03 Adar 1 5782 – 04 Février 2022
JE SUIS RESPONSABLE DE MES ACTES – QUELQUES IDÉES SUR LA RESPONSABILITÉ
Si je me conduis bien, en conformité avec le droit, avec la morale, avec ce qui est attendu de moi selon le projet que je porte en moi depuis ma conception et qui a pris effet dès ma venue au monde, alors je suis digne d’éloges, de respect et de félicité.
Dans le cas contraire, si je ne me corrige pas très vite, je suis sujet à réprimande, à sanction et, au bout du compte, à réparation.
« Megalguelim ‘Hova AlYedeï ‘Hayav » = le fauteur peut être « utilisé » par le Ciel pour corriger un écart de conduite, une faute d’autrui. Dans ce cas, la sanction est appliquée par celui qui a fauté. Il l’inflige le plus souvent à son insu envers les contrevenants et rétablit ainsi la justice. Mais ce n’est pas neutre, puisqu’il est puni à son tour du crime qu’il commet pour sanctionner. Par ce biais, il « paie », répare et, au final, est pardonné.
C’est le cas du meurtrier BeShogueg, par inadvertance, qui n’avait absolument aucune intention de tuer quelqu’un, qu’il ne connaissait pas ou qu’il n’a jamais haï. Il se trouve sanctionné en étant contraint de se réfugier et de s’exiler dans l’une des 6 villes refuge d’Eretz Israël. Le cas type du meurtrier BeShogueg est celui du bûcheron qui va couper un arbre dans la forêt. Suite à un mouvement très énergique, la partie tranchante de la hache se détache du manche et est projetée, venant frapper un homme qui passait à proximité et le tue. (Sanhédrine 45b).
Le meurtrier BeShogueg devra alors se précipiter vers la ville refuge la plus proche pour ne pas risquer d’être rattrapé par le « Goël HaDam », le vengeur du sang de l’homme qui a été tué. Il devra demeurer dans la ville refuge, soit jusqu’à la date du Yovel, le jubilé -qui dure 50 ans-, soit jusqu’à la mort du Kohen Gadol, le Grand Prêtre, si celle-ci intervient avant la date du Yovel.
S’il sort de la ville refuge avant cette échéance, il pourrait être tué à son tour par le « Goël HaDam ». Seul l’un des proches parents du mort peut légitimement le venger.
Le meurtrier par inadvertance a été sanctionné par l’exil dans une ville de refuge parce qu’il avait lui-même fauté auparavant. C’est du fait de la faute qu’il avait commise qu’il a été amené à tuer par inadvertance pour être ensuite sanctionné par l’exil.
Quant à celui qui a été tué BeShogueg, c’est parce qu’il avait lui aussi commis un crime, un acte répréhensible, passible de mort.
Si sa faute n’était connue que de Hashem, la sanction est la Mita Bideï Shamayim, la mort par intervention Divine. Le Ciel S’est « servi » d’un homme -qui avait aussi fauté et devait donc également être puni- pour qu’il le tue, certes, sans qu’il le veuille, et être, du fait de son acte, à son tour sanctionné. Dans notre cas, puisque l’exil en ville de refuge est une sanction plus légère que la mort, la faute de celui qui a tué par inadvertance était moins grave que celle de celui qui a été tué. Toutefois, dans l’absolu, ceci n’apparaît pas comme une nécessité.
Si le crime avait été commis en présence de témoins qui l’auraient mis en garde avant qu’il n’accomplisse son forfait, le Beith Din’, un Tribunal Rabbinique, composé ici, pour ce type de crime, d’au-moins 23 juges, aurait été compétent pour le juger, prononcer la sentence et la faire appliquer.
« Kol Maye DeAvid Ra’hmana LeTav Avid » = Tout ce que fait Hashem, Il l’accomplit pour le bien !
Personne ne peut bouger le petit doigt sans que d’en Haut on l’en autorise.
De même, personne ne peut causer le moindre préjudice à autrui si le Ciel ne l’a pas permis. De sorte que si quelqu’un agit apparemment contre moi, il n’est pas le seul en cause. Il agit en obéissant à une injonction du Ciel pour que je n’en retire que du bien. Quel bien peut-il en résulter ? S’il y a douleur physique, morale ou affective, serait-ce le signe que j’aurais fauté et qu’il me faut réparer ? Dans ce cas la sanction viendrait me nettoyer, me blanchir, me faire pardonner. La peine ressentie serait assurément bien légère comparée à l’avantage d’être à nouveau sans souillure. D’où le bien, le cadeau et le gain immense qui m’est ainsi fait.
Il peut aussi s’agir d’une mise à l’épreuve, un test, pour s’assurer que ma réponse, ma réaction, corresponde réellement à ce qui est souhaité par le Ciel. Parce que c’est bien le Ciel -et de cela il faut en être convaincu- qui impose et conduit l’épreuve. Elle s’apparente, peu ou prou, à l’épreuve qu’eurent à surmonter nos Patriarches Avraham Avinou et Yits’hak Avinou. Tous s’en souviennent, c’était lorsque Hashem a ordonné à Avraham de sacrifier son fils Yits’hak, qui a lui-même accepté d’être sacrifié (Beréchith, Vaéra, 22, 1-19). Lorsque l’épreuve est accomplie avec succès, toutes les portes s’ouvrent alors de façon miraculeuse. Dès lors, la félicité accompagne l’élu en permanence. Et cela, tant qu’il se maintient dans le même registre de valeurs que celui qui l’habitait au moment de l’épreuve.
Par ailleurs…
« Son succès intriguait. On était curieux de savoir pour quelle raison tel jeune homme avait tellement de charme et réussissait si bien dans absolument tout ce qu’il entreprenait. Il était brillant, intelligent, agréable, terriblement efficace, tout en étant modeste et réservé. Bref, tout le monde l’aimait et le trouvait exceptionnel. On interrogea le Rabbin de la Communauté qui connaissait bien la famille depuis de très longues années. Il ne savait pas vraiment répondre. Mais il s’est souvenu que lors de sa Bar Mitzva, un autre enfant de la communauté devait également fêter la sienne le même jour. Or il n’y avait qu’une seule grande salle pour la réception. Son attribution fut donc tirée au sort entre les deux jeunes Bar Mitzva et c’est notre jeune homme qui l’emporta. Mais quand il vit le visage défait de son ami, il se désista et la lui offrit.
Plus tard, il accepta également que son plus jeune frère se fiance avant lui. Il est en effet une tradition selon laquelle le mariage des enfants d’une même famille doit se faire par ordre décroissant, de l’aîné au plus jeune. Or aucune proposition n’était intervenue pour lui, alors que son plus jeune frère voulait déjà se fiancer. Il renonça donc à son droit prioritaire et permis à son jeune frère de s’engager avant lui. Assurément ces gestes de bonté et de pitié plurent beaucoup au Ciel qui le gratifia d’une grâce toute spéciale le faisant réussir en tout. Et effectivement, très peu de temps après les fiançailles de son jeune frère, il se fiança à son tour avec une jeune fille d’une excellente famille, bien plus jeune et ayant sensiblement les mêmes atouts que lui. Or, savez-vous qui la lui présenta ? Sa toute nouvelle belle sœur, l’épouse de son jeune frère qu’il a laissé se marier avant lui. L’aîné devait attendre un peu pour que la femme qu’il devait épouser soit en âge et prête à se marier » (histoires entendues sur la ligne téléphonique « Hashga’ha Pratite » de Jérusalem, tel. : 00 972 2 301 1400).
« Megalguelim Zekhouth AlYedeï Zakaille » = le mérite, l’avantage, la récompense, ce qui revient à quelqu’un, parce que le Ciel l’a décrété, est attribué à qui le mérite par quelqu’un de méritant. Il en découle forcément que les actions de la toute nouvelle belle-sœur étaient assez méritantes pour qu’il lui soit attribué l’avantage de présenter l’une de ses amies à son beau-frère de fraîche date. Et par la grâce de Hashem, ils accomplirent Sa volonté et se sont mariés.
Que nous puissions toujours être dans la joie ! Spécialement avec le début du mois de Adar 1 – 5782 où, avec l’entrée du mois de Adar, la joie augmente et est encore plus manifeste. MesheNikhnass Adar Marbim BeSim’ha ! Avec nos chaleureuses pensées.
Ce « Mot du Jour » est dédié :
. LeIllouye Nishmath, à la mémoire et pour l’élévation de l’âme de Lucien Moshé ben Tséma’h ZARKA zikhono livrakha, pour les Shloshim, le mois, le 5 Adar 1 – 5782
. LeIllouye Nishmath, à la mémoire et pour l’élévation de l’âme de Murielle Esther Marcelle ‘HASSINE bath Léa et Shalom ‘Haïm CHELLY aléa hashalom, rappelée auprès de ses Pères le 15 Shevath 5782.
Que Le Ciel console les membres de ces familles parmi tous les endeuillés de Tsion et Yeroushalayim, Amen !