LE RABBI DE KALOV – 137 – Vayikra – 5785

Les 3 Mitsvot qui protègent de la faute
« Si tu veux offrir, comme Korban Min’ha (oblation), des pièces de four, ce sera de la fleur de farine, en gâteaux azymes pétris. » (Vayikra 2,4)
Au cours des dernières décennies, on a découvert qu’il existe dans l’atmosphère des ondes électriques invisibles, des ondes radio, etc. De la même façon, le Créateur, loué soit-Il, nous a dévoilé dans Sa Torah la présence dans l’univers d’autres ondes invisibles : les forces d’impureté et de pureté.
Afin d’activer ces forces de pureté et de faire épancher des bienfaits sur l’homme et son entourage, nous avons besoin d’actes spécifiques, par l’entremise d’objets précis comme la Mézouza, les Tsitsit et les Téfilines.
Nos Sages affirment (Ména’hot 43b) que tout homme qui porte les Téfilines sur la tête et sur le bras, porte un Tsitsit sur ses vêtements, et une Mézouza au seuil de sa maison est renforcé et cette pratique contribue à lui éviter de commettre des fautes.
Ces trois Mitsvot ont ceci de particulier qu’elles ont la faculté de purifier le cœur et la pensée. Il existe divers récits, au fil des époques, sur la faculté de ces Mitsvot à insuffler un vent de pureté.
La puissance de la Mézouza
À propos de la Mézouza, le Ari zal écrit que le Nom Divin Cha-kaï, figurant sur la Mézouza, protège l’homme du Yetser Hara.
La Guémara (Avoda Zara 11a) relate qu’un empereur romain envoya une légion de soldats chercher Onkelos, qui s’était converti au judaïsme. Lorsqu’ils se saisirent d’Onkelos et quittèrent son domicile, il posa sa main sur la Mézouza et leur parla de cette Mitsva, les incitant à se convertir.
Les commentateurs expliquent qu’il leur parla à cet endroit précis car, grâce à la Kédoucha de la Mézouza, il est possible d’insuffler la Émouna (foi), même dans un cœur non-juif.
Le mérite des Tsitsit
Il est dit (Bamidbar 15,39) : « Des franges (Tsitsit) dont la vue vous rappellera tous les commandements de l’Éternel, afin que vous les exécutiez et ne vous égariez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux. »
La Guémara (Ména’hot 44a) raconte l’histoire d’un homme qui échappa à une faute grave grâce au mérite du Tsitsit.
On raconte qu’un jour, un disciple se présenta devant Rabbi Chalom de Belz, en larmes : son fils aîné s’était écarté du chemin et allait épouser une femme non-juive. Le Rabbi lui dit de le ramener à la maison et de l’amener chez lui.
Le Rabbi conseilla au jeune homme de porter un Talit Katan sous ses vêtements, même dans les lieux de danger, et qu’il le protégerait. Lors de sa fête de mariage, il transpirait et retira ses vêtements, révélant le Talit. Les non-Juifs présents le chassèrent en l’humiliant. Il retourna ensuite chez son père, repentant.
La force des Téfilines
Le Rambam (Hilkhot Téfilines, chap. 4) affirme que celui qui porte les Téfilines est épargné des mauvaises pensées.
Un Rav âgé raconta qu’un ‘Hassid aisé avait un fils qui s’était dégradé. Son Rav, Rabbi Its’hak de Skvira, lui conseilla d’acheter des Téfilines Mehoudarim et d’imposer à son fils de les porter pour recevoir son héritage. Le fils accepta et, après plusieurs mois de pratique, fit Téchouva.
Le Rav expliqua que les Téfilines ont une Ségoulaparticulière pour orienter le cœur vers Hachem.
Un socle spirituel incontournable
Un jour, un ouvrier demanda à Rabbi Chlomo de Slonim s’il pouvait retirer son Talit Katan à cause de la chaleur. Le Rabbi répondit : « As-tu déjà vu un homme en mer, entouré de vagues menaçantes, retirer sa bouée de sauvetage ? »
Ces trois Mitsvot constituent un socle du respect de toutes les autres Mitsvot. Dans les lieux ou époques où l’on a observé un relâchement, les Maîtres d’Israël ont mis l’accent sur elles.
Rabbi Moché de Coucy, célèbre Richon de France, raconta dans son ouvrage Samag qu’il incita des milliers d’hommes à observer ces Mitsvot.
Rabbi Nathan Shapira, élève du Ari zal, composa un ouvrage spécifique à leur sujet : Matsat Chimourim, dont les initiales forment : Mézouza, Tsitsit, Téfilines.
Un lien avec le Korban Min’ha
Le Zohar sur notre Paracha explique que le Korban Min’ha expie la faute née du feu de la convoitise. Il était préparé avec de la farine et de l’huile, sans levain, pour symboliser la pureté.
Le mot Matsa (gâteaux azymes), utilisé dans ce Korban, a pour initiales : Mézouza, Tsitsit, Téfilines. C’est une allusion pour que celui qui apporte une offrande se renforce dans ces Mitsvot, et mérite la sainteté et la pureté.
Chabbath Chalom !