leur était impossible à vivre,

. Associé à un besoin de briser les barrières de la retenue et de la décence,

Tout cela a conduit à un immense désarroi.

Un veau d’or a été façonné et une partie du Peuple y a reporté la vénération qu’il portait envers Hashem, comme si le veau d’or était dès lors le lien qui les rattachait à Hashem.

Le spectacle du veau d’or et son culte par une partie du Peuple étaient intolérables. Le Peuple n’était donc pas encore en mesure de recevoir les Tables de la Torah, façonnées et écrites par Hashem. Moshé Rabbénou les a donc brisées. C’était le 17 Tamouz.

Le 17 Tamouz, quelques siècles plus tard, une brèche fut percée dans la muraille qui protégeait Yeroushalayim. (En fait le 9 Tamouz pour le 1er Temple et le 17 pour le second Temple, mais les Rabbanim n’ont retenu que la date du 17 Tamouz, représentant les deux événements, pour que le jeûne soit supportable pour le Peuple). Les assaillants purent y pénétrer, la conquérir et la détruire le 9 Av. Puis ce fut l’exil du Peuple d’Israël. En fait les exils, puisque les 1er et 2nd Temple furent hélas détruits, tous les deux le 9 et 10 Av.

Le 1er Temple fut détruit du fait des fautes de meurtre, d’idolâtrie et d’inceste parmi les Beneï Israël. Tandis que le 2nd Temple fut détruit du fait de la haine gratuite qui régnait au sein du Peuple.

D’autres événements eurent encore lieu le 17 Tamouz :

Les Beneï Israël ont également été empêchés d’offrir au Temple le sacrifice du Tamid, un le matin et un second en fin d’après-midi.

L’empereur Romain Apoustémous a brûlé un Séfer Torah.

Le Roi Menashé a introduit une idole dans le Temple.

De tels événements sont si dramatiques que nos décisionnaires ont imposé au Peuple de jeûner le 17 Tamouz.

Le jeûne tient lieu ici d’affliction et de contrition. C’est une privation de bien être pour implorer le pardon des fautes commises par nos Pères et les nôtres, et nous amender, faire Teshouva.

Le 17 Tamouz tombe cette année Shabbath. Or le seul jeûne public -qui concerne l’ensemble d’Israël- qui peut avoir lieu un Shabbath est le jour de Kippour. Autrement, le jeûne est repoussé d’un jour, à l’exception du jeûne d’Esther, juste avant Pourim, qui lui serait avancé d’un jour s’il devait tomber un Shabbath. On repousse d’un jour parce que l’on espère que Mashia’h, le Messie, va venir entre temps et annulera ce jeûne. 

Cette année le jeûne du 17 Tamouz commence donc le 24 juillet au matin, dès 04:14 à Paris, et se termine à la sortie des 3 étoiles, à Paris à 22:28. Il concerne tout le monde, dès l’âge de 12 ans pour les filles et 13 ans pour les garçons. Toutefois, les personnes malades pour qui le jeûne entraînerait des insuffisances médicales évidentes et sérieuses devraient être exemptées de jeûner ce 17 Tamouz. Il y a lieu pour en être assuré de se rapprocher de l’autorité rabbinique compétente. Le jeûne porte sur tout aliment et boisson. Bon jeûne à tous et qu’il en ressorte un bien immense pour chacun !