Le « Mot du Jour » 13 Nissan 5784 – 21 Avril 2024

PESSA’H 5784 – C’EST DEMAIN !


Chers Amis,

À Pessa’h de Mitzrayim, vécu juste avant la sortie d’Égypte, HASHEM est passé au-dessus des maisons des Bené Israël et n’a porté atteinte à aucun premier-né, ni d’ailleurs à aucun membre des familles qui célébraient Pessa’h. Contrairement à ce que vécurent les Égyptiens. Qu’il en soit à nouveau ainsi pour tout Israël en ces moments troublés de très forte tension. Que le monde comprenne que HASHEM protège son Peuple. Que l’ensemble du Peuple Juif en soit parfaitement convaincu, qu’il Le reconnaisse et qu’il Le remercie ! Et pas seulement parmi notre peuple, mais aussi parmi les Nations et leurs dirigeants. Que HASHEM les inspire dans leurs choix et leurs actions ! Chacun sait qu’avec la venue de Mashia’h -que nous attendons tous- tous les blessés et les malades seront guéris et que viendra la résurrection des morts ! Pour bientôt et de nos jours !

Que tous ceux qui ignoraient les dates de la très prochaine célébration de la fête de Pessa’h nous excusent de nous y prendre presque in extremis. Il est des moments où l’on doit aussi faire face aux obligations qui nous incombent en propre et faire en sorte que la préparation de notre demeure soit conforme et en harmonie avec nos textes – ce que nous indiquons et préconisons.

Nous vous invitons à vous rendre l’onglet « Parasha » de notre site www.dvartorah.org  pour y lire les commentaires de Rav Éliézer RISSMAK shlita, de Rav Élimélekh BIDERMAN shlita, du Rabbi de Kalov shlita, et ceux de Shalshéleth News consacrés à Pessa’h, qui comprennent, entre autres, le message de Rav Yehiel BRAND shlita. Nous vous joignons aussi le message de RabbiAvigdor MILLER zatsal et celui de Rav Arié BENZAQUEN shlita, tous-deux en pièces jointes. Que vous en retiriez tous beaucoup de Na’hass, de contentement, de joie et de profit. 

Merci de transmettre ce mail à tout votre entourage dans la communauté.

Rappelons-nous que cette fête nous réunit tous, certes chacun dans sa famille, mais nous célébrons tous le même événement si essentiel qu’est la libération de l’esclavage d’Égypte, voilà 3335 ans. Or tous doivent pouvoir le célébrer. Que nous soyons généreux envers les plus démunis pour qu’eux aussi ressentent réellement une grande libération et non pas l’oppression d’un grand manque et de « laissés pour compte ». Invitons-les à notre table si possible et procurons-leur de quoi fêter Pessa’h dans la dignité. Que chacun reçoive ici tous nos vœux de Pessa’h Kasher VeSaméa’h ! 

Avant toute chose il faut se débarrasser de tout ‘Hamets, c’est-à-dire de tout produit ayant fermenté à base de blé, épeautre, seigle, avoine et orge, et ce, avant Pessa’h.  C’est pourquoi l’on procède dès la nuit tombée du 13 au 14 Nissan, c’est-à-dire cette nuit, la Bdikat ‘Hamets : sa recherche et sont extirpation de tous les recoins possibles de sa demeure et de ses dépendances. Cette recherche, en vue de l’élimination du ‘Hamets le lendemain matin, implique un effort de chacun qui certes le met à contribution sur le plan physique, mais également spirituellement. En effet, en « chassant » le ‘Hamets j’œuvre également à corriger des travers de caractère. L’occasion est ainsi offerte de s’améliorer au niveau de l’humilité, de la patience, de la conciliation, de la générosité, de la bonté, de l’amour du prochain, au détriment de l’orgueil, de la colère, de l’intolérance, de la mesquinerie, de l’avarice, de l’individualisme, qui habitent à des degrés divers quasiment tous les hommes. Nous devons tout faire pour essayer de nous travailler à atténuer ces travers, voire à s’en débarrasser en même temps que le ‘Hamets. Le ‘Hamets s’identifie au Yetser Hara, au mauvais pendant qui tente et pousse l’homme à agir de façon inadéquate, en opposition à ce qui est attendu de lui, à savoir ce qui nous est prescrit dans la Torah.

Le ‘Hamets qui ne peut pas être éliminé, notamment parce qu’il représente une grande valeur monétaire, peut être vendu à un non-juif, par l’intermédiaire d’un Rabbin. S’il n’est pas vendu, il sera interdit de le consommer ou d’en tirer quelque profit que ce soit après Pessa’h.

Il en est de même pour tout bien consommable qui n’a pas bénéficié d’une surveillance Rabbinique lors de sa production, à l’exception des produits frais (fruits et légumes). Ces biens auront été rangés et séparés des autres, dans un lieu bien distinct. Après la fête, les produits vendus qui n’auraient pas été consommés par l’acquéreur non-juif pourront lui être rachetés par le Rav. Il faudra donc attendre après la fête le temps que cette transaction se réalise pour être autorisé à consommer ce qui avait été vendu en notre nom avant la fête. Si des biens contenant du ‘Hamets -ou pouvant en contenir du fait qu’ils n’ont pas été surveillés spécifiquement pour répondre aux exigences requises pour Pessa’h- n’ont pas été vendus comme il se doit bien avant Pessa’h, ils devront être détruits. Aucun profit ne pourra en être retiré. C’est dire l’importance qu’il y a à les vendre avant la fête. Cette disposition permet d’éviter des pertes d’argent qui peuvent être plus que gênantes.

Les moments, dates et horaires à retenir : 

  1. Shabbath Hagadol – le Grand Shabbath qui précède Pessa’h a eu lieu cette année ce vendredi et samedi 19 et 20 avril. Chaque chef de famille des Hébreux avait attaché un agneau au pied de son lit. Il narguait ainsi les Égyptiens qui l’idolâtraient. En plus les Hébreux leur révélèrent que tous les premiers-nés parmi les Égyptiens allaient bientôt périr. Ce qui entraîna une véritable guerre opposant les premiers-nés, au pouvoir de Pharaon. Il y eut de très nombreux morts parmi les Égyptiens.
  2. Bdikath ‘Hamets – recherche du ‘Hamets et 1ère élimination du ‘Hamets : dimanche 21 avril dès la nuit tombée et durant la nuit.
  3. Jeûne des premiers-nés : depuis l’aube du lundi 22 avril jusqu’à la nuit, sauf lorsque l’on assiste à la conclusion d’une étude du Talmud ou que l’on participe à une Seoudath Mitzva, telle qu’une Brith Mila, généralement dès la fin de la prière du matin à la synagogue.
  4. Limite de la consommation du ‘Hamets : lundi 22 avril avant 10h58 à Paris.
  5. Destruction et élimination du ‘Hamets : lundi 22 avril avant 12h23 à Paris. Est ici complétée l’action de Bdikath ‘Hamets décrite en 2.
  6. Début du 1er jour de Pessa’h : lundi 22 avril, allumage des flammes (les bougies) à 20h35 à Paris. Le début de la célébration de Pessa’h, en l’occurrence la tenue du Séder, n’aura toutefois pas lieu avant la nuit tombée, soit dès l’apparition de trois étoiles. Durant la prière de Arvith, Sfaradim et ‘Hassidim récitent le Hallel en entier qui est d’ailleurs dit durant la Hagada. Le lendemain, après la première Amida, la Shmoné Essré, tous récitent le Hallel en entier. Et avant la prière de Moussaf sera dit le « Tikoun HaTal », la prière sur la rosée. Après quoi on remplacera « Mashiv HaRoua’h OuMoride HaGuéshem » (qui fait souffler le vent et pleuvoir) par « Moride HaTal » (qui fait descendre la rosée) et ce, jusqu’à la fête de Shemini Atsérèth, qui suit Soukoth.
  7. Fin du 1er jour de Pessa’h : mardi 23 avril à 21h48 à Paris.
  8. Début du 2ème jour de Pessa’h : mardi 23 avril à 21h48 à Paris* et début du décompte du ’Omer qui sera poursuivi jusqu’à la veille de Shavouoth.
  9. Fin du 2ème jour de Pessa’h : mercredi 24 avril à 21h49 à Paris*
  10. Début du 7ème jour de Pessa’h : dimanche 28 avril à 20h44 à Paris.
  11. Fin du 7ème jour de Pessa’h : lundi 29 avril à 21h58 à Paris.
  12. Début du A’haron, 8ème et dernier jour de Pessa’h : lundi 29 avril à 20h58 à Paris*
  13. Fin du A’haron, 8ème et dernier jour de Pessa’h : 30 avril à 22h00 à Paris*. Avant Moussaf se dit la prière de Yizkor pour nos chers parents disparus.

* pour ceux qui résident hors d’Eretz Israël. Ceux qui vivent en Eretz Israël n’ont à chaque fois qu’un seul jour de fête. 

Nous invitons à relire nos précédents messages sur Pessa’h, tant dans l’onglet « La Lettre » que « Mot du Jour » sur notre site. Vous y trouverez des explications sur le sens de la fête et des prescriptions des Rabbanim.

Qu’il nous soit donné à tous d’apprécier l’immense cadeau de HASHEM qu’Il nous a fait tout au long de notre Histoire. Il a libéré nos Pères d’Égypte. Il leur a donné la Torah. Il leur a donné la Terre d’Éretz Israël. Il leur a aussi donné des Rabbanim pour transmettre notre héritage de génération en génération et ce, jusqu’à aujourd’hui. Grâce au Séder de Pessa’h il nous est donné de « sortir d’Égypte », de nous libérer du joug de la servitude de la matérialité. Nous pouvons relater ce que nos Pères ont vécu. Plus intensément nous le ferons et plus nous serons imprégnés de ce temps de libération. Nous ressentirons la sollicitude d’HASHEM envers nous et, partant, nous aurons conscience de l’immense cadeau qu’Il nous fait. Montera alors en nous un élan de reconnaissance envers Lui. Un élan qui entraînera celui de vouloir se rapprocher davantage pour encore mieux Le servir.

À tous, Pessa’h Kasher VeSaméa’h ! Qu’il n’en résulte que de la joie et de la Kedousha, de la sainteté. Remercions HASHEM pour tout ! Notre vie va changer !

Pour ce qui est de notre site, les choses en sont restés là, faute d’avoir encore bénéficié d’un soutien suffisant à ce jour. Mais nous sommes confiants, tant ce que nous avons pu recueillir depuis fin 1986 est d’une richesse inouïe. Beézrath HASHEM nous y arriverons. Nous en profitons pour nous excuser auprès de tous ceux qui auraient souhaité pouvoir en profiter autrement.

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