Yahrzeit de Ra’hel Imanou – ainsi que de Shoshana bath Sultana, épouse de Simon Meimoun, lebeth Akoun, aléa hashalom ouleïlouye nishmata, et leïlouye nishmath haba’hour Nethanel Yaïr ben Nissim et Miriam Yehoudith Sabban zirkhono livrakha rappelé auprès de ses pères Rosh ‘Hodesh Mar’héshevane 5782 – 7 oct. 2021.
QUELQUES IDÉES SUR L’ÉDUCATION
Petit retour en arrière sur…
La Hishtadlouth est la quantité d’efforts, que ce soit au plan physique, mental, d’intervention et d’action, que je dois fournir dans tous les domaines de la vie et, notamment, pour assurer ma Parnassa, ma subsistance au quotidien pour moi et les miens. Nous avons abordé ce thème récemment et nous n’y reviendrons pas si ce n’est pour préciser un point. Il s’avère que la Hishtadlouth est, schématiquement parlant, inversement proportionnelle au Bita’hone, la confiance que tout dépend de Hashem. Et, par voie de conséquence, que c’est Hashem qui pourvoit à tous mes besoins dès lors que je m’emploie à réaliser ce qu’Il attend de moi. Et l’idéal est d’en faire le minimum dès lors où je suis déjà bien investi à accomplir Torah et Mitzvoth. La situation est donc inversée dans le cas opposé. C’est un constat qui n’est évidemment pas figé puisque le propre de l’homme est de s’adapter et de grandir. Petit pas après petit pas, de grandes avancées sont en définitive tout à fait possibles.
Une autre démarche à propos du ‘Hinoukh
Si la Hishtadlouth peut être réduite d’autant que ma confiance en Hashem et mon désir de proximité avec Lui sont grands, dans le domaine du ‘Hinoukh, l’éducation des enfants, il convient d’être plus en alerte et vigilants. C’est en effet un domaine pour lequel toute l’attention est requise pour apporter le meilleur et s’assurer que l’enfant le reçoit effectivement de la meilleure manière. Vient le moment où l’enfant a forcément des contacts à l’extérieur et reçoit, de ce fait, des influences pas toujours maîtrisables. Quels dégâts peuvent-ils entraîner ?… Et puis c’est une lapalissade que de dire que chaque être a des qualités propres, distinctes des autres. Par son tempérament il est davantage attiré par l’abstrait ou au contraire par le concret, par la douceur ou bien il n’y prête pas tant d’attention que cela. Il se vexe facilement ou bien il ne semble pas si sensible ou délicat. Il aime bien l’ordre ou il est plutôt de genre « artiste ». Il préfère qu’on lui suggère plutôt que d’être dirigé et commandé. Il est indépendant et aime bien découvrir et réaliser de lui-même. Il est plus manuel qu’intellectuel. Il préfère recopier qu’inventer. Il aime rêver et ne prête pas vraiment attention à ce qui l’entoure. Il est méticuleux ou au contraire très brouillon. Cette énumération peut se poursuivre à l’infini. Or, chacun le sait, par l’attention qu’on va porter à l’enfant on peut renforcer de bons traits de caractère, en corriger d’autres, lui permettre de s’épanouir, d’être équilibré, avoir une bonne estime de soi, sans toutefois verser dans l’orgueil. À défaut d’une attention appropriée, on peut, à D.ieu ne plaise frustrer l’enfant, le diminuer, le complexer, le rendre rigide et bloquer son développement affectif et intellectuel. Agissons nous avec douceur ou au contraire avec dureté et impatience ? Nous mettons nous en colère ou bien gardons nous toujours notre calme ? Dans les deux cas, nous transmettons un message que l’enfant va interpréter, intégrer et reproduire par la suite. Ainsi il deviendra coléreux, exigeant et agressif. Ou au contraire, l’enfant sera paisible, content de ce qu’il reçoit et bienveillant. Tout dépend de la façon dont je considère mon rôle en tant que parent. Il est admis de tous qu’il ne s’agit pas de faire de l’élevage, mais bien de l’éducation ! (Expression de Rav Yi’hya Benchetrit). Chacun sait faire la différence.
Cerner l’objectif et se mettre en condition
Rav Frankforter shlita avait évoqué l’image d’un jeune couple qui vint demander conseil pour l’éducation de leur tout jeune bébé, en s’interrogeant s’ils ne s’y prenaient pas trop tôt ? Le Rav leur répondit : « Ce sont vos parents qui, lorsqu’ils vous attendaient, auraient dû venir demander conseil à leur Rav ». C’est donc une « affaire » de longue haleine, car il s’agit de bien cerner l’objectif et de se mettre en condition pour l’atteindre. Un sportif s’entraîne avec sérieux pour réussir une performance, c’est vrai et évident pour tous. Mais ici, dans notre propos, c’est la vie de l’enfant qui est en jeu ! Aura t-il les bons outils qui lui permettront de se réaliser pleinement dans une vie harmonieuse qui le comblera et lui permettra de s’accomplir et de rayonner ? Ou bien non ? Le défi est immense ! Et si l’on ne sait pas quoi faire, ou comment s’y prendre, nous n’avons pas d’alternative que de nous adresser d’abord à notre Rav, qui doit être à même de nous conseiller. En cas de difficulté, il devrait aussi pouvoir diriger les parents vers une structure appropriée pour répondre à des besoins plus spécifiques. Il s’agit ici d’un domaine de la plus haute importance à considérer avec le plus grand sérieux. On ne peut pas se satisfaire d’à peu près et de généralités. Le bon sens doit toujours prévaloir et être en alerte. De sorte qu’il peut être utile, voire nécessaire, de rechercher d’autres avis ou compétences pour nous guider. D’autant que bien souvent on n’est pas toujours conscient de la portée de tel geste, attitude et comportement, que ce soit à l’égard de son/ses enfant/s ou même, d’une manière générale, dans la vie de tous les jours. C’est ce que le Rav Sitruk zal appelait « La vie commune ». Si Hashem a doté chaque être de qualités particulières, n’est-ce pas pour qu’il puisse les mettre en valeur, les exploiter et s’en servir ? Ces qualités représentent un très précieux capital qui ne doit absolument pas être ignoré et délaissé comme un champ en friche, mais bien le contraire.
Éduquer et s’éduquer soi-même
L’éducation à l’égard de nos enfants est aussi et peut-être même d’abord une éducation de nous-mêmes. Il peut nous manquer des bases solides sur lesquelles nous appuyer. Comment cela ? Nous n‘avons nous-mêmes peut-être pas reçu toute l’attention, l’appui, la considération, les encouragements, voire même les soins, dont nous avions besoin. Nous ne pouvons bien entendu pas incriminer nos parents. Eux-mêmes ont peut-être eu à souffrir et à endurer au-delà du supportable et en tout cas à faire face à des situations que nous ne pouvons probablement pas appréhender. « Bor Sheshatita Miméno Al Tizrok Bo Even » (Midrash Rabba, Bemidbar Mattott 22, 4). « Ne jette pas une pierre dans un puits où tu as bu ». Nous n’avons pas de prise sur ce qui est passé. Par contre nous pouvons nous mêmes créer et consolider ces bases -qui vont devenir le socle de notre personnalité- en nous questionnant et en faisant appel, pour nous aider, à des personnes aux qualifications reconnues et appropriées, en s’appuyant sur des avis réellement autorisés. Les faux pas coûtent extrêmement cher et doivent être évités à tout prix. Tout doit être entrepris pour éviter de provoquer peines gratuites, frayeurs, voire traumatismes, qui exigeraient des années de traitement pour s’en défaire. Une machine qui s’enraye, un joint de culasse qui casse, soit on les répare, soit on s’en défait en changeant le moteur ou l’auto. Un enfant c’est fragile de nature. Il faut en prendre soin avec douceur et attention pour répondre à ses besoins et l’aider à grandir. Cela implique d’identifier ses qualités, ce qui le constitue. « ‘Hanokh Lanaar Al Pi Darko » (Mishlé 22, 6), éduque l’enfant selon ses voies, selon ses caractéristiques, en les mettant en valeur, en révélant et en faisant s’exprimer leur potentiel, en canalisant et en développant les atouts de l’enfant. Ainsi il pourra s’épanouir et être heureux de ce qu’il fait, dans ce qui a été prévu pour lui, selon ses possibilités, dans le cadre du projet divin. C’est une Neshama, une âme pure, qui nous a été confiée. Quelle immense félicité ce serait et pour l’enfant devenu homme, et pour ses parents, si, à 120 ans, cette âme pouvait retourner auprès du Trône Céleste intègre et remplie de Mitzvoth et de bonnes actions ! Combien heureux sont les parents qui n’ont rien à se reprocher sur ce qu’ils ont transmis à leurs enfants ! Et s’ils ont conscience d’avoir commis des erreurs -et qui n’en n’a commis aucune ?- ils gagneraient à s’en ouvrir auprès de leurs enfants devenus adultes. Leur exprimer leurs regrets de s’être trompés aideraient leurs enfants à et en prendre également conscience et à les encourager à tout faire pour ne pas reproduire à leur tour ces mêmes erreurs. On le voit, l’éducation des enfants ne s’arrête pas à l’enfance ou à l’adolescence.
À la grâce de Hashem
Dans la mesure où Hashem Le veut, nous essaierons d’approfondir quelques-uns des points évoqués dès que possible. Une chose demeure tout à fait déterminante : l’aide divine que l’on doit demander, encore et toujours, par la prière, mais aussi par la lecture de Tehilim. Qui n’a pas une grand’mère ou arrière grand’mère dont le livre de Tehilim avait doublé de volume par les larmes qu’elle a versées pour que sa descendance soit protégée et aille dans le droit chemin ? L’allumage des Néroth, les flammes des bougies chaque veille de Shabbath par la maman est un temps de prédilection pour prier pour chacun de nos enfants.
L’éducation est un thème si riche, omniprésent tout au long de la vie, qu’elle même en dépend. On ne peut se tromper. L’objectif est de devenir des êtres épanouis, en possession de tous les moyens dont Hashem nous a dotés, fidèles à notre héritage et non, à D.ieu ne plaise, le contraire.
Quelques titres sur le sujet ont déjà été produits et sont tous disponibles sur notre site dvartorah.org. Nous n’en citerons que quelques-uns :
« Devenir le meilleur de soi – Tikoun Hamidoth » Rav Frankforter
« Enseigner aux enfants » Rav Sitruk
« Etre conciliant, savoir renoncer » Rav Frankforter
« Fondements de l’enseignement » Rav Frankforter
« ‘Hinoukh et Matane Torah » Rav Franck
« En marche Kahalakha ! » Rav Frankforter
« L’éducation » Rav Sitruk
« L’éducation à la relation envers D.ieu et envers son prochain » Rav Schlammé
« L’éducation de nos enfants » Rav Botschko
« L’éveil de l’enfant » Rav Sitruk
« L’exemple pour construire » Rav Sitruk
« La grandeur de l’homme » Rav Heymann
« La reconnaissance » Rav Frankforter
« La reconnaissance » Rav Monsonégo
« Le Dérèkh du ‘Hinoukh » Rav Heymann
« Partager le fardeau avec son prochain » Rav de Rav Sitruk
« Pessa’h : signification, Halakha et Agada » Rav Frankforter
« Pour l’épanouissement de nos enfants » Rav Weber et Rav Abdelhak
« Pédagogie Juive » Rav Frankforter
« Préparation à la Bar Mitzva » Rav Braun
« Réaliser le potentiel » Rav Miller et Rav Sénior
« Transmettre la compréhension » Rav Heymann
« Transversalité culturel(le) » Rav Frankforter
« Avraham Avinou, Lekh Lekha, en marche ! Rav ‘Hamou
« La vie commune » Rav Sitruk
« Les 4 fils » Rav Heymann
« Levado » Rav Heymann
« Pour un sourire d’enfant » colloque réunissant Joëlle BERNHEIM, psychologue- thérapeute, Claude BOCCARA, juge pour enfants, Rav FRANKFORTER, Dr Richard HADDAD (association Rambam), Nathan KAYAT (OSE) Dr. Shaoul LEVY (Association Haavath Hayéled), Pr Alexandre MINKOWSKI, biologiste.
Serez vous inspirés et encouragés à aller plus loin grâce à ces titres? Nous ne pouvons que le souhaiter très vivement. En tout cas, que chacun puisse en retirer le meilleur ! En attendant de vous retrouver prochainement, avec l’aide du Ciel !
Votre entourage pourrait également en tirer parti ? Pensez à lui transmettre ce message. Il est aussi publié à l’onglet « Mot du jour » sur notre site dvartorah.org qui mérite d’être mieux connu et partagé, peut-être grâce à vous ?
Avec nos meilleures pensées. Kol Touv et à bientôt !