Le “Mot du Jour” 12 Shevath 5777 – 8 FEVRIER 2017

Chers Amis,

Aujourd’hui, nous vous transmettons quatre messages.

1.  Prolongation de l’offre exceptionnelle de 10 ans de cours du Lundi du Rav Yossef ‘Haïm SITRUK zatsal. Coffret de 10 cd mp3 ou clé usb pour seulement 50€, soit 0,30€/cours !

2. Tefila pour la Parnassah

Depuis de nombreuses années le Rabbi de Tshernobyl de Bné Brak se rend en France à l’occasion de la Tefila pour la Parnassah qui est particulièrement propice durant la semaine de la lecture de la Parashah Beshalakh qui relate la sortie d’Egypte par l’ensemble des Beneï Israël et leur libération de l’esclavage. Les Brakhoth, bénédictions faites par le Rabbi de Tshernobyl ont depuis acquis la réputation d’être exaucées. C’est donc une assemblée nombreuse, sensible et motivée qui s’est rendue ce lundi soir 6 janvier aux salons Equinoxe à Paris avec des Rabbanim venus entourer le Rabbi de Tshernobyl. L’objectif était de soutenir les institutions d’étude de la Torah, comme celles de soutien aux familles nécessiteuses, que dirige le Rabbi de Tshernobyl. Une occasion unique de recevoir une Brakha et de partager en commun la prière pour la Parnassah et de soutenir la Torah. Nous ne reproduisons ici qu’un extrait de cette merveilleuse soirée, avec un fameux Nigoun (mélodie) joué par un violoniste virtuose, de l’entourage du Rabbi, puis la prière elle même, dont le cœur est composé de la lecture d’une partie de la lecture de la Parasha Beshala’h § 16, 4 à 36 qui est lu 2 fois, suivie de la traduction en Araméen.  

3. Tou-Bi-Shevath 

À l’occasion de Tou-Bi-Shevath, le nouvel an des Arbres, qui a lieu ce Shabbath Shira, depuis vendredi soir 10 et samedi 11 février, le 15 Shevath, nous sommes heureux de vous adresser le texte ci-après. (Pour l’essentiel il avait déjà été publié dans la Lettre de Dvar Torah n° 6 pages 8 et 9 que vous trouverez à l’onglet « La Lettre » puis est repris dans le livre « PARCOURS Pars, Cours ! vers la lumières… » aux pages 132 à 134). Quelques retouches et précisions viennent le compléter. 

Avez-vous remarqué que si vous soignez vos plantes avec tendresse elles réagissent autrement et elles sont plus belles que celles que vous traitez avec indifférence ? Depuis quand les plantes seraient elles dotées d’intelligence et de sensibilité ? Essayez de le vérifier, vous serez surpris. Or le 15 du mois de Shevath (le chiffre 15 est représenté par « Tou » qui associe les valeurs numériques des lettres Teth = 9 et Vav = 6 = 15, d’où Tou-Bi-Shevath), la nature se réveille après le sommeil de l’hiver, du moins en Eretz Israël. La sève monte comme une grande clameur, un hymne et une louange à la création du monde, à Hashem. Une nature, des arbres, des fruits qu’Hashem a créé spécialement pour nous ! Lorsque le renouveau de la vie s’annonce dans un tel concert de frémissements presque secrets. Lorsque le réveil de toutes les plantes, jusque-là endormies, nous rappelle le don immense qu’Hashem nous a fait. N’est-il pas naturel que nous Le reconnaissions à notre tour et Le remercions ? Est-il une meilleure façon de le faire qu’en honorant Hashem à travers les produits de Sa création ? Notre reconnaissance prend corps en faisant les bénédictions appropriées avant de les consommer. Des bénédictions et des remerciements que nous adressons à Hashem, évidemment. Et cela spécialement le 15 Shevath, qui est le nouvel an des arbres.

Rappel d’un éventail de valeurs et de prescriptions qui en découlent.

Le 15 Shevath est aussi la date butoir pour l’appréciation du Ma’asser, du prélèvement de la dîme, sur les fruits des arbres. Une imposition régie pour l’ensemble des productions (Devarim, Reèh, 22-23) «Pour que l’homme apprenne à craindre Hashem tous les jours de sa vie». A contrario, le décompte de l’année des autres produits de la terre (récoltes de céréales et de légumes), comme ceux d’autres provenances (loyers, salaires, d’ordre financier) se fait depuis le premier Tishri. Le décompte de l’année sur les animaux, part depuis le premier Elloul.

Divers prélèvements doivent être faits sur les récoltes d’Eretz Israël. En premier lieu vient la Trouma Guedola, ou grande contribution. Elle était versée à l’époque du Temple directement au Kohen les six premières années de la Shmita. La Shmita, qui a bien sûr encore cours aujourd’hui, est la septième année, année de jachère, de repos ou de chômage de la terre. Durant la Shmita -septième année-, l’agriculteur ne doit rien faire qui concourt à améliorer la production de cette année. Les produits de la terre et des arbres sont rendus Efkère -sans propriétaire- par tous ceux qui respectent les règles de la Shmita. L’agriculteur ne peut en jouir que pour les besoins de sa famille. Il ne peut en faire le moindre commerce parce qu’ils appartiennent à Hashem. Dès lors, tout étranger qui voudrait en cueillir des fruits pour ses besoins alimentaires strictement personnels y est autorisé -là où l’on applique effectivement ces règles- à la condition toutefois de ne commettre aucun dégât dans les champs, vignes et vergers. Les années du calendrier se définissent par rapport à la Shmita, au même titre que les jours de la semaine par rapport au Shabbath, le septième jour. Le prélèvement de la Trouma Guedola variait selon la générosité, dans une proportion qui allait de 1/60 de la récolte, pour celui qui refusait d’être généreux, à 1/50 pour celui qui l’était moyennement, et jusqu’à 1/40 de la récolte pour celui qui l’était le plus. Ce qui fait en moyenne 2% de la récolte. Vient ensuite le Ma’asser Rishone, le premier prélèvement de 10 %. Il était prélevé sur les quelque 98% restant de la récolte (100% -2%). Soit 9,8% de la récolte, qui étaient retenus chacune des six premières années de la Shmita. Le Ma’asser Rishone était remis au Lévi. Le Lévi remettait à son tour sa Troumath Ma’asser, soit 10% de ce qu’il a reçu, au Kohen. Le Ma’asser Shéni, le 2ème prélèvement de 10%, s’appliquait sur la récolte après déduction de ce qui avait été prélevé pour la Trouma Guedola et pour le Ma’asser Rishone, soit 10% de 88,2% (= 98% – 9,8%) de la récolte. Le Ma’asser Shéni était prélevé à l’époque du Temple les années 1, 2, 4 et 5 de la Shmita. Il devait être consommé, par les propriétaires des arbres, à Yeroushalayim, si possible à l’occasion des trois montées en pèlerinage à Pessa’h, Shavouoth et Souccoth. Notons que pour des raisons de commodité les fruits pouvaient être «rachetés» en argent, à la condition d’en majorer la valeur de 1/5 du produit total, pour ensuite acquérir de la nourriture sur place. Puis vient le Ma’asser ‘Ani, qui représente quantitativement exactement la même part que le Ma’asser Shéni, soit 10% de 88,2% de la récolte des années 3 et 6 de la Shmita. Le Ma’asser ‘Ani doit être remis aux pauvres (‘Ani = pauvre) dès que possible. Avez-vous remarqué que les années de prélèvements du Ma’asser Shéni et du Ma’asser ‘Ani sont décalées ? Il ne peut donc y avoir de cumul des deux prélèvements la même année. Le prélèvement doit se faire très strictement et uniquement sur les fruits de l’année considérée et non sur les fruits de l’année précédente ou ceux de l’année suivante. Sont considérés «fruits de l’année» ceux qui n’étaient pas encore formés au 15 Shevath. Si le fruit a déjà été formé avant le 15 Shevath il appartient au décompte de l’année précédente. On comprend dès lors l’immense importance de la date de Tou-Bi-Shevath, à partir de laquelle tout s’évalue : la récolte et le Ma’asser, à donner, comme à recevoir. (Voir la Lettre de Dvar Torah n° 4 à propos du Ma’asser et de la Shmita). Rappelons enfin qu’il n’y a aucun prélèvement sur les productions durant l’année de Shmita, et que les fruits produits durant les trois premières années de plantation des arbres ne peuvent être consommés (Orla). Les fruits de la quatrième année devaient eux être consommés à Yeroushalayim. L’année de plantation des arbres considérée ici commence elle à Rosh Hashanna. 

Toutes ces prescriptions sont autant d’occasions de bénir le Créateur qui nous a tout donné et qui pourvoit à tous nos besoins. Et, à travers Lui, la terre, et d’abord la Terre d’Israël, ses fruits, et d’abord ceux d’Eretz Israël. En donnant notre Ma’asser, nous accomplissons la volonté d’Hashem, nous louons Sa création, nous manifestons notre reconnaissance, nous exprimons notre respect et notre solidarité envers ceux à qui nous le donnons et, au-delà de cela, nous nous montrons dignes de la confiance qu’Hashem a placée en nous et dignes d’en mériter même davantage à l’avenir. 

La destruction du Temple empêche la possibilité de se purifier. Dès lors la Trouma Guedola et la Troumath Ma’asser ne peuvent être consommées par le Kohen. Par ailleurs du fait de l’évolution de l’activité du monde agricole à celui de l’industrie, des affaires et des autres secteurs tertiaires, le Ma’asser concerne aussi, par décision rabbinique, les revenus monétaires. Et à défaut de pouvoir le remettre au Kohen et au Lévi, privés de leurs fonctions dans le Temple, ils sont remis à ceux qui agissent à leur place, en l’occurrence les Institutions d’études et d’enseignement de la Torah ainsi que tous ceux qui se chargent de la propager. 

4. Se préoccuper d’autrui

Certains parmi vous nous connaissent depuis longtemps, d’autres seulement depuis peu. Heureux pour certains du chemin que vous avez fait avec nous ? Nous l’espérons vivement. Or, dans votre entourage nombreux sont ceux qui n’ont pu encore en retirer le même parti que vous. S’il n’est pas toujours possible de leur dire tout ce que vous ressentez, transmettez-leur un ou deux CD d’un cours de Torah ou suggérez-leur d’écouter l’un des cours en accès libre sur notre site www.dvartorah.org. Ils en viendront peut-être à prendre conscience que d’autres valeurs existent, celles que leurs grands-parents ou du moins leurs ancêtres chérissaient tant. Or ces valeurs ne sont pas seulement belles, puissantes et bien évidemment toujours actuelles. Elles sont avant tout absolument vraies. Elles sont aussi revivifiantes, épanouissantes et, de ce fait, fondamentales pour chacun d’entre nous.

Est-il besoin de rappeler combien à l’opposé, l’environnement qui nous entoure véhicule malheureusement tant de mensonges, d’agressivité et de haine ?

Ne rien faire, c’est accepter d’imiter et vivre à son tour selon ce flux, dangereux parce que destructeur.

Il nous faut au contraire nous renforcer les uns-les autres en rapprochant de nous ceux qui se sont écartés. Comment ? En apportant à notre prochain le meilleur que nous pouvons lui donner, pour que lui/elle aussi profite de la lumière –et à travers elle, de l’attention toute particulière, de la diligence inouïe et de la protection- offerte par la Présence divine à chaque ben Israël.

En nous préoccupant d’autrui, nous brisons son isolement et nous le connectons à une Communauté qui saura lui montrer qu’il compte et qu’elle aussi a besoin de sa présence devenue si essentielle. Ici on se rend compte de la valeur inestimable du don de soi, tant pour celui qui donne que pour celui qui reçoit.

Qu’Hashem aide pour que vous soyez partie prenante dans l’action que nous menons pour sensibiliser et faire revenir aux sources tous ceux qui se sont éloignés, et que se renforcent tous ceux qui ont conscience de la valeur de ce qu’Hashem, dans son infinie bonté, nous donne à chaque instant.

Vous êtes éminemment conviés à transmettre ce message le plus largement possible parmi les nôtres à travers vos réseaux mails, etc… Qu’il vous soit donné de faire de nombreuses Mitsvoth !

Avec nos meilleures pensées,