Ce message devait être adressé dans les heures qui suivirent Kippour. Mais nous avions un avion à prendre et nous ne sommes alors pas parvenu à l’envoyer. C’était le 11 Tishri, 20 sept. Il est très incomplet et rapide. Mais il nous rappel un moment inoubliable, extrêmement riche et si important.
Kippour est derrière nous. Mais nous en vibrons encore et le souvenir restera vivace pour tous ceux qui ont priés avec ferveur. Tous ne le savent pas, leurs prières les concernaient bien sûr en propre, mais elles étaient aussi portées au crédit de l’ensemble du Peuple d’Israël. C’est donc bien pour l’ensemble du peuple Juif que nous nous sommes retrouvés dans les synagogues et autres lieux de prières, souvent loués pour la circonstance pour pouvoir accueillir tous ceux qui autrement n’auraient pu trouver de place. Délestés de fardeaux, nous sommes devenus plus forts. Et nous pouvons encore le devenir davantage en poursuivant sur la même lancée durant la prochaine fête de Soukoth et au-moins jusqu’au jour de Hoshana Rabba inclus qui précède Shemini Atséreth.
Soukoth, la fête des cabanes, qui nous fait sortir de nos demeures pour nous placer physiquement et spirituellement sous la protection du Ciel. Les 4 espèces : le cédrat -Étrog- représentant le Roi David, la branche de palmier -Loulav- représentant Yossef HaTsadik, les 3 branches de myrte -Hadass- représentant les Patriarches, Avraham, Yits’hak et Yaakov, et les 2 branches de saule -Arava-, représentant, Moshé et Aaron sont agités réunis dans les 6 directions. Soukoth commence le 23 septembre 2018 (à Paris à 19:28). En Gola, en dehors d’Israël, la fête se poursuit sur deux jours, soit le 1er jour jusqu’au 24 sept. (à 20:32 à Paris), puis le 2nd jour, dès la fin du 1er jour, jusqu’au 25 sept. (à 20:30 à Paris). Puis viennent les jours de demi-fêtes -‘Hol HaMoèd- du 25 sept à la nuit jusqu’à Shemini Atsérèth le 30 sept (à Paris à 19:13). Notez que le 29 sept à la nuit commence le jour de Hoshana Rabba -où l’on a l’habitude d’étudier toute la nuit- et dont la prière du matin se termine en frappant sur la terre 5 branches de saule réunies, en signe d’expiation de nos fautes. Par là Hashana Rabba ressemble à Kippour et complète notre pardon. La Torah fait débuter le jour dès la nuit tombée qui précède le lever du jour, précisément dès l’apparition de trois étoiles. Shemini Atséreth constitue un jour de fête supplémentaire pour, en quelque sorte, adoucir la séparation de la Présence Divine que l’on a côtoyée dans la Souka durant tout Soukoth. Enfants d’Israël, nous sommes très chers envers Hahem Qui veut nous garder auprès de Lui, spécialement lorsque nous accomplissons Ses préceptes dans la joie. Shemini Atséreth dure jusqu’au 1er octobre (à 20:17 à Paris). Puis commence Sim’hath Torah, jusqu’au 2 oct. (à 20:15 à Paris). C’est la fête de la Torah où toute la communauté danse autour de la Torah. Les rouleaux sont répartis parmi l’assemblée des fidèles. Tous les adultes sont appelés à tour de rôle pour bénir la Torah et lire un passage de la dernière Parasha (section) Vezoth HaBerakha. Et dans certaines communautés, même les enfants qui savent lire les bénédictions sont invités, l’un après l’autre, à les prononcer face au parchemin. Puis tous les très jeunes enfants se regroupent, quelquefois tenus dans les bras de leurs pères, sous un Talith (châle de prière) tendu au-dessus de la Bima (l’estrade et la table sur laquelle est posé le Séfer Torah) pour les associer aux bénédictions dites par la personne qui a été appelée en leur nom. La lecture des rouleaux de la Torah est alors clôturée avec l’appel du ‘Hatane Torah, littéralement le marié de la Torah. Puis elle est immédiatement reprise au tout début avec la lecture la première Parasha, Beréshith, par le ‘Hatane Beréshith, le marié de Beréshith. Ces deux titres honorifiques sont très prisés et de haute symbolique, annonciateurs d’élévation spirituelle et matérielle pour l’année à venir des heureux élus. Dans le monde de l’étude de la Torah, ces attributions sont accordées aux plus méritants. Ailleurs, ces privilèges sont mis aux enchères et ceux qui peuvent les acquérir savent pourquoi cela vaut bien des sacrifices. Tout le monde s’en réjouit avec eux et la joie se poursuit avec des distributions de bonbons et de friandises aux enfants. Clore la lecture de la Torah et la recommencer, c’est lier intimement le cycle de la vie à la sainteté de la Torah. C’est nous unir avec Hashem qui nous a donné la Torah pour que l’on vive ! Et lors des danses, chacun peut remarquer combien ceux qui portent les rouleaux de la Torah les tiennent serrés contre eux, comme pour ne faire qu’un avec eux.