Chers Amis,
Le temps est très court avant Pessa’h. Le message de Rav SCHLESSIGER shlita de Strasbourg nous est parvenu hier après-midi. Il est important au point qu’il mérite d’être diffusé très largement. Nous vous adressons donc ci-après le document audio. Mais comme certains pourraient ne pas être familiers avec quelques termes et concepts, nous l’avons retranscrit. Ci-après donc le texte correspondant.
Message adressé par le Rav HaGaon Av Beith Din à Strasbourg, Harav Shmouel Akiva SCHLESINGER shlita, veille de Shabbath HaGadol de l’an 5780 à tous les juifs de Strasbourg.
1. Le message audio du Rav shlita :
2. Transcription du message audio adressé par le Rav shlita avec (entre parenthèses) des précisions complémentaires pour ceux à qui cela pourrait être utile.
“Tout d’abord je remercie tout le monde qui a téléphoné pour prendre de mes nouvelles. Je veux remercier tout le monde pour leur souci et Baroukh Hashem, D.ieu merci, Hakadosh Baroukh Hou, (l’Éternel) a aidé, de sorte que cela va mieux, beaucoup mieux, et j’espère qu’encore une ou deux journées et que tout rentrera dans l’ordre. Et en même temps, je souhaite une Refoua Shléma, (une guérison complète), pour tous les malades à Strasbourg, en France et dans le monde entier. Que Hakadosh Baroukh Hou envoie une Refoua Shléma pour tout le monde, et aussi je souhaite pour ce Shabbath Hagadol, comme chaque année, que le Tsibour, (le public), vient m’honorer et écouter des paroles de Torah.
Je vais dire quelques mots de ‘Hizouk, (pour renforcer spirituellement), et aussi quelques mots sur les Halakhoth, (les règles relatives) à Pessa’h. Et tout d’abord au sujet de la Halakha, de ces règles, je veux dire à tout le monde sans exception, qu’il n’est pas besoin de faire aucune ‘Houmeroth (= d’agir avec une rigueur qui soit plus exigeante que les règles édictées par la Torah et les décisionnaires). Les gens qui font chaque année des ‘Houmeroth à cause des coutumes de leurs parents ou à cause de leurs propres coutumes, cette année il suffit, selon la Halakha qui est ainsi respectée à 100%, de se limiter strictement à ce qui est marqué dans le Shlou’han Aroukh pour les Sfaradim, et le Ramo pour les Ashkenazim. Alors je demande de ne faire aucune ‘Houmeroth cette année. De même, je demande aux gens qui ont l’habitude de brûler le ‘Hametz la veille de Pessa’h, de ne pas le brûler cette année. Ils n’ont qu’à le jeter dans les toilettes. Ainsi on est Mekayyem, (on réalise), la Mitzva selon la Torah.
Il faut bien faire attention à ne pas rajouter des ‘Houmeroth au sujet du nettoyage partout dans la maison. Prenez soin de votre femme (ménagez-la), prenez soin de vos enfants et prenez soin de vous-même.
On peut être Mékel (= il faut être moins rigoureux et ne pas avoir d’exigences trop strictes) cette année. Si quelqu’un n’est pas en mesure de manger la quantité de Matsa prescrite par le ‘Hazon Ish (= environ 30 grammes), il suffit qu’il mange selon la quantité prescrite par le Rav ‘Haïm Naéh (= environ 20 grammes), cela suffit selon tous les Poskim, (décisionnaires). Et bien sûr, la Mitzva, c’est la Matsa, et pour les Mitzvoth, comme le Maror, les herbes amères, qui est seulement MideRabbanan, une règle établie par les Poskim, les décisionnaires d’antan, alors bien sûr que l’on peut être Mékil = moins exigeant (qu’en temps normal) et être Yotsé, quitte, avec un petit peu, et l’on réalise aussi la Mitzva.
Il faut faire attention de ne pas prolonger le Séder. Faire ce qui est essentiel à la Mitzva de raconter. Que les enfants demandent le Manishtana (en quoi ce jour est si différent des autres jours). Le père répond et ainsi le Ikar, (il accomplit) l’essentiel, pour être Yotsé MinhaMitzva, pour être quitte de l’accomplissement de la Mitzva.
Si l’on ne dit pas dans la Hagada la phrase de la Mishna de Rabban Gamliel : Kol Mi She Lo Omer Shlosha Dvarim Élou : Pessa’h, Matsa, OuMaror, Lo Yatsa Midéi ‘Hovato = Toute personne qui ne dit pas au cours du Séder ces trois mots : Pessa’h, Matsa et Maror, n’est pas quitte de son obligation. Or, si vous n’avez pas la force, vous dites (juste) cette phrase de la Hagada, les trois choses que Rabban Gamliel explique pourquoi vous avez amené le Pessa’h, pourquoi on mange de la Matsa et pourquoi on mange le Maror, les herbes amères, on peut être Mékil, moins stricte, toutes les Kouloth (= s’en tenir aux règles les moins exigeantes). Notamment pour le temps exigé pour avaler un Kazaïth Matsa (= 30 gr de Matsa). On peut s’en tenir à la quantité établie par le ‘Hatam Sofer qui autorise de la consommer en 10 minutes (contrairement à la règle habituelle de consommer les 30 gr de Matsa en 4 minutes). Il n’est pas nécessaire de se forcer.
Faites attention et terminez le Séder le plus vite possible et allez dormir pour prendre des forces pour le second jour de Pessa’h (qui commence par un second Séder).
À la maison, pour Kashériser, la base de la Halakha, de la règle de la Torah est Bolo Kakh Polto (= de la même manière que le ‘Hamets est absorbé dans l’ustensile, il en est rejeté). Toutes les choses qui sont utilisées durant l’année avec de l’eau bouillante, il suffit de les asperger (tremper) avec de l’eau bouillante. Si la majorité (de leur utilisation) ne s’est pas faite avec de l’eau bouillante, mais seulement de temps en temps, il suffit de les arroser avec de l’eau chaude et ensuite les laver à l’eau froide.
Toutes les choses qui sont Keli Shéni (= un ustensile qui n’était pas sur le feu mais dans lequel on a versé le contenu depuis un Keli Rishon, qui lui était sur le feu, ou sur une plaque de Shabbath) et qui n’ont jamais été utilisées en tant que Keli Rishon, il suffit de les nettoyer, de les laver et ensuite les mettre de côté ( = leur usage sera permis à Pessa’h). Aussi, même pour les Ashkenazim, il y a lieu d’être Mékil pour tous les ustensiles en verre. Il suffit de les arroser (les faire tremper dans) avec de l’eau froide durant trois jours consécutifs (en changeant l’eau chaque fin de journée). Le dimanche, le lundi et le mardi (si vous appliquez cette règle à la réception de ce document adressé le lundi, il faudra décaler d’un jour pour terminer la cashérisation le mercredi). Cela est valable pour les ashkenazim.
Le frigo qui est utilisé toute l’année exclusivement pour le froid, il suffit de le nettoyer et rien de plus.
Pour les plaques de cuisson électrique, il suffit de les allumer jusqu’à ce que les résistances rougissent et d’y approcher un fil. S’il s’enflamme, c’est bon.
Si c’est le gaz, il faut allumer les brûleurs d’où sortent les flammes durant ½ heure et ensuite couvrir les grilles avec du papier aluminium. Il faut en mettre aussi sous les grilles et autour des brûleurs. Alors on peut utiliser le gaz pour Pessa’h (évidemment pas durant les 2 premiers jours de Pessa’h, Shabbath et les 2 derniers jours de Pessa’h).
Ne pas faire de ‘Houmeroth en aucune façon. Que HaKadosh Baroukh Hou vous aide tous pour que ce Pessa’h soit Kasher à 100%. Que HaKadosh Baroukh Hou va accepter tout cela ! Et que HaKadosh Baroukh Hou donne la force à tout le monde d’entrer dans les jours de Pessa’h avec toutes les promesses que la Torah et les Rabbanim zal nous ont données : BeNissan Nigalou Ou BeNissan Atidim Leïgaèl (= En Nissan ils (les Beneî Israël) ont été délivrés et en Nissan ils seront délivrés.) Et comme le mois de Nissan, comme nous le dit le Piyouth (poème chanté) Ashkenaz : Ha’Hodesh Asher Bo Yeshouoth Makifoth = Le mois qui est entouré par toutes les délivrances, BePratt OuBeKlal, pour chaque particulier et pour toute l’assemblée.
Je vais ajouter et demander qu’Il nous aide à rentrer ce Yom Tov Pessa’h (= ce jour de fête de Pessa’h) et essayer d’ajouter du ‘Hizouk, de nous renforcer dans l’étude de la Torah, dans la Tefila. Faites attention pour les paroles, ne pas parler et dire des choses qu’il est interdit de prononcer : pas de Rekhilouth, (du commérage médisant), du Lashon Hara (des paroles vraies, certes, mais négatives envers autrui), pas de Shekarim, de mensonges, pas de Leitsanouth (de moquerie et de plaisanterie dénigrante ou déplacée). Et comme les ‘Hazal, les Rabbonim de l’ancien temps disent : Kol Ha’ossek BeTorath ‘Ola Keïlou HiKriv ‘Ola (toute personne qui s’occupe -qui étudie- les prescriptions sur le sacrifice d’un holocauste, cela lui est compté comme s’il avait offert un sacrifice d’holocauste. Chacun qui veut apprendre un petit peu les Halakhoth Shel Korban Pessa’h, les règles propres au sacrifice de l’agneau pour Pessa’h, HaKadosh Baroukh Hou va l’accepter comme si vous avez amené le Korban Pessa’h. Et ainsi que HaKadosh Baroukh Hou nous aide, Im Yirtsé Hashem, (si Hashelm le veut), que l’on parvienne à réaliser toutes les Mitzvoth de la Torah et des Rabbanan de Yom Tov Pessa’h, des jours de fête de Pesa’h, et comme le dit le ARI-zal, il a promis que chacun qui y parvient sera protégé de ne pas tomber (rencontrer) dans (sur) une goutte de ‘Hametz. Alors c’est la meilleure protection et la meilleure garantie que toute l’année, aucune faute n’arrivera. Et c’est sûr que chacun, avec toutes les forces va arriver à ne pas tomber dans une goutte de ‘Hametz (à s’en préserver) et ce sera pour nous la meilleure protection Im Yirtsé Hashem, si D.ieu le veut, comme Hakadosh Baroukh Hou, l’Éternel l’a promis par le prophète : Ki Yemeï Tséthkha Meretz Mitsraïm Areïnou Niflaoth, comme le jour où le peuple d’Israël est sorti d’Égypte, Hakadosh Baroukh Hou, l’Éternel a promis qu’arriveront de nouveaux miracles, encore comme la Guemara (le Talmud) dit à la fin du 1er chapitre de Berakhoth.
Yirtsé Hashem, si D.ieu le veut, Hakadosh Baroukh Hou, l’Éternel donne le Koa’h, la force pour tout le monde (pour le) Kidoudh Hashem, (la sanctification du Nom d’Hashem) après Pessa’h, on peut nous retourner (se retrouver). Et je veux ajouter pour donner du ‘Hizouk (pour nous renforcer) pour nous-même et pour tout le monde. Et encore une fois merci pour tous les téléphones pour s’inquiéter de mon état de santé. Un grand Yasher Koa’h (‘Hazak OuBaroukh) pour tout cela, et aussi je souhaite à tout le monde Refoua Shléma, une guérison complète et Yom Tov Saméa’h, une fête joyeuse, comme le ‘Hag Hasoukoth, comme la fête de Soukoth, qui s’appelle aussi ‘Hag Haditsoth, la fête de l’allégresse, que tout cela va se passer BeSim’ha, dans la joie. Chacun veut (se) réjouir jusqu’à ce que l’on va arriver Bekarov, (bientôt), pour la grande Sim’ha de Sim’hath Olam Al Rosham, (la joie qui sera pour l’éternité au dessus de leur tête), la Gueoula Shléma, (la libération totale), et la venue de Mélekh Hamishia’h, du Roi Mashia’h, Biméra Beyameïnou, (rapidement et de nos jours), Amen VeAmen !”